Test : Tales of Arise - PC

Tales of Arise - PC
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Après des années d'attente, ça y est, il est enfin là, tout beau pour les 25 ans de sa série et plein de nouvelles choses à découvrir : Tales of Arise ! Un épisode plein de bonnes intentions et, surtout, d'ambitions, qui a pour vocation de combler aussi bien les fans de la première heure que les nouveaux venus. Il ne reste plus qu'à voir si ce pari est relevé.

Test effectué à partir d'une version PS5

Dans Tales of Arise, comme dans plus ou moins tous les Tales of, c'est un peu la caca. Ici, le monde est divisé en deux planètes bien différentes. D'un côté, la planète Rena, où les habitants savent utiliser la magie via les Artes... et qui décident un beau jour d'envahir la planète Dahna et de réduire sa population en esclavage. L'aventure commence dans cette joyeuse ambiance, mais 300 ans plus tard. On fait la connaissance d'un jeune homme amnésique au visage caché par un masque en fer, esclave dans une zone dévastée par le feu et la chaleur, qui est un peu le super-héros local car il ne ressent pas la douleur. Après une petite suite de péripéties, il va se retrouver à accompagner une demoiselle de la planète Rena qu'il est impossible de toucher sous peine de subir de violentes décharges électriques. A eux deux, mais aussi avec l'aide d'amis qu'ils se feront en chemin, ils vont tenter de renverser le pouvoir en place et de, enfin, mettre un terme à l'esclavage et ramener la paix sur ces deux planètes ennemies.

La vallée de Dahna

Si vous avez déjà fait plusieurs Tales of par le passé, le paragraphe que vous venez de lire devrait faire résonner quelques petites choses. En effet, sans doute pour célébrer les 25 ans de cette série de J-RPG, les développeurs de chez Bandai Namco ont semble-t-il voulu mettre des références à des opus passés. Par exemple, l'esclavage n'est pas sans rappeler les fermes humaines de Tales of Symphonia, et les planètes ennemies aux technologies plus ou moins avancées ressemblent à ce que proposait Tales of Xillia (si la mémoire de la testeuse ne lui joue pas des tours !). Un joyeux gloubi-boulga qui, fort heureusement, sait s'affranchir de ces références pour imposer sa propre personnalité, son univers bien à lui et ses personnages hauts en couleur. Ainsi, le scénario sait enchaîner les rebondissements, les révélations et autres retournements de situation, le tout avec une mise en scène plutôt solide, et on comprend bien vite en progressant que tout n'est pas tout blanc ou tout noir. Difficile évidemment d'en dire plus sans spoiler, mais sachez tout de même que le manichéisme n'a pas sa place ici et que l'histoire se montre plus subtile qu'il n'y paraît au premier abord.

Tales of Arise

Mais un bon scénario ne serait pas grand-chose sans des personnages bien écrits, et c'est aussi le cas ici. Chaque personnage rencontré se montre intéressant à découvrir et l'on s'attache bien vite à tout ce beau monde, même si les différents caractères mis en avant semblent – là encore – très clichés au premier abord. A commencer par les deux héros principaux, qui risquent de vous faire pousser un soupir de désespoir avant que vous n'appreniez à les connaître : Alphen, le gentil garçon amnésique qui veut sauver le monde parce que l'esclavage c'est pas sympa, et Shionne, l'héroïne qui se moque de se faire des amis tant qu'elle parvient à accomplir sa mission, quitte à être froide avec tout le monde. Tales of Arise comporte de très nombreuses séquences de dialogues, saynètes et autres cinématiques venant souder petit à petit le groupe tout en approfondissant le lore, rendant le tout finalement très cohérent et très agréable à découvrir. Bref, une jolie réussite même si les nouveaux venus risquent de se retrouver un peu perdus face à autant de bavardages.

Tales of Arise

Rise and shine

Mais le point fort de tous les Tales of, c'est bien sûr le système de combat. A chaque épisode, le gameplay et plus ou moins renouvelé, avec des nouveautés et d'autres choses qui disparaissent. Arise ne fait bien entendu pas exception à la règle et on se retrouve là encore avec quelque chose mêlant le neuf et le vieux et se montrant particulièrement nerveux et jouissif à prendre en main. Les affrontements se déroulent toujours en temps réel et dans des arènes, avec la possibilité de contrôler n'importe quel membre du groupe, sachant qu'ils ont tous leurs particularités (magie, corps-à-corps, arme à feu, etc). De nombreux types d'attaques sont disponibles pour chaque héros. Il y a les coups de base, bien entendu, qui permettent de débuter une jauge de combo, mais aussi les célèbres Artes, qui sont des coups plus puissants. Traditionnellement, ces derniers venaient puiser dans une jauge de magie, mais les choses ont changé depuis quelques temps dans les Tales of. Ici, chaque Arte nécessite une certaine quantité de points d'action : ces derniers étant au départ très limités, il faut donc prendre garde de bien doser et d'alterner avec les attaques classiques pour ne pas se retrouver à sec trop longtemps, les points prenant quelques secondes pour se recharger.

