Test : A Plague Tale : Requiem - PC

A Plague Tale : Requiem - PC

A Plague Tale : Requiem - PC

Genre : Aventure avec des rats

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Après avoir surpris son monde avec le très bon A Plague Tale : Innocence, le studio français Asobo est de retour avec une suite directe et entièrement tournée vers la next-gen : A Plague Tale : Requiem. L'occasion de retrouver Amicia, Hugo et les adorables (non) ratounets grignoteurs de molets.

Test effectué à partir d'une version Xbox Series X

L'histoire de Requiem se déroule quelques temps après celle d'Innocence, avec une Amicia et un Hugo un poil plus vieux. Tout se passe bien dans le meilleur des mondes, ils se rendent dans le sud de la France avec leur mère et leur copain alchimiste, la Macula n'a plus fait parler d'elle... jusqu'à ce qu'un événement fâcheux vienne bouleverser cet équilibre précaire. Nos deux héros vont donc devoir rapidement replonger dans l'horreur, à la fois des rats qui boulottent tout ce qu'ils peuvent, mais aussi des humains qui n'hésiteront pas à les traquer et les tuer pour X ou Y raison. Et puisque la peste va recommencer à se propager, ils n'échapperont pas non plus aux traditionnelles piles de cavadres et autres joyeusetés du genre.

Man vs Rats

Déjà assez crus dans le premier épisode, les développeurs se sont ici encore un peu plus lâchés avec des situations toujours plus dégueus et qui risquent de soulever le cœur des joueurs et joueuses sensibles. Au risque parfois de tomber dans le too much, là où le premier épisode avait trouvé un juste équilibre. C'est d'ailleurs quelque chose que l'on peut critiquer sur différents aspects de cette suite. A commencer par la durée du récit : plus longue que celle d'Innocence (nous avons fini cette suite en 17h, contre moins d'une dizaine pour le premier), l'histoire de Requiem se montre moins bien rythmée et souffre de quelques longueurs et autres baisses de rythme, même si ces phases permettent aussi de souffler entre deux génocides. On regrette aussi la sur-utilisation des courses-poursuites, qui sont ici présentes à quasiment chaque chapitre. On comprend l'idée d'instaurer cette sensation de fuite en avant inéluctable, mais il y en a vraiment trop.

A Plague Tale : Requiem

Bien sûr, tout ceci est pour chipoter, l'aventure proposée ici étant tout de même très prenante, même si de notre côté nous avons moins accroché au récit raconté ici qu'à celui du premier épisode. La relation entre Amicia et Hugo fonctionne toujours très bien et tous deux sont toujours aussi attachants, tout comme les nouveaux personnages qui viennent leur prêter main-forte. Ici, ces personnages secondaires servent en quelque sorte de figures parentales et viennent contrebalancer avec ceux du premier épisode qui faisaient plus office d'amis. Le titre jongle toujours aussi bien avec les passages légers et les moments bien plus stressants, sans oublier les longues cinématiques venant renforcer les liens de tout ce beau monde.

A Plague Tale : Requiem

Alchemy star

Côté gameplay, on se retrouve avec une version assez similaire à Innocence en ce qui concerne la base, mais avec bien sûr davantage de choses. Ainsi, Amicia peut toujours utiliser sa fronde pour abattre ses ennemis, sachant que les munitions de base (les galets) sont désormais illimitées. L'alchimie fait bien sûr aussi son retour, avec la possibilité de combiner ça à la fronde pour par exemple allumer des torches, attirer les rats quelque part ou encore éteindre des feux. Petit rajout : la poix, liquide hautement inflammable. Ces munitions alchimiques sont à créer soi-même en récupérant dans les décors tous les ingrédients nécessaires, sachant qu'il suffit de fouiller un peu partout pour faire le plein. Ce qui est d'ailleurs primordial pour récupérer des outils nécessaires à l'amélioration de l'arsenal d'Amicia.

