Test : Rogue Legacy 2 - PC

Rogue Legacy 2 - PC

Rogue Legacy 2 - PC

Genre : Roguelite en famille

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En 2013, le studio Cellar Door Games sortait un certain Rogue Legacy, rogue-lite très addictif, assez accessible pour les néophytes du genre et n'oubliant pas d'ajouter à sa formule une touche d'humour. L'équipe a finalement décidé de reprendre cette formule et de l'améliorer en développant une suite. Sorti en accès anticipé il y a de nombreux mois, Rogue Legacy 2 est désormais disponible sur PC et consoles Xbox. Cette suite marche-t-elle dans les pas de son aîné ?

Test effectué à partir d'une version Xbox Series X

Si vous avez siphonné dans tous les sens le tout premier Rogue Legacy, cette suite ne devrait guère vous perdre puisque l'on se retrouve avec plus ou moins la même chose, mais en plus gros et plus abouti. Les développeurs ont donc tout d'abord repris le concept de générations de l'opus précédent, à savoir que dès que votre personnage principal meurt vous êtes invité à incarner l'un de ses descendants (au choix parmi trois héros ou héroïnes). On se retrouve donc bien vite avec un arbre généalogique à rallonge, rempli de personnages aux traits parfois absurdes et qui font partie du charme de la série.

Family business

Si, au premier abord, on a l'impression que certains accordent des bonus et d'autres des malus, à y regarder de plus près on se rend compte qu'en fait ils sont toujours équilibrés (même si bien sûr on n'échappe pas à quelques absurdités rimant avec une mort rapide inévitable). Par exemple, un héros géant aura plus de mal à esquiver les projectiles mais frappera bien plus fort que les autres. Dans un autre ordre d'idées, incarner une diva empêche de correctement y voir puisque la lumière est uniquement sur le joueur et sur les ennemis, mais en contrepartie on reçoit des fleurs lorsque l'on a battu tous les adversaires d'une salle, nous indiquant donc que l'on peut avancer plus sereinement. Les vampires subissent énormément de dégâts mais regagnent de la vie à chaque monstre battu, et ainsi de suite. Il y a des tas de traits à découvrir et à dompter, sachant que l'on ne sait bien sûr jamais ce qu'ils impliquent avant de les incarner une première fois.

Rogue Legacy 2

Ce qui est d'ailleurs vrai avec plus ou moins tout ce que l'on rencontre dans Rogue Legacy 2. Avec un peu de chance, on peut ainsi parfois tomber sur une salle renfermant deux bénédictions au choix, sachant qu'elles ne sont pas détaillées avant d'avoir été choisies une première fois. En revanche, les armes bonus, qui apparaissent un peu plus rarement, indiquent directement comment elles fonctionnent, ce qui est bien souvent différent de l'arme de base. Par exemple, le chef se bat normalement avec une poêle qui lui permet notamment de renvoyer les projectiles, alors que l'arme bonus prend la forme d'une longue cuillère en bois à balancer sur les monstres. Autant dire qu'il faut réapprendre à jouer si l'on tombe dessus et que l'on décide de la récupérer.

Rogue Legacy 2

It's dangerous to go alone

D'ailleurs, parlons un peu du gameplay. Rogue Legacy 2 reprend les commandes assez simples du premier épisode mais vient aussi les rendre plus fluides. On se retrouve donc avec une attaque de base et deux attaques bonus nécessitant du mana, tout ceci dépendant de la classe que l'on a choisie, mais avec aussi une sorte de saut/coup de pied qui sert à la fois à rebondir et à infliger des dégâts. Simple et efficace, même si chaque classe s'incarne de manière différente. L'épéiste peut ainsi frapper en face de lui mais aussi au-dessus, contrairement au magicien qui ne peut pas vraiment viser. Le barbare est plus lent mais plus fort et le pistolero nécessite un petit temps de recharge lorsqu'il n'a plus de munitions. Bref, toutes les classes ont leurs points forts et faibles mais elles se montrent tout de même toutes plutôt intéressantes à jouer (sauf le barde, qui est une vraie merde).