Tales of Arise

A côté de ça, des frappes bien plus puissantes sont aussi disponibles, avec leurs petites animations spécifiques. Chaque héros dispose de son coup spécial (qui se charge lui aussi petit à petit), mais il est aussi possible de profiter de l'aide des autres grâce aux attaques en duo particulièrement dévastatrices. Si l'on rajoute à ça une esquive et la possibilité d'améliorer les personnages via différents arbres de compétences, on se retrouve avec un système de combat particulièrement bien fignolé et dont on ne se lasse pas... même si parfois c'est un peu trop. Lorsque les affrontements s'allongent un peu, notamment durant ceux contre les boss, le déluge d'action et d'effets est tel que l'on a parfois du mal à distinguer ce qu'il se passe à l'écran. Un souci que l'on retrouve dans les Tales of depuis pas mal d'épisodes déjà et qui peut ponctuellement nuire à l'expérience. Heureusement, ce système est un tel plaisir que l'on oublie bien vite ce souci.

Tales of Arise

Hoot hoot

En dehors de l'histoire et des très nombreux affrontements, il y a bien entendu tout un tas de choses à faire dans Tales of Arise. Il est par exemple possible, en échange de matériaux, de créer et d'améliorer des pièces d'équipements venant rajouter des bonus passifs (plus de PV, résistance au poison, etc), on peut faire de la cuisine pour rajouter des buffs temporaires, effectuer des quêtes annexes (souvent FedEx, hélas) ou encore traquer les différents hiboux cachés dans le monde histoire de, une fois de plus, récupérer des cadeaux bienvenus. De quoi venir rallonger une durée de vie qui, en dehors de ça, n'avait de toute façon pas besoin de plus pour convaincre avec plusieurs dizaines d'heures d'aventure. Alors, certes, tout cela est très classique et ne vient pas révolutionner le genre – la cuisine est par exemple là depuis un bon bout de temps dans les Tales of, mais ce genre d'à-côté reste un vrai plus pour approfondir l'expérience.

Tales of Arise

Visuellement, en revanche, il y a quelques petites nuances à apporter, ce Tales of Arise soufflant un peu le chaud et le froid. On se retrouve donc toujours avec du cel sheding, mais upgradé grâce à l'utilisation de l'Unreal Engine, qui profite clairement aux environnements du jeu. Si l'on ne remarque pas énormément de changements au niveau des personnages par rapport aux opus précédents (si ce n'est des animations plus fluides durant les cinématiques), il y a clairement un petit fossé au niveau des décors. Ils sont bien plus beaux, plus colorés et plus détaillés, même si l'on n'échappe pas non plus aux traditionnelles textures un peu cracra par endroits ou au clipping persistant, des éléments apparaissent parfois quasiment juste en face de nous. On se retrouve donc un peu le cul entre deux chaises, à profiter d'environnements vraiment très jolis et profitant de beaux effets de lumières, mais à constater certains soucis lorsque l'on y regarde de plus près.

Tales of Arise

Attaque éclair

Une autre doléance que l'on pourrait faire provient du bestiaire de cet épisode, qui se montre relativement pauvre. On ne va pas se mentir, il y a assez peu de types d'ennemis différents et l'on se retrouve bien vite à affronter encore et toujours les mêmes. Et l'on ne parle même pas des traditionnels monstres du même type mais plus puissants ou simplement dotés de couleurs différentes... Là encore, il s'agit d'un grand classique dans les J-RPG. En revanche, il n'y a pas grand-chose à redire sur la fluidité du jeu, qui tourne comme un charme malgré l'afflux d'effets à l'écran, en tout cas sur PS5. Sur next-gen, on note aussi des temps de chargement très courts, même si un peu trop présents à notre goût. Enfin, on peut aussi souligner la bande-son de ce Tales of Arise qui, même si elle ne se montre pas incontournable, sait parfois nous embarquer dans des ambiances particulièrement épiques.
Il était très attendu et, fort heureusement, il ne déçoit pas. Tales of Arise vient réellement marquer un tournant dans la série grâce à ses ambitions. On retrouve donc des personnages attachants, un scénario prenant et loin d'être aussi simpliste que l'on pourrait le croire au premier abord, un système de combat toujours plus léché, pas mal de choses à faire et une réalisation globalement très réussie. On regrette certes quelques petites choses, dont du clipping, un bestiaire limité, trop de temps de chargement ou encore énormément de lignes de dialogues, mais il serait tout de même dommage de passer à côté de cet épisode particulièrement addictif.
21 septembre 2021 à 10h51

Par

Points positifs

  • Un système de combat au top
  • Un scénario prenant et pas manichéen
  • Des personnages attachants
  • Tourne comme un charme sur next gen
  • Visuellement très joli...

Points négatifs

  • ...Malgré quelques défauts lorsque l'on y regarde de plus près
  • Bestiaire limité
  • Parfois trop bavard
  • Une action parfois illisible

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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