Test : Monster Train - PC

Monster Train - PC

Monster Train - PC

Genre : Roguelike et deck building

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Développé par Shiny Shoe, édité par Good Sheperd et ayant éprouvé une phase de bêta test sur Steam, Monster Train est un roguelike à base de deck building. En gros, on joue avec des cartes. Dans un train. Contre des monstres. Et c’est plutôt chouette.

Test effectué à partir d'une version PC

Imaginez-vous « en train » de conduire le Hurleflammes, un train blindé de démons censés protéger le brasier à son bord. Ce dernier a pour but de raviver les flammes du cœur de l’Enfer et ça tombe bien, c’est justement là où vous allez. Votre objectif sera donc de traverser les limbes du monde sous-terrain pour vous débarrasser des ennemis cherchant à éteindre votre source de feu et terminer les huit niveaux qui s’étirent sous vos pieds. Le jeu se présente comme un « strategic roguelike deck building game », autrement dit Slay The Spire sur des rails. Les similitudes entre les deux jeux frappent, du moins dans le « setup » des parties, mais (heureusement) moins dans les combats. Le sel du gameplay réside donc dans la création de votre deck de cartes niveau après niveau, ce qui vous permettra d’invoquer des créatures ainsi que des sorts sur le terrain de jeu. Le titre propose plus de 220 cartes dont certaines sont à débloquer au fur et à mesure de votre progression.

Le train-train quotidien

Vous commencez une partie en choisissant une race ainsi qu’une race alliée, vous permettant de faire des combinaisons entre les types de cartes, chaque race présentant des cartes aux aptitudes et à la formule différente. Par exemple, certaines races seront davantage axées sur le combat frontal tandis que d’autres préféreront jouer sur la défensive et attendent d’être « buffées » avec des cartes de sorts pour remporter le combat sur le long terme. Une fois votre race sélectionnée, vous commencerez votre lente descente des enfers, étage par étage, vers le cœur gelé et la fin de partie. Chaque étage est gardé par une volée d’ennemis dont il faudra vous défaire. Ces derniers cherchent à éteindre votre brasier, synonyme de « game over ». À la manière d’un Slay the Spire, vous choisirez un chemin spécifique à emprunter avant chaque combat, ledit chemin proposant différentes améliorations de cartes, de choper des artefacts (des objets durant toute la partie et vous garantissant un bonus), la possibilité de recruter de nouvelles unités, d’accéder à une boutique ou encore à des événements aléatoires (souvent pour le meilleur, moins pour le pire). Une fois vos petites affaires préliminaires terminées, le combat commencera.


C'est la salsa des démons

Le combat dans Monster Train fait toute l’originalité du jeu puisqu’il se déroule sur trois étages actifs ainsi que sur un dernier étage qu’on qualifiera de passif. En effet, c’est au dernier étage que se trouve votre brasier, qui possède un certain nombre de points de vie et d’attaque mais reste insensible à toute forme de « buffs » via les cartes, ni d’assistance par d’autres de vos créatures. Ainsi, vous devrez remplir les étages avec vos monstres pour contrer les arrivées successives d’ennemis qui entreront par l’étage le plus bas et chercheront à remonter vers le brasier, petit à petit. Les vagues se succèdent jusqu’à l’arrivée du monstre le plus costaud du niveau qui attaquera ensuite tous vos étages jusqu’à ce que mort s’ensuive. Si vous n’êtes pas prêt, il aura vite fait de balayer vos unités pour ensuite détruire votre précieux brasier.


Chaque créature possède un nombre de points de vie et d’attaque ainsi que certaines caractéristiques spécifiques comme la possibilité de renvoyer des dégâts reçus ou encore le fait de régénérer un peu de sa vie après chaque coup encaissé. Il faut retenir que, comme dans tout bon jeu de cartes à la sauce roguelike, les monstres aux attributs différents, croisés aux artefacts récoltés, aux buffs apposés, aux sorts jetés ainsi qu’aux diverses améliorations de cartes que vous pouvez faire pendant la descente, génèrent des combinaisons complexes et quasi infinies, nécessitant une approche très stratégique des combats. Il faut effectivement vous adapter à vos ennemis et construire votre deck de manière cohérente par rapport au résultat que vous voulez obtenir.

Sachez que, au début du combat, vous pourrez choisir d’activer une option passant le niveau en « hard mode » mais vous garantissant une récompense supplémentaire si vous réussissez. Et c’est franchement chaud dans les derniers étages. D’ailleurs, en terme de difficulté, le jeu semble avoir encore besoin d’un peu de polish puisque l’équilibrage semble encore un peu cassé. On passe souvent d’un étage traversé sans aucun problème jusqu’au suivant où le boss nous roulera littéralement dessus.


À la fin de votre partie, vous accumulez des points qui vous permettent de gagner des niveaux dans les races que vous aurez sélectionnées au début, débloquant ainsi de nouvelles cartes et artefacts. Monster Train propose jusqu’à cinq races jouables (dont certaines devront être débloquées), des dizaines d’artefacts différents et plus de 20 événements aléatoires durant les parties. De ce côté-là, vous aurez de quoi faire.


En bon complément au solo, trois modes multijoueurs viennent rembourrer encore le contenu satisfaisant du jeu. La « Ruée vers l’Enfer » opposera huit joueurs dans des défis et ils devront combattre les mêmes ennemis avec les mêmes ressources : le plus rapide à terminer les combats remportera la partie. Le « Défi quotidien » génère une partie totalement aléatoire et il faudra grimper le classement des joueurs en faisant le plus de points possible (en allant le plus loin dans la partie). Enfin, les « Défis personnalisés » vous permettront de créer vos propres défis et de les partager à vos amis/en ligne. Retenez que les modes du multijoueurs n’apportent ni expérience, ni maîtrise dans votre progression en solo.



Se présentant comme une bonne alternative pour les joueurs commençant à fatiguer sur Slay the Spire, Monster Train est un roguelike/deck building profond et à la réalisation convaincante. Les possibilités offertes par les différentes cartes et le déroulé unique des parties garantissent des heures et des heures de jeu agréables, malgré un souci d’équilibrage qu’il faudra régler à terme.
22 mai 2020 à 11h01

Par

Points positifs

  • Un bonne alternative à Slay the Spire
  • Réalisation agréable à l’œil
  • Un contenu profond et dense
  • Les combats en étages sont originaux

Points négatifs

  • Problèmes d'équilibrage
  • Ça ressemble quand même beaucoup à Slay the Spire

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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