Avec un principe de base aussi débile, vous vous doutez bien que le gameplay se montre extrêmement simple, en tout cas sur le papier : une gâchette pour faire crier l'homme (L2 sur PS4) et partir d'un côté, et une autre pour faire crier la chèvre (R2) et tourner de l'autre côté. Enfin, appuyer sur les deux en même temps permet d'aller tout droit.
Supermarket Shriek propose tout un tas de petits niveaux à parcourir en accomplissant des objectifs différents, comme remporter une course, faire ses emplettes, détruire des boîtes ou tout simplement arriver à la fin. Le point commun de chaque level, c'est qu'un chronomètre se lance dès le départ et que ce dernier influera sur le nombre d'étoiles obtenues à la ligne d'arrivée. Des étoiles qu'il est important de récupérer puisqu'elles permettent de débloquer les zones suivantes, et donc les niveaux suivants.
Ça, comme dit précédemment, c'est sur le papier. Manette en mains, c'est une toute autre histoire tant la maniabilité est délicate et, il faut le dire, parfois imprécise. Bien entendu, les niveaux ne sont pas de longues lignes droites et les virages sont légion, aux côtés d'obstacles venant s'ajouter petit à petit et augmentant graduellement la difficulté. Autant dire qu'il faut un petit temps d'adaptation pour réussir à gérer correctement son caddie, ce dernier ayant une inertie parfois un peu étrange, et à drifter bien comme il faut. Alors quand on rajoute à ça des tapis roulants, des tourniquets, des haches ou encore des machines automatiques venant nettoyer le sol en se déplaçant, ainsi que le fait que le niveau sonore joue également sur la manière dont le caddie avance, on comprend bien vite qu'on va suer tout du long. Et à plus forte raison quand on décide de s'y essayer en coop'.

En mode coopération, chaque joueur contrôle un personnage... et ça devient vite un joyeux foutoir. Si certains jeux multi comme Overcooked ! demandent de communiquer en permanence et de se coordonner, Supermarket Shriek rehausse la chose d'un cran. Ici, la communication et le bon timing sont indispensables pour réussir dans les temps et, là encore, il faudra un certain temps d'adaptation avant de (plus ou moins) réussir. Et, accessoirement, de ne pas briser salement des amitiés (voire des couples). Avec son petit côté die'n retry, le titre de Billy Goat Entertainment mettra vos nerfs à rude épreuve, les niveaux devant bien souvent être rejoués plusieurs fois afin de débloquer davantage d'étoiles et donc de progresser dans le jeu. Si vous n'êtes pas rebutés par la chose, vous découvrirez alors un petit titre amusant et qui fonctionne plutôt pas mal, même s'il est préférable de rester sur de courtes sessions pour ne pas tomber dans le répétitif. Bref, on se prend vite au jeu.

Untitled Goat Game
Côté réalisation, Supermarket Shriek propose une direction artistique un peu particulière qui ne plaira pas à tous. En revanche, on apprécie les nombreux clins d’œil présents dans le titre et qui démontrent tout l'amour porté par les développeurs pour le jeu vidéo, ou encore tous les couvre-chefs à débloquer et venant renforcer le côté absurde de la chose et des ''héros''. Des héros qui peuvent aussi être contrôlés par le micro de la manette, mais il suffit d'essayer une seule fois pour préférer jouer à l'ancienne. Quelques petits bugs sont de la partie, mais globalement le titre s'en sort plutôt bien, ce qui est aussi vrai pour sa bande-son relativement efficace.