Preview : Black and White 2 - PC

Black and White 2 - PC
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Quelques années après Black and White 1, premier jeu du nouvellement créé Lionhead Studios (tandis que le très grand Bulfrog décidait alors de tomber en stupéfiante léthargie), voici la suite du titre le plus polémique de 2001. Black and White était avant tout une expérience, réussie sous bien des coutures et que tout le monde a observé pendant plusieurs mois, avant de critiquer le manque de profondeur et le gameplay bancal. Mais les développeurs se sont affirmés, et ont pu bosser leur suite plus sérieusement. Cette fois-ci, il nous faudra du sérieux, du solide, du lourd, car l’effet de surprise ne suffira plus.
Black and White 1 avait déjà épaté la galerie par son moteur graphique. Encore aujourd’hui, sa flexibilité et sa survie même sur de petites config’ étonne forcément. Un PII 350Mhz le faisait marcher de manière quasi jouable, c’est dire. La suite se devra de faire aussi bien. Et s’il est peut être aujourd’hui plus difficile de faire la différence en termes de réalisation, Black and White 2 se devra de captiver les joueurs par son moteur graphique et son environnement. Le concept du jeu repose en effet énormément sur l’observation de sa créature comme de la vie du monde, même si les développeurs sont bien décidés à emballer le tout dans un vrai gameplay bien huilé et supra dynamique.

Moins de bâillements, plus de frétillements

Désormais, le monde dans lequel évoluera votre créature (la créature que vous élevez selon votre caractère et qui interagira avec la populace en votre nom, je le rappelle) sera désormais plus autonome. Tout d’abord, l’univers sera plus complexe, avec une population qui ne se contentera plus de bois et de nourriture. Non. Ensuite, les villages et villes interagiront entre elles, pour s’aider, se faire concurrence, s’influencer par leur religion ou leur technologies. Les villages pourront entrer en guerre, ou tout aussi bien signer des alliances. Bref, là ou auparavant vous vous contentiez de prendre contrôle de villages comme on prend contrôle de cases d’échec, il faudra désormais penser que les villages ont déjà une vie, comprenant des liens avec les voisins, comme une inclinaison guerrière ou pacifiste. Si on ne sait pas encore tout en terme de gameplay sur ses innovations et cet étoffement de l’IA des habitants, on ne peut que s’en réjouir : rajouter un peu de profondeur au concept est totalement bienvenu !

Dehors, sale con de mime !

De prime abord, la créature de Black and White 1 avait paru géniale : rapidement, elle réalisait ses propres actions, de son plein gré, avec ou sans votre consentement. Elle réalisait plusieurs fois le sort de foudre jusqu’à le maîtriser, aidait les villageois si vous le lui aviez appris, etc. Bref, dans mes rêves les plus embrumés de jeune con, je la voyais déjà raser d’autres villages et répandre la bonne parole à fort court de christianisation et de propagande Ryckienne… Malheureusement, après quelques tests très révélateurs, il fut clair que la créature ne faisait finalement que répéter mes gestes. Je lui apprenait à lancer un tronc d’arbre, elle lançait un tronc d’arbre. Je jetais un paysan, elle le mangeait ou lui brisait les os. Bref, le mime Marceau en version tortue était revenu. Rien d’époustouflant.

Bienvenue aux joies du 21e siècle !

Je ne sais pas encore si l’IA de la créature a été améliorée. Et il est difficile de se faire une idée dans un monde ou finalement ça n’a que bien peu d’importance. Elle sera meilleure que 95% des jeux vidéos actuels, c’est sûr. Espérons le, vu qu’il s’agit d’une des clés de voûte du titre. Après, sera-t-elle plus performante que Créatures 3, sorti en 2001, et représentant l’un des derniers titres à posséder une vraie IA ? Aucune idée… Néanmoins, les créatures seront plus autonomes et pourront apprendre par elles même. Sans prendre en compte son vieillissement et l’évolution du monde, vous pourrez donc laisser votre créature quelques heures s’éclater en ville. A votre retour, si elle n’a pas crevé de faim ou une connerie dans le genre, elle sera plus intelligente et plus cultivée. Peut être aura-t-elle détruit quelques baraquements et rasé quelques villages… Peut être aura-t-elle dévoré quelques troupeaux de moutons et autres champs de mais. Qu’importe, elle aura mûri d’elle-même. Et ça, c’est un peu ouf. Encore une fois, la grande question qui attire le regard haineux des développeurs reste « Franchement, ça donne quoi dans le jeu ? Ca pète grave sa mère le truc bien fignolé au gameplay en béton armé ? Ou est ce que ça donne un truc bancal dans le trip voyage en haute mer ??? ». La réponse n’est pas dans l’article (bon allez… si, elle y est, mais faut chercher. Si vous trouvez un petit dessin porno dans ces lignes, regarder juste à droite et vous aurez un lien direct sur le globe oculaire de P. Molyneux en plein boulot), mais on espère en savoir plus à l’E3 de Mai.
Le gameplay est revu, et la réalisation est rehaussée. Bref, un mode ++ qui néanmoins ne peut pour l’instant surprendre le joueur. Le plus important pour Black and White 2 est d’apporter assez de sang neuf et d’ajouts crédibles pour permettre à une communauté de se former. Si pour l’instant, nous voyons que les développeurs ont bien taffer sur l’IA, la créature, les villages et la gestion de tout ça, qu’en est-il de la logique et de la simplicité du gameplay ? Et bien sûr, de sa profondeur ?? Une question qui avait trouvé une demie-réponse dans le premier opus, mais qui cherche toujours l’autre moitié. Serait-ce pour 2005 ?
14 mars 2005 à 23h21

Par Rick28

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