Test : Olija - PC

Olija - PC

Olija - PC

Genre : Action de harpon

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Édité par Devolver et développé par le Skeleton Crew composé d’un seul homme, Olija est, avant d’être une princesse à la rescousse, un jeu avec un harpon en guise d’arme et de grappin.

Test effectué à partir d'une version PC

La conception d’un jeu seul n’est pas forcément une mauvaise chose. C’est difficile, long et laborieux, certes, mais cela permet au moins de développer un projet d’un seul élan, avec une seule même âme et les mêmes envies pour aller dans une même direction créative. Pour Olija, c’est le pari qu’a fait Thomas Olsson, unique représentant du Skeleton Crew, qui a donc imaginé, dessiné, animé, développé et enrobé son jeu tout seul. Le titre est perçu comme un petit metroidvania dans lequel vous explorerez des niveaux tout en combattant, à la recherche de matériaux et de clés vous permettant de vous débarrasser des Noirs-Saules, un peuple faisant office d’ennemis dont les objectifs sont assez peu clairs et restent nébuleux en jeu. Vous incarnez Faraday, un chef de village situé sur une île et, en bon leader, décidez de prendre la mer pour pêcher et tenter d’apporter un peu de victuailles à vos habitants en manque de pain. Manque de bol, un orage éclate et, après avoir fait naufrage, Faraday tombe sur un harpon magique et termine à Rade-Marée, un petit hameau sur l’eau, dévasté par la tempête. On apprendra un peu plus tard qu’Olija n’est autre qu’une princesse héritière du royaume où vous vous trouvez et qu’il faudra protéger…


L'une des mécaniques centrales d’Olija est l’utilisation du harpon manié par Faraday. Plus artefact mystérieux que vraie arme d’acier trempé, cette lance magique permet d’attaquer les ennemis, certes, mais fait également office de grappin de luxe. En effet, le harpon peut être lancé sur tous les ennemis pour ensuite directement se téléporter sur eux et terminer l’escarmouche au corps à corps. S’il est utile en combat (bien qu’un peu chaotique dans son utilisation parfois), il fait aussi partie intégrante du système d’exploration délivré par le jeu. En effet, vous pourrez utiliser votre harpon sur différentes “prises” installées dans le level design, ces dernières étant représentées par des petits tentacules lugubres et invincibles. Cela permet donc à Faraday une grande mobilité, dans un système qui favorise votre positionnement dans le combat, mais également des allers-retours sur plusieurs niveaux afin de résoudre des énigmes et débloquer des passages pour avancer dans le niveau.

Olija

Des tentacules au Japon

La progression d’Olija est simple et efficace et donne un rythme très entraînant au titre qui ne se soumet qu’à très peu de moments faibles : c’est un jeu à 0% de matière grasse. En effet, votre progression se fait en choisissant le niveau dans lequel progresser à partir d’un traditionnel “hub” représenté par le petit hameau à repeupler. Votre guide, un ancien maniant la rame d’un bateau, vous fera voguer où bon vous semble après avoir débloqué les nouveaux territoires à explorer en ramassant une carte géographique dans l'un des environnements précédemment visités. À la manière de nombreux autres jeux, votre “hub” pourra être amélioré en retrouvant des artisans et personnages importants prisonniers des niveaux que vous explorerez. Une fois au village, ces derniers vous permettront d’améliorer votre santé, de partir en expédition pour vous ramener des matériaux ou encore de vous fabriquer des chapeaux vous octroyant de petits pouvoirs. Le but d’Olija est assez simple : traverser les niveaux afin de trouver trois clés par péninsule, chaque trio de clés vous donnant accès à un boss qui, lui-même, est le gardien d’une clé spéciale. Ces dernières sont aussi au nombre de trois et, une fois en votre possession, seront synonyme de fin du jeu.

Olija

Comme nous l’avons déjà souligné, le combat du jeu est assez nerveux mais peut vite s’emballer et devenir plus chaotique qu’autre chose. Les ennemis ont tendance à rapidement vous sauter dessus et vous submerger. Dans ce cas, le harpon est une bonne arme pour cibler un ennemi au loin et le mettre au sol avant même qu’il puisse bouger. Toutefois, la lecture du combat sera chargée et difficile dans certains cas, ce qui vous forcera à taper dans le tas et à sauter pour vous extirper de la mêlée. En plus du harpon, vous pourrez utiliser diverses armes secondaires, comme une rapière, une arbalète ou encore un fusil de chasse (dont les munitions sont comptées). Le côté chaotique du combat et la difficulté de lecture proviennent également du style de pixel-art choisi pour Olija. Un peu grossier mais parfaitement animé, le style visuel d’Olija est très beau, rappelant parfois celui utilisé dans Hyper Light Drifter, mais avec un spectre de couleurs très différent. La musique amène également un côté mystique, ancré dans un folklore à mi-chemin entre l’Orient et l’Afrique, faisant écho à un très bon sound design, ces deux sphères installant une ambiance immersive malgré le minimalisme visuel proposé par le jeu.

Olija


Bonne pioche de Devolver et développé par un seul homme, Olija est un titre prenant à l’ambiance maîtrisée et aux mécaniques originales. Le fait de pouvoir utiliser le harpon à la fois sur les ennemis et sur des accroches dans les niveaux permet une grande mobilité durant les combats et également de rendre l’exploration des niveaux plus fluide et fun. Le style visuel développé par le jeu est très propre, tout comme les animations réalisées avec un souci du détail assez impressionnant. Concernant l’enrobage sonore, le constat est le même : c’est du travail assez fantastique pour un seul et même bonhomme. On regrettera toutefois une narration pas vraiment poussée comme on l’aurait aimé et une durée de vie aplatie sur cinq heures de jeu, même si elles restent d’une bonne qualité.
10 février 2021 à 09h42

Par

Points positifs

  • L’ambiance
  • Le pixel-art
  • La mécanique du harpon
  • Les animations
  • Tout ce qui tourne autour du son
  • La finition impressionnante pour un seul homme

Points négatifs

  • Les combats parfois chaotiques
  • C’est court !
  • Une narration pas très claire

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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