Test : NieR Replicant ver.1.22474487139... - PC

NieR Replicant ver.1.22474487139... - PC
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Vous avez aimé NieR Automata ? Si c'est le cas, vous ne direz pas non à un peu de rab, n'est-ce pas ? Ça tombe bien, c'est ce que NieR Replicant ver.1.22474487139... vous propose, avec une version modernisée d'un jeu sorti il y a plus de 10 ans. Bonjour le coup de vieux.

Test effectué à partir d'une version PS4

Mais, avant toute chose, il est important de préciser quelle est la nature exacte de ce titre. A l'époque, NieR sort en deux versions au Japon : Replicant et Gestalt. Une seule sort par la suite chez nous et sobrement baptisée NieR, à savoir la version Gestalt. Quelles sont les différences entre ces deux moutures, me demanderez-vous. Hé bien figurez-vous qu'il n'y en a quasiment pas. La seule grosse différence provient en fait du héros que l'on incarne et qui correspond à deux clichés masculins clairement opposés. Dans NieR Gestalt, on incarne le père d'une jeune fille nommée Yonah : un beau bestiaux bien musclé, dans les quarante ans, qui n'est pas là pour niaiser. Dans NieR Replicant, c'est le grand frère de Yonah que l'on incarne : un jeune homme encore ado et efféminé, comme ce que l'on trouve très souvent dans les JRPG. C'est cette seconde version qui a eu droit à son petit rajeunissement.

Niera bien qui niera le dernier

Un rajeunissement qui se remarque tout d'abord visuellement, en tout cas lorsque l'on compare au NieR de l'époque. Certes, nous sommes assez loin des productions actuelles et l'on ne pourrait pas qualifier ce NieR Replicant 1.22 de très beau, mais il profite tout de même de jolis effets d'ombres et de lumières, de textures plus détaillées qu'à l'époque ou encore d'animations un peu plus fluides. Mais, une fois de plus, ce constat s'applique lorsque l'on fait la comparaison. Un œil nouveau verrait avant tout des animations tout de même rigides et des environnements affreusement vides, avec en plus du clipping, une caméra parfois capricieuse et des temps de chargement nombreux et un poil longs (même sur PS5). En revanche, l'aliasing a disparu et le titre se montre parfaitement fluide, ce qui est essentiel pour un jeu de ce genre.

Nier Replicant ver.1.22474487139

Ça, c'était pour le petit point technique, et à ce stade vous vous dites sans doute que ce NieR Replicant 1.22 ne vaut pas le coup d’œil. Quelle erreur ! Car ce titre a bien plus que ça à vous proposer. Il fait partie de ces jeux qui sont plus beaux à l'intérieur qu'à l'extérieur, et qui ont ce petit charme inexplicable qui fait que l'on y repense après avoir atteint la console et sur lesquels on a envie de revenir bien vite. Ce qui passe avant tout par son scénario, sombre et dans lequel la mort est omniprésente (dans l'histoire principale et certaines quêtes annexes). On suit les aventures d'un jeune homme désireux de soigner sa petite sœur, frappée par une maladie à priori incurable. Évidement, ce n'est pas si simple... d'autant plus que le tout se passe dans un futur post-apocalyptique. L'Humanité a été quasiment entièrement ravagée, la technologie n'existe plus et des Ombres hostiles s'en prennent aux survivants. Bref, c'est la caca.

Nier Replicant ver.1.22474487139

Citizen Kainé


Heureusement, cet aspect très sombre est contrebalancé par un humour décalé que l'on retrouve dans les dialogues, parfois assez croustillants voire totalement absurdes. Un équilibre périlleux que ce NieR Replicant 1.22 parvient à atteindre et qui provient aussi de son casting de personnages principaux, relativement réduit mais haut en couleur. Aux côté du héros, on retrouve par exemple Kainé, la ''dévergondée'' se battant en nuisette et jurant à tout-va, le gentil Emile ou encore le Grimoire Weiss et son léger complexe de supériorité. Des personnages très différents mais tous attachants à leur manière, et qui s'imbriquent tous très bien dans ce petit groupe d'amis. Les entendre se chamailler à tout bout de champ est un vrai plaisir lorsque l'on a assisté 10 minutes avant à de rudes scènes, d'autant plus que le tout est intégralement doublé (en japonais et en anglais).

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Cette ambiance très particulière, à mi-chemin entre la gravité de la fin du monde et la légèreté d'un voyage entre potes, est magnifiée par la bande-son sublime de ce titre. Les musiques d'origine étaient déjà une merveille, elles sont encore plus envoûtantes, plus épiques, plus vibrantes ici grâce à leur réorchestration, et de petites nouvelles ont aussi été rajoutées. D'ailleurs, tant que l'on parle de rajout, précisons qu'un peu de contenu supplémentaire a été implémenté ici, avec notamment une nouvelle fin, un nouveau chapitre (La Sirène) et le DLC le Monde des Vaisseaux Vacants. De quoi permettre à ceux qui avaient fait le titre à l'époque de s'offrir un peu de rab, à défaut de profiter d'une histoire inédite (rappelons que Gestalt et Replicant proposaient à l'époque la même chose à ce niveau).