Rogue Legacy 2

Mais avant ça, il faut les débloquer. Après chaque run, on se retrouve au hub de Rogue Legacy 2. Un hub où il n'y a au départ rien du tout et où il faut dépenser de l'argent. De quoi débloquer en échange de pièces d'or des tas de choses bien concrètes, comme le forgeron, les différentes classes ou le terrain d'entraînement, mais aussi des améliorations pour le joueur, comme une plus longue barre de vie, la possibilité d'avoir davantage de runes sur soi ou encore plus de puissance. A chaque achat, une petite partie de château sort du sol, pour petit à petit devenir une demeure particulièrement imposante tant il y a de choses à acheter. Une fois que les achats sont effectués et que l'on a vérifié que l'on ne peut pas s'équiper avec de meilleures choses chez les différents vendeurs, on donne tout l'argent qu'il nous reste à Charon pour qu'il nous ramène dans l'aventure... et ainsi de suite.

Rogue Legacy 2

One more run


Sur la grandeur de son ''donjon'', Rogue Legacy 2 fait aussi davantage que son prédécesseur. Cette suite a ainsi six biomes différents à parcourir, renfermant tous un gros boss à battre pour faire progresser l'histoire, des petits boss intérmédiaires, des défis venant récompenser le joueur avec de l'argent ou une aptitude essentielle pour progresser (rajoutant un petit côté Metroidvania) à l'ensemble, des téléporteurs (certains pouvant être débloqués pour de bon en échange d'argent et d'un personnage bien précis), des phases de plates-formes, des monstres en pagaille à découper, des secrets bien cachés ou encore des bouquins venant approfondir le lore. Bref, il y a de quoi faire avant d'être sûr d'avoir fait le tour. Bien sûr, à chaque nouveau run les couloirs sont créés aléatoirement, en dehors de certaines zones bien précises qui restent les mêmes.

Rogue Legacy 2

Et il y a tellement de choses à débloquer, d'endroits à explorer et de secrets à découvrir que l'on ne s'ennuie jamais puisqu'il y a toujours quelque chose de nouveau à trouver. Ainsi, la difficulté n'est pas vraiment frustrante puisque l'on découvrir un petit truc à chaque nouveau run ou presque, ce qui donne tout de même l'impression de progresser même si on est allé moins loin ou que l'on a ramassé moins d'argent. La difficulté, d'ailleurs, est assez similaire à celle du premier épisode : on meurt assez souvent au début et puis on apprend les patterns des ennemis et on apprend à anticiper. Quant aux boss, il suffit bien souvent d'une poignée de tentatives avant de réussir à en tuer un, en tout cas si l'on est prudent. En tout cas sur les trois premières zones, car la difficulté augmente drastiquement à partir de la quatrième.

Rogue Legacy 2

Rogue one


Il y aurait encore beaucoup d'autres choses à dire concernant le contenu de Rogue Legacy 2, aussi allons-nous nous arrêter là pour éviter que ce test ne prenne 20 pages et que vous puissiez avoir encore un peu de surprise. En revanche, on peut évoquer la réalisation de cette suite, qui se montre visuellement bien plus mignonne, colorée et mieux animée que le premier épisode. Les monstres sont variés, les biomes bien différents les uns des autres et on n'a pas rencontré de bugs et autres soucis particuliers durant ce test (fait sur Xbox Series X), si ce n'est quelques courts temps de chargement à certains moments. Sachez enfin que tout est traduit (et bien traduit) en français et que, hélas, aucun mode coop' n'est de la partie. Dommage, on aurait aimé pouvoir inspecter tous ces couloirs à deux, à la manière d'un Spelunky.
Rogue Legacy premier du nom était très bien, cette suite fait encore mieux en fournissant encore plus au joueur. Plus de biomes, plus de classes, plus de traits, plus de secrets et ainsi de suite. Si l'on a au premier abord l'impression de jouer à un DLC ou à une grosse mise à jour, Rogue Legacy 2 se révèle petit à petit tout en accrochant le joueur qui veut toujours en découvrir plus et qui a par la suite bien du mal à le quitter, d'autant plus que son gameplay ciselé le rend particulièrement agréable à prendre en main. Bref, il a ce syndrome de ''encore une petite partie''. Dommage qu'il n'y ait toujours pas de mode coop'...
29 avril 2022 à 13h58

Par

Points positifs

  • Un contenu très généreux
  • Gameplay au poil
  • Beaucoup de choses à découvrir
  • Hyper addictif
  • Visuellement impeccable

Points négatifs

  • Toujours pas de mode coop'
  • Une difficulté qui peut rebuter
  • Le côté aléatoire n'est pas toujours bien foutu

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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