A Plague Tale : Requiem

A côté de sa fronde, la jeune femme récupère au bout d'un moment une arbalète, sachant que les carreaux peuvent être mixés à ses munitions alchimiques, tout comme les pots d'ailleurs. Les carreaux d'arbalète sont toutefois assez rares, surtout pour ceux qui filent en ligne droite, aussi cette arme n'est à utiliser qu'en dernier recours. Enfin, elle a désormais la possibilité de se défendre au corps-à-corps pour éviter d'être one shot (sous certaines conditions). Hugo peut pour sa part toujours contrôler les rats à certains moments et dispose d'un peu plus de possibilités que dans le premier opus, même si nous ne préférons pas en dire plus pour ne pas spoiler. Enfin, les compagnons rencontrés en chemin ont eux aussi leurs aptitudes, mais là encore nous n'en dirons pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise. Sachez enfin qu'Amicia débloque des compétences passives en fonction de la manière de progresser du joueur (furtive, agressive ou opportuniste).

A Plague Tale : Requiem

Douce Provence

Comme dans le premier épisode, tout ceci se débloque plus ou moins au compte-goutte pour laisser le temps au joueur d'emmagasiner une nouvelle fonctionnalité avant de passer à la suivante. En général, ça prend la forme d'un court passage durant lequel il faut mettre à profit cette nouvelle aptitude pour résoudre de petites énigmes, et parfois il faut immédiatement l'utiliser contre des adversaires. A ce sujet, précisons que les phases d'infiltration se déroulent désormais dans des espaces plus vastes, en tout cas la plupart du temps. Dans le premier épisode, il était souvent compliqué de bien voir la topographie des lieux et le nombre d'ennemis présents. C'est encore plus vrai ici, et il faut bien souvent mourir une poignée de fois avant de comprendre où il faut aller sans se faire repérer.

A Plague Tale : Requiem

D'autant plus que l'IA se montre très intelligente : si elle ne va pas trop fouiller dès qu'elle va apercevoir Amicia et Hugo filer dans les autes herbes, elle restera en revanche en alerte si elle voit qu'un soldat vient d'être tué, modifiant par la même occasion la routine des ennemis qui ne feront plus les mêmes rondes. L'idée étant ici, on imagine, de pousser le joueur à rester le plus discret possible, même si Amicia se montre plus guerrière qu'avant. Les rats pour leur part sont toujours fidèles à eux-mêmes et n'hésiteront pas à venir grignoter les pieds du joueur dès que celui-ci sortira d'une zone protégée. Des rats qui ne font d'ailleurs à aucun moment souffrir le framerate, et ce malgré le nombre de rongeurs présents au millimètre carré. Chapeau.

A Plague Tale : Requiem

Globalement, A Plague Tale : Requiem se montre d'ailleurs tout aussi solide techniquement que son aîné, même si nous avons pu rencontrer ça et là quelques menus soucis qui seront réglés par le patch day one. On se retrouve donc avec de très jolis environnements, bien détaillés et avec une belle distanche d'affichage, des jeux d'ombres et de lumières saisissants ou encore une modélisation des personnages très réussie, ainsi que des animations réalistes et des temps de chargement bien moins longs qu'avant. La bande-son est elle aussi toujours aussi sublime, avec des musiques et des bruitages qui correspondent toujours parfaitement à l'ambiance, notamment le son qui se fait entendre à l'approche des rats. Quant aux doublages français, ils sont aussi impeccables que dans le premier épisode.
Plus long, plus vaste et plus diversifié que son ainé, A Plague Tale : Requiem se montre très réussi. On prend toujours plaisir à suivre les aventures d'Amicia et Hugo, même si à titre personnel nous avons trouvé que l'histoire narrée ici était moins intéressante et que le rythme était moins maîtrisé. Côté gameplay, les développeurs ont rajouté différentes petites choses bienvenues pour élargir le champ des possibles – même si on peut avoir une impression de redite - et la réalisation globale est toujours très solide. Bref, une bonne suite, même si on a de temps à autres l'impression qu'Asobo a voulu trop en faire... quitte à faire des erreurs qui n'étaient pas là dans Innocence.
17 octobre 2022 à 20h25

Par

Points positifs

  • La relation entre Amicia et Hugo
  • Une narration toujours solide
  • Et une ambiance toujours aussi maîtrisée
  • Une I.A. intelligente
  • Une réalisation au top
  • Un gameplay un peu plus varié...

Points négatifs

  • ...Mais tout de même très semblable au premier épisode
  • Un rythme moins maîtrisé
  • Beaucoup trop de courses-poursuites
  • Difficile parfois de savoir ce que le jeu attend de nous

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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