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C'est Émile le tueur

Si du travail a été effectué sur la technique du jeu, les développeurs se sont aussi penchés sur son gameplay, celui de l'époque étant relativement lourd. Nous ne sommes certes pas sur un NieR Automata, qui est une vraie pépite au niveau de sa vitesse (et notamment de ses esquives), mais NieR Replicant 1.22 s'en sort tout de même rudement bien avec son mélange entre hack'n slash et beat'em up. Le héros dispose de son attaque de base à laquelle se rajoutent les quatre gâchettes, toutes personnalisables. On peut ainsi y attribuer une esquive, une parade ou encore de la magie. Cette dernière se débloque petit à petit et se montre aussi variée que jouissive à utiliser : projectiles, lances qui sortent du sol, poing gigantesque, etc. De quoi se faire plaisir en customisant tout ça, ce qui est essentiel pour venir à bout des types différents d'ennemis (mais relativement cons) qui se dressent en travers de notre chemin.

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En plus de ça, il est évidemment possible de changer d'arme et de les améliorer. Si l'on a les matériaux nécessaires, on peut ainsi passer chez le forgeron, mais le plus rapide reste d'utiliser les mots-clés se débloquant au fur et à mesure de la progression en jeu. On peut ainsi attribuer deux mots-clés aux armes (mais aussi à la magie et aux arts martiaux), ce qui offre des bonus non-négligeables, comme une meilleure défense ou du loot supplémentaire. Là encore, il s'agit de s'adapter aux circonstances, par exemple en s'équipant d'un mot-clé brise-armure face aux ennemis équipés de... hé bien, d'une armure. Précisons aussi que les armes se montrent variées dans leur prise en main, certaines étant plus lentes que d'autres mais infligeant de plus lourds dégâts, d'autres plus rapides et propices aux combos dévastateurs.

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NieR of War

Mais le point d'orgue des combats reste les boss, ces monstres bien souvent titanesques qui nécessitent plusieurs phases pour être définitivement terrassés. Ils ont parfois un point faible à exploiter, sont parfois insensibles aux attaques physiques, et ainsi de suite. Si la difficulté de ces boss n'est pas vraiment relevée, les affronter reste malgré tout un vrai petit moment épique, notamment grâce à la mise en scène qui vient accompagner ces affrontements. Une vraie réussite à ce niveau-là, mais aussi au niveau des petites escapades qu'effectue NieR Replicant 1.22 dans d'autres genres de jeux, comme par exemple le hack'n slash en vue isométrique ou le RPG textuel. On retrouve aussi avec plaisir quelques petits clins d’œil à d'autres licences, notamment à Resident Evil ou Zelda.

Nier Replicant ver.1.22474487139

A côté de tout ça, NieR Replicant 1.22 a tout de même ce feeling de jeu pas totalement abouti, ce qui se ressentait déjà à l'époque. Évidemment, puisqu'il ne s'agit pas ici d'un remake, ces soucis se retrouvent dans cette version et nous propulsent clairement des années en arrière. On pense par exemple à toutes ces quêtes annexes FedEx sans grand intérêt, à ces allers-retours incessants, à des longueurs se faisant parfois ressentir ou encore à cette absence de téléportation. Un système de voyage rapide arrive assez tard dans le jeu mais se montre perfectible, même si l'on peut légèrement se consoler grâce à la présence d'un sanglier sur lequel on peut monter pour se déplacer plus rapidement. Et encore, c'est seulement débloqué après avoir accompli une quête bien précise. Autant de mécanismes d'un autre temps venant rallonger artificiellement la durée de vie, qui pourtant se montre déjà suffisamment élevée pour qui veut explorer suffisamment ce que cet épisode – le préquel d'Automata - a à offrir. Et croyez-nous, du lore, il en a à revendre.
NieR Replicant 1.22 n'est pas un remake, il souffre donc des soucis rencontrés à l'époque en jeu, avec par exemple des mécaniques vieillissantes (allers-retours, certaines longueurs, etc) et une technique en deçà des productions du moment. Malgré tout, il serait dommage de passer à côté. Tout d'abord en raison de son histoire sombre et prenante, mais aussi de ses personnages attachants et de son système de combat nerveux et jouissif ainsi qu'à ses boss titanesques. On pense aussi au coup de jeune graphique, même si perfectible, ainsi qu'à la réorchestration sublime de musiques qui étaient déjà sublimes. Un action-RPG que l'on prend plaisir à parcourir, même s'il n'égale jamais un NieR Automata.
30 avril 2021 à 13h44

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Points positifs

  • Le scénario, sombre et prenant
  • Les personnages attachants
  • Des histoire touchantes
  • Le système de combat bien foutu
  • La B.O., un délice
  • Quelques rajouts

Points négatifs

  • Des mécaniques d'un autre temps (ces allers-retours de l'ENFER)
  • Techniquement en deçà de la concurrence
  • Trop de temps de chargement (et longs, même sur PS5)
  • Assez long à démarrer

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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