Test : Sable - PC

Sable - PC

Sable - PC

Genre : Aventure

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Comme le disent les moches, la vraie beauté est intérieure. Mais dans le jeu vidéo, lors d’une annonce, nous ne pouvons voir que la beauté extérieure, et c’est ainsi que Sable a attiré l’œil de nombreux joueurs lors de son annonce. Son esthétique avait su séduire au premier coup d’œil, mais maintenant qu’il est enfin disponible, une question se pose : Sable est-il aussi beau à l’extérieur qu’à l’intérieur ?

Test effectué à partir d'une version Xbox Series X

Sable vous met dans la peau de… Sable, une jeune fille membre d’une tribu de nomades vivant dans le désert. Sable a atteint l’âge du rite de passage vers l’âge adulte, et ce rite consiste en un grand voyage à la découverte du monde qui l’entoure. Vous l’aurez compris avec ce résumé, tout le principe du jeu repose sur l’exploration. Il n’y a pas de combats, ni vraiment de scénario : non, ici, vous devez simplement explorer. Vous vous baladez dans le désert, rencontrez d’autres tribus et explorez des ruines de civilisations anciennes. A la manière d’un The Witness, les énigmes sont en fait le cœur du jeu pour avancer, même s’il ne s’agit pas ici de casse-têtes mais bien d’exploration et de déduction. Un titre à la direction artistique aussi belle et marquée se devait de reposer sur l’exploration du monde créé, et on ne peut pas nier que l’univers est une vraie réussite. Certains voient des influences de Moebius, d’autres de Star Wars, mais une chose est sûre : Sable est reconnaissable au premier coup d’œil et on a véritablement envie d’explorer le monde qui s’offre à nous. Au moins pendant les premières heures… Car oui, si la direction artistique est une vraie réussite, force est de constater que les réussites du titre sont malheureusement rares.

Quand t’es dans le désert…

Parlons d’abord de la technique incroyablement bancale. Framerate bas, animations saccadées, bugs de textures et maniabilité maladroite. Le cocktail de la frustration, et en plus on a en permanence une sensation de lourdeur en dirigeant Sable. Pourtant, le personnage est très adroit, il peut sauter même si la physique est discutable, et grimper absolument partout sur le même modèle que Breath of the Wild avec une jauge d’endurance. Ajoutez à ça la possibilité de planer et vous devriez obtenir le combo parfait pour ce type de jeu. Malheureusement, ce n’est pas le cas : ça ne marche pas, la technique est en dessous et la lourdeur du tout donne l’impression de diriger un tank. En parlant de tank, le monde ne s’explore pas à pied. Vous pouvez vous déplacer sur votre moto des sables... ou plutôt votre déambulateur des sables. Là encore, c’est très poussif et rempli de bugs. Il pourra se bloquer complètement, faire des sauts incontrôlés et parfois passer à travers des murs. S’il fallait vraiment résumer Sable, on pourrait parler d’un jeu avec une identité forte gâchée par une technique qui n’est jamais à la hauteur. Et encore, nous n’avons ici parlé que de gameplay. L'affichage et le son (qui parfois est là et parfois pas) ne sont pas épargnés.

Sable

S’il n’y avait que la technique… Mais ce n’est malheureusement pas le seul aspect qui peine à convaincre. Comme nous l’avons dit plusieurs fois, Sable, c’est de l’exploration. La plupart du temps, on rencontre des personnages et on suit des instructions pour se rendre d'un point A à un point B, effectuer une quête et revenir au point A. Système basique et efficace, mais qui trouve pourtant ses limites dans un jeu sans scénario. La répétitivité se fait sentir et c’est dommage, car certaines quêtes et certains personnages sont mémorables, mais ce n’est pas assez pour que le tout brille. Ajoutez à cela que la navigation n’est pas forcément claire. A la place d’une minimap, Sable fait le choix d’utiliser un compas qui apparaît autour du personnage. Parfois, vous pourrez même marquer des lieux dans le décor directement, mais ce système est trop peu précis et, surtout, gâche l’immersion.

Sable

… Depuis trop longtemps

Pour que le compas s’affiche, il faut appuyer sur un bouton, car il n’est pas là en permanence. Donc, si vous voulez savoir où aller, vous devez appuyer sur le bouton assigné. Sauf qu’en plus d’afficher le compas, vous affichez aussi le nom de la quête... qui prend un tiers de l’écran. Une très mauvaise idée donc, et ce n’est pas la seule. Certaines quêtes ne sont pas claires du tout sur le lieu où se rendre et, souvent, on trouvera des objets importants ou des lieux par hasard. Il y a un cycle jour/nuit, mais le problème c’est que durant la nuit tout est de la même couleur, et que donc le tout est encore plus confus.

Sable

Saluons tout de même une chose : Sable, même s’il n’est pas une franche réussite, a essayé de faire quelque chose de différent. Au milieu d’autres jeux, il offre des vacances et de la relaxation, un voyage qui nous permet de nous évader. Il est agréable de lancer Sable et de juste errer sans but dans un monde plein de surprises que l’on est impatient de découvrir. Pendant les premières heures, le vide qui devient agaçant est une vraie pause, une invitation au rêve. C’est peut-être ça le vrai problème de Sable : il est trop grand, trop ambitieux pour la réalité.
Malgré une direction artistique magnifique, Sable peine à convaincre manette en main. Il a de bonnes idées, mais le tout est gâché par une myriade de défauts qui ne peuvent être ignorés ou pardonnés. Cependant, même s’il est imparfait, il trouvera sûrement son public (anglophone seulement). Et pourquoi ne pas rêver et imaginer le titre revenir dans une version plus proche de l’idée de ses créateurs ? Mais pour le moment, même si ça fait mal de le dire, Sable ne peut être conseillé, le faire serait un aveu de cécité.
27 septembre 2021 à 10h27

Par

Points positifs

  • Un vrai break
  • La direction artistique
  • Un vaste monde à découvrir

Points négatifs

  • Trop de problèmes techniques
  • Vide
  • Parfois peu clair
  • Une succession de mauvaises idées

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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