Test : Ciel Fledge: A Daughter Raising Simulator - PC

Ciel Fledge: A Daughter Raising Simulator - PC
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Le petit monde des simulations est fascinant : il explore des sujets que l'on ne penserait pas au premier abord adaptés au jeu vidéo. C'est le cas de Ciel Fledge : A Daughter Raising Simulator, qui nous intéresse aujourd'hui. Comme son nom l'indique quand même un peu, il propose de découvrir les joies de la parentalité en élevant une enfant. Une idée originale et pouvant être sympa... à condition d'être bien faite.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Loin, très loin dans le futur... hé ben c'est la merde. Nous sommes en 3716 et, comme dans beaucoup de jeux se situant dans le futur, la Terre a été ravagée. Les humains ont été obligés de fuir l'état de no man's land de la planète pour se réfugier sur des sortes d’îles volantes abritant des villes renfermant tout ce qui peut être utile, comme des magasins ou encore des écoles. Et l'école deviendra rapidement un lieu que le joueur connaîtra par cœur puisqu'il se retrouve dès le départ avec une gosse de 10 ans sur les bras. Amnésique et (à priori) orpheline, Ciel – ou peu importe le nom que vous désirez lui donner – viendra donc vivre chez vous et sera à votre charge pendant une dizaine d'années, le but étant de l'élever au mieux pour qu'elle trouve un métier et prenne son envol à ses vingt ans.

Petite pousse deviendra grande

Ciel Fledge repose essentiellement sur une boucle de gameplay relativement basique : on organise une semaine pour la jeune fille, allant de son alimentation aux cours auxquels elle se rend, en passant par ses activités secondaires (rendez-vous avec des amis, shopping, etc). Cet emploi du temps doit prendre en compte la stamina de l'enfant, puisque si celle-ci tombe à zéro, Ciel s'évanouit, ne peut rien faire le reste de la semaine et en plus tombe malade pour plus ou moins longtemps, ce qui a un impact sur ses aptitudes. Chaque cours est aussi à choisir avec soin puisque chacun viendra faire grimper des statistiques particulières, comme par exemple la Force pour la gymnastique ou encore l'Intelligence pour les mathématiques. Le joueur doit également choisir le temps qu'il passera à bosser : les heures sup' engrangent de l'argent (chaque activité de Ciel coûtant de la thune, sans parler des magasins et leurs prix INDÉCENTS), mais font baisser l'affection de la jeune fille à votre égard puisque vous passerez moins de temps avec elle. 
Ciel Fledge : A Daughter Raising Simulator

D'ailleurs, en plus de sa stamina, Ciel possède aussi une poignée d'autres jauges que sont le stress, la discipline et enfin l'humeur. Vous l'aurez sans doute compris à ce stade : ses résultats scolaires seront fluctuants en fonction de toutes ces jauges. Malheureusement, Ciel Fledge reste assez mystérieux sur comment tout ce beau monde fonctionne, et les jauges monteront et baisseront sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Ce qui est assez frustrant lorsque l'on veut organiser tout bien comme il faut et optimiser au mieux les activités de la gamine, d'autant plus que ce n'est pas le seul souci que l'on peut rencontrer dans le jeu. On pense notamment au fait que Ciel perde régulièrement des points de stats, là encore sans raison. Vu comment ces statistiques augmentent doucement, autant vous dire que vous ragerez lorsque vous découvrirez qu'elle a perdu 3 en Imagination alors que vous aviez laborieusement réussi à faire grimper de 5 cette compétence durant les semaines passées...
Ciel Fledge : A Daughter Raising Simulator

Ciel in the sky with diamonds

En plus d'être frustrant, ce qui est d'ailleurs aussi vrai en ce qui concerne l'affection de cette salle gosse qui a bien du mal à grimper et redescend bien vite, peu importe que l'on soit neutre, complaisant ou sévère, ou encore peu clair sur pas mal d'aspects, Ciel Fledge : A Daughter Raising Simulator devient rapidement répétitif et ennuyeux, la faute à une boucle de gameplay qui ne propose quasiment rien d'autre. Certes, il y a bien de temps à autres des affrontements, mais ceux-ci sont tellement mal foutus et peu intéressants qu'ils ne changeront pas grand-chose. Durant ces ''combats'', le joueur doit effectuer des brelans de cartes, comprenez par là avoir trois cartes identiques. Celles-ci sont classées par couleur (rouge, verte, jaune, bleue) et se tromper entraîne un malus non négligeable puisqu'il paralyse quelques secondes. Un malus sévère, surtout lorsque l'on sait que l'on ne peut pas reposer une carte lorsqu'on l'a choisie. 
Ciel Fledge : A Daughter Raising Simulator

Alors, vous vous dites sans doute : ''Hé bien il faut réfléchir avant de prendre une carte !'' Et vous auriez raison. Sauf que voilà : ces cartes sont minuscules et il est bien difficile de tomber juste en allant les chercher sur l'écran tactile de la Nintendo Switch. On peut certes le faire à la manette, mais on perd en rapidité, et les combats doivent souvent être réalisés dans un laps de temps très court... Il y a bien des aptitudes spéciales que l'on peut déclencher, pour Ciel ou les amis qui l'accompagnent, mais cela ne relève guère l'intérêt que l'on portera à ces événements. Pourtant, certains sont vitaux puisque votre fille adoptive doit parfois se rendre sur cette Terre dangereuse pour ''parfaire son éducation''. De toute évidence, les services sociaux sont bien plus conciliants dans le futur... Et qui dit mort dit Game Over. Attention, donc.
Ciel Fledge : A Daughter Raising Simulator

L'éducation pour les nuls

Malheureusement, Ciel Fledge ne relève guère le niveau en ce qui concerne sa réalisation. Le bon côté de la chose, c'est que le tout est intégralement en français, ce qui est toujours appréciable même si des coquilles peuvent être trouvées ça et là. De quoi profiter (ou pas) des scènes qui apparaissent parfois et se présentent sous la forme d'un visual novel assez léger, même si le scénario n'est pas très intéressant et les interactions avec les autres PNJ étant souvent peu réalistes. Visuellement, on est désolés de dire ça pour les artistes, mais on a clairement l'impression d'être en face d'un travail d'amateur, avec une direction artistique bateau, des décors vides et des personnages pas bien beaux (à l'exception des versions chibis), souffrant de traits grossiers. Et la musique générique ne vient hélas pas arranger la chose...
L'idée était originale et intéressante mais elle est malheureusement mal exécutée. Ciel Fledge : A Raising Daughter Simulator est certes une simulation originale mais elle n'est hélas pas bonne. Le jeu est frustrant, répétitif, pas assez clair sur bien des aspects, lassant en plus d'être plutôt vilain visuellement. On souligne toutefois la présence d'une traduction française, ce qui est un petit miracle pour un tel titre.
27 février 2020 à 12h14

Par

Points positifs

  • Traduction française intégrale...
  • Une idée originale
  • Un genre qui convient bien à la Switch

Points négatifs

  • … Mais des coquilles
  • Pas bien beau
  • Répétitif
  • Lassant
  • Frustrant
  • Les combats peu intéressants

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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