Test : The Forgotten City - PC

The Forgotten City - PC
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Il paraît que la folie c’est répéter la même chose chaque jour en espérant que ça change. On a tous eu ce sentiment dans l’inévitable routine… Mais imaginez qu’un jour vous ayez la possibilité de faire quelque chose pour que ça change, que feriez-vous ? C’est à peu près ce que propose The Forgotten City, concept efficace mais ô combien casse-gueule. Alors, avons-nous affaire à une grande aventure ou à une gueule cassée ?

Test effectué à partir d'une version PS4

The Forgotten City est édité par les désormais célèbres Dear Villagers mais est développé par une petite équipe australienne nommée Modern Storyteller. Une équipe qui, comme son nom l’indique, veut mettre l’accent sur l’histoire et l’exploration et a décidé de créer un jeu où les combats ne sont qu’une option et où la violence a ses conséquences. Il est conseillé d’observer, d’écouter, d’enquêter mais, après tout, ceci est votre choix. Le titre est en fait l’adaptation en jeu complet d’un mod à succès de Skyrim au concept diablement efficace. Mais ici il n’est plus question de dragons ou de Bordeciel.

Forgotten but not forgiven

L’histoire commence sur les rives du Tibre près de Rome, quand vous reprenez connaissance et que vous rencontrez une certaine Karen. Après un dialogue déterminant votre passé, votre nom ainsi que votre classe, il vous est demandé de trouver quelqu’un dans les ruines antiques se trouvant à quelques pas du fleuve. Problème : en pénétrant dans les ruines, vous êtes transporté 2.000 ans en arrière dans une ville étrange où règne la règle d’or. Qu’est-ce que la règle d’or ? C’est très simple : si quelqu’un commet un péché, alors tout le monde est puni. Mais vous êtes là pour empêcher ça. Comment ? Vous êtes un voyageur temporel, et à chaque fois que la règle est brisée vous voilà transporté au début de votre périple, mais avec des informations sur l’avenir en tête. A vous donc de jouer sur cette mécanique pour empêcher le drame et vous enfuir de la cité oubliée.

The Forgotten City

Très vite, on découvre que The Forgotten City est un vrai jeu d’enquête. La ville est peuplée d’habitants qui ne sont pas arrivés là par choix, tous ont des passés et des futurs très différents. Il en sera de votre choix de découvrir tous les secrets de la ville oubliée et de ses habitants ou de vous focaliser sur la trame principale. Précisons cependant une chose : se concentrer seulement sur l’histoire principale n’a aucun intérêt et va totalement à l’encontre des ambitions des créateurs. The Forgotten City a été créé pour se découvrir, s’admirer. Passer à côté des différentes histoires, personnages et dialogues serait un énorme gâchis tant toutes les histoires sont intéressantes. De toute façon, il est impossible de ne pas avoir sa curiosité piquée lorsque l’on engage un dialogue et qu’une quête nous est confiée. D’où viennent ces chuchotements ? Pourquoi a-t-elle voulu se suicider ? Comment sortir d’ici ? Qu’est-ce que c’est que cette ville ? Tellement de questions auxquelles vous devrez trouver des réponses sous peine de ressentir une immense frustration lors des crédits de fin. Alors, vous avez compris ? The Forgotten City se déguste, et contrairement aux AAA modernes on prend son temps. Si vous êtes pressé, alors passez votre chemin, ce jeu n’est pas pour vous.

The Forgotten City

Week-end à Rome

On remarque que malgré sa petite équipe de développeurs, The Forgotten City s’en sort très bien au niveau technique. Les personnages sont bien modélisés, la direction artistique très convaincante, belle et immersive, les voix se prêtent parfaitement aux différents personnages et sont crédibles, et les sous-titres sont de bonne facture malgré de petites coquilles parfois. Petit bémol cependant, on constate quelques bugs pas très méchants et des ralentissements/freeze lorsque l’on pénètre dans une nouvelle zone, ce qui correspond à son temps de chargement. De quoi un peu casser l’immersion, surtout dans des passages où l’on est censé ressentir de la tension.

The Forgotten City

Le gameplay n’est pas en reste. Le cœur du jeu se base sur les dialogues et l’exploration. Pour cela, comme expliqué plus haut, vous choisissez une classe en début d’aventure. Cette classe aura un impact : par exemple, un archéologue pourra comprendre les textes en langue ancienne ou aura des connaissances et donc accès à plus de choix lors de dialogues, alors qu’un repris de justice aura une meilleure capacité de fuite, et un militaire sera meilleur en combat. Un système simple, mais qui marche très bien ici. Après quelques temps de jeu, vous débloquez une tyrolienne vous permettant de vous déplacer plus vite ainsi qu’un arc « spécial » (no spoil) donnant une autre dimension au jeu et vous permettant aussi d’accéder à de nouvelles zones et de faire de nouvelles découvertes. Un gameplay différent qui permet à chacun de vivre son aventure comme il le souhaite. Et si vous regrettez quelque chose, pas de problème, volez un peu d’or et vous voilà de nouveau au début pour corriger vos actions. Tout ça donne au tout un côté « Un jour sans fin » extrêmement sympathique.
Intriguant, mystérieux et passionnant : voilà trois mots qui résument à merveille The Forgotten City. Même s’il n’aura peut-être pas l’impact d’un Counter-Strike, DOTA ou DayZ, il parvient à rejoindre le club fermé des mods réussis devenus des jeux réussis. Même si l’aventure est un peu courte, elle nous tient quand même en haleine pendant plusieurs heures et n’ennuie jamais. On veut toujours en découvrir plus