Test : Persona 5 Strikers - PC

Persona 5 Strikers - PC
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Persona est un réel phénomène. Tous les épisodes de la saga bénéficient d’une excellente réputation et s’accompagnent généralement d’un succès immense et d’une tonne de produits dérivés. Mangas, animés, figurines, spin-off : tout y passe, et le cinquième épisode n’est pas une exception, surtout à la suite de son impact. Aujourd’hui, c’est Persona 5 Strikers qui débarque dans nos contrées, mais est-il une réelle volonté de prolonger l’univers de Persona 5 ou une simple tentative d’en tirer plus de bénéfices ?

Test effectué à partir d'une version PS4

Surprenant ! Voici ce qui résume le mieux Persona 5 Strikers. Pourquoi ? Les autres spin-off de la saga, comme la série Dancing All Night ou Arena, nous proposaient des expériences sympathiques mais qui n’arrivaient jamais à nous faire replonger dans l’univers du jeu que l’on avait tant aimé. Pourquoi ? Arena propose des jeux de combat très bien faits avec de longs passages visual novel, un concept si éloigné du matériau de base que l’on ne peut que le classer dans la catégorie « ajout sympathique ». Dancing All Night propose lui aussi de longs passages visual novel et un gameplay de jeu de danse, et là encore nous obtenons le même résultat que pour Arena. Quand un musô dans l’univers de Persona 5 a été annoncé, nous étions donc en droit d’assumer que le résultat serait le même. Pourtant, il n’en est rien. Ici, le résultat est au-dessus de toutes les attentes.

Persona non grata


Déjà, si nous regardons qui s’est occupé de ce projet, nous avons les rois du musô : Omega Force comme développeur (Hyrule Warriors et bien sûr Dynasty Warriors) et Koei Tecmo en éditeur, associés aux développeurs et éditeurs historiques de la saga Persona à savoir P-Studio et Atlus. Mais ça n’a rien de surprenant, les spin-off de la série ayant toujours été entre des mains expertes. On se souvient notamment de Arc System Works pour la série Arena. On était donc sûrs que l’univers de Persona allait être respecté et que le gameplay allait être efficace. Mais la grande surprise arrive quand on lance Persona 5 Strikers pour la première fois. En effet, Persona 5 Strikers prend le pari d’être la suite directe de Persona 5. L’histoire se passe 6 mois après la fin du jeu de base : notre héros retourne à Tokyo pendant les vacances d’été afin de passer du bon temps avec ses amis. C’est alors qu’il découvre que certaines personnes ont un comportement étrange s’apparentant aux métanoïas de Persona 5. Le tout est apparemment causé par une application nommée Emma et qui sert de passage vers le metavers. Il n’en fallait pas plus aux Voleurs Fantômes pour reprendre du service. 

Persona 5 Strikers

Ce début d’histoire est un réel bonheur. Persona est une série qui demande tellement d’investissement et qui offre une telle immersion que lorsque l’on retrouve son groupe d’amis, on a vraiment l’impression de retrouver des amis après s’être absenté quelques temps. C’est un réel plaisir de retrouver ces personnages avec qui on a passé tellement d’heures et avec qui on a tissé des liens forts. La seule petite ombre au tableau sera un léger manque de cohérence. En effet, Persona 5 Strikers n’utilise pas la sauvegarde de Persona 5, même s’il lui fait suite. Le nom de votre personnage ne sera donc pas attribué automatiquement et votre petite amie ne le sera plus, mais admettons qu’une relation à distance était trop difficile… On retrouve des lieux bien connus de Persona 5 aux côtés de nouveaux, car oui, si Persona 5 ne sortait pas de Tokyo, l’aventure de Persona 5 Strikers prend place lors d’un road trip à travers le Japon. Et partir en road trip avec ses amis par les temps qui courent, même si ce n’est que virtuellement, est un réel bonheur.

Persona 5 Strikers

Tokyo no joke

Bien évidemment, avec Omega Force et Koei Tecmo, on sait à quoi s’attendre. Et pourtant, Persona 5 Strikers n’est pas un musô bête et méchant. Il reprend même des mécaniques de son grand frère, même si c’est de manière moins poussée. Dans Persona 5, tout tournait autour du design des donjons, la manière de se rendre au boss de fin et de se préparer pour l’affrontement final et le vol de trésor. Persona 5 Strikers utilise le même concept, mais adapté à la sauce beat'em all. Ici, il n’est plus question de palais mais de prisons, et même si elles ont toutes l’air différentes, elles finissent par s’aborder de la même manière et se ressembler. Pour résumer, on explore, on débloque des passages et petit à petit on prend le chemin qui nous mène vers l’endroit final. Le seul problème est que les donjons ne sont pas aussi poussés que dans Persona 5 et qu’ils deviennent malheureusement répétitifs. Alors, certes, on introduit parfois de petits ajouts, mais rien de très fou.

Persona 5 Strikers

Les combats sont du pur musô, et le nombre d’ennemis à affronter varie. S’il y en a parfois un grand nombre, d’autres fois il n’y en a que 3 plus puissants ou un seul bien plus puissant. En général, le nombre d’ennemis est bien dosé, tout comme la difficulté du titre qui est maitrisée de bout en bout. Pour vous battre, vous pouvez utiliser vos armes, mais aussi vos Personas. Si vos acolytes ne peuvent en utiliser qu’un seul, en tant que héros vous avez la possibilité d’en avoir plusieurs, ce qui vous permet de switcher entre les différents styles pendant un combat. Mais ce n’est pas tout : il y a une aussi une fonction de transfert qui permet de prendre le contrôle d’un allié ou de lui ordonner de faire une attaque à un moment précis. Vous vous sentez perdu ? Imaginez un ennemi faible au feu : vous prenez un Persona de feu et lancez une attaque de flamme. L’ennemi est maintenant en feu, et la stratégie serait d’utiliser le vent pour répandre le feu encore plus. Malheureusement, vous n’avez aucun Persona ayant ce type d’attaque... Hé bien ce n’est pas un problème, vous pouvez passer à votre allié qui utilisera l’attaque qu’il faut si vous l’appelez au bon moment. 

Persona 5 Strikers

Captain Morgana

Tout le système de jeu est extrêmement bien pensé, les combats sont dynamiques, fluides et stratégiques. Parfois un peu trop dynamiques, car on a un peu du mal à comprendre ce qu’il se passe à l’écran, mais ces situations restent rares. Maintenant, vous vous posez sans doute une question : comment obtient-on des Personas ? Tout simplement en les ramassant dans les arènes de combat, mais aussi grâce à la Velvet Room, le lieu incontournable de tous les épisodes de la série dans lequel vous pouvez fusionner, invoquer et améliorer des Personas. Ajoutons à cela que vous devrez avoir un bon niveau, un bon équipement et les bons objets pour vous lancer dans un donjon, et vous obtenez un jeu qui est en fait un mix entre musô et RPG. 

Persona 5 Strikers

Les purs et durs de Persona veulent sûrement savoir ce qu’il en est de la feature qui fait l’originalité de la saga, à savoir les liens entre les amis, qui ont une incidence sur les compétences de combat. Bien entendu, cet aspect est lui aussi présent de manière simplifiée : vous augmentez vos liens avec vos amis en passant du temps avec eux, et dès que vous passez un niveau de lien, vous obtenez des points d’aptitudes que vous pouvez dépenser dans un arbre de compétences. Et, bien sûr, comme dans n’importe quel autre épisode de Persona, vous aurez des cinématiques montrant des bons moments passés avec vos amis, certaines rattrapant même des rendez-vous manqués de l’épisode original. Le seul problème est que, parfois, le titre peut se montrer trop bavard. La série est bavarde de manière générale, et on ne peut pas considérer ça comme un défaut dans un RPG qui pose son univers et où les relations entre les personnages sont une mécanique importante. En revanche, force est de constater que l’on ne s’attend pas à 15 minutes de dialogues dans un musô, surtout lorsque l’on est en plein milieu d’un donjon. Mais c’est un aspect que l’on retrouve de partout dans Persona, jeux originaux comme spin-off. Dans Persona 4 Arena, il y avait un arc entier qui n’était que texte et qui ne comportait aucun combat, alors que l’on était dans un jeu de combat. On peut donc relativiser : si Persona 5 Strikers est bavard, il n’arrive tout de même jamais à ces extrémités.
Musô/RPG riche et amusant avec une histoire plaisante à suivre se situant dans la droite lignée de Persona 5, Persona 5 Strikers est parfait pour prolonger l’aventure. Si votre groupe d’amis vous manque et que vous aimez la baston, alors n’hésitez pas : même s’il n’est pas aussi poussé que son grand frère, vous retrouverez ici des aspects qui vous ont fait aimer Persona 5. Le système de combat fluide est bien plus subtil qui n’y paraît, et son système de donjons en fait un bon titre sur lequel il est plaisant de passer des heures. Persona 5 Strikers s’adresse à ceux qui aiment Persona et qui veulent prolonger l’expérience avec un nouveau gameplay. Il ne sera peut-être jamais considéré comme une vraie suite, mais impossible de nier ses qualités et ses ambitions entièrement remplies.
09 février 2021 à 16h03

Par

Points positifs

  • Système de combat dynamique et fluide
  • On retrouve de vieux amis
  • Toutes les spécificités de Persona sont là
  • Parfait respect de l’esprit Persona

Points négatifs

  • Parfois répétitif
  • Confus dans certains combats
  • Des dialogues parfois trop longs

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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