Test : DiRT 5 - PC

DiRT 5 - PC

DiRT 5 - PC

Genre : Course

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Avec l'apparition de Dirt Rally, la série principale, Dirt, s'est retrouvée dans une position étrange, le cul entre deux chaises. Il en a résulté la sortie de Dirt 4, un épisode proposant deux gameplays distincts. En tentant de plaire aux fans d'arcade et aux joueurs recherchant quelque chose de plus authentique, le titre n'a finalement convaincu personne, malgré ses grandes qualités. Avec Dirt 5, Codemasters donne une orientation nette à la série : le fun. La question est maintenant de savoir si cela fonctionne.

Test effectué à partir d'une version PC


Dirt 5

Dès la cinématique d'intro, le ton est donné. Dirt 5 donne dans le flashy et une bande son pop-rock et électro, et tout l'habillage du titre reste dans cette veine. Certains déploreront le mauvais goût de l'ensemble, particulièrement flagrant sur les livrées des voitures, mais la sélection musicale est franchement entraînante. Cette orientation vers le fun se retrouve aussi dans les tracés : ces derniers proposent des dénivelés over-the-top, dans des décors plus exotiques les uns que les autres. Des eaux gelées de l'Hudson aux favelas de Rio de Janeiro, en passant par les forêts de bambou chinoises, Dirt 5 nous fait voyager.

Une conduite light, mais pas trop

Le dernier rejeton de Codemasters est résolument orienté arcade, ce qui se traduit en jeu par un moteur physique plus permissif. Mais ne croyez pas non plus que c'est la fête, car si les voitures sont globalement légères et glissent de l'arrière-train, chaque modèle a un comportement unique et cohérent avec son homologue réel. Cette approche permet d'avoir une conduite à la fois accessible et profonde, tout en conservant la personnalité de chaque voiture. Dirt 5 est l'exemple parfait du jeu "easy to learn, hard to master".
Dirt 5

"Là où on va, on n'a pas besoin de route"

Dirt se focalise sur les disciplines off-road. Au rang des habitués, nous retrouvons le Land-Rush, le Rally Raid et le Ultra-Cross : des disciplines sympathiques mais qui se sont malheureusement uniformisées. En effet, si elles sont très différentes à la base, nombre de leurs spécificités ont été gommées, si bien qu'on a parfois l'impression de toujours participer au même genre de course. Un sentiment renforcé par le fait que, à terme, toutes les voitures peuvent participer aux courses.
Dirt 5

Heureusement, le gymkhana fait son grand retour, apportant un brin de fraîcheur bienvenu. Mais il n'est pas seul. Les épreuves ICE Breaker offrent un challenge sympa, dans des conditions d'adhérence nulle, sur les seuls tracés plats du jeu. Enfin, les courses Pathfinder vous mettent aux commandes d'un buggy XXL avec pour objectif de grimper au sommet d'un massif. Plaisantes, ces dernières épreuves sont malheureusement trop guidées. Nous aurions en effet aimé avoir l'opportunité de nous perdre lors de ces ascensions mais, malheureusement, elles se déroulent dans des couloirs.
Dirt 5

Zero to zero

Le mode carrière se présente comme une série de courses à embranchements multiples. Comme trop souvent dans ce genre de cas, les épreuves semblent avoir été disposées de manière plus ou moins aléatoire, sans réel souci de cohérence, et c'est dommage. Les développeurs ont aussi ajouté un podcast pour habiller l'ensemble, mais cela ne fonctionne pas, principalement parce que ce qui y est raconté n'a pas grand chose à voir avec ce qu'il se passe durant nos courses. Ces enregistrements ont pour but de teaser notre confrontation avec Bruno Durant, un pilote supposément redoutable, mais cela tombe à plat. L'intelligence artificielle est, de son côté, inégale. Parfois ultra-agressive, parfois totalement absente, elle peine à être convaincante. D'autant plus qu'elle donne parfois l'impression de bénéficier d'un surplus d'adhérence, tant certains dépassements sont improbables. Ceci étant dit, c'est loin d'être aussi flagrant que dans Driveclub, où la tricherie de l'IA était ostentatoire.
Dirt 5

Au royaume des Jacky du tuning

Visuellement, le titre est généreux, proposant des décors bien fournis et colorés. Nous vous disions plus haut que Dirt 5 nous fait voyager, et cela se ressent bien évidemment par les visuels. Le dernier né de Codemasters est une véritable réussite technique : les modélisations sont soignées et les tracés regorgent d'animations en tous genres, avec en prime des effets météo convaincants. Seul le cycle jour/nuit manque de finition, évoluant de manière saccadée.

Dirt 5

Au final, ce nouveau Dirt n'est pas la claque espérée. Des épreuves trop uniformisées et une IA inégale contrebalancent une conduite et des visuels plaisants. Loin d'être mauvais, ce Dirt 5 ne parvient jamais a décoller. Il reste un jeu sympathique, qu'on prend plaisir à lancer pour de petites sessions, et c'est déjà pas mal.
10 novembre 2020 à 10h21

Par

Points positifs

  • La conduite, à la fois profonde et facile à prendre en main
  • Des tracés vivants, aux décors fouillés
  • Très propre techniquement
  • Quelques épreuves sympas et originales

Points négatifs

  • Un mode carrière pas intéressant
  • Une IA très inégale
  • Des épreuves globalement trop lissées
  • Les courses pathfinder trop guidées

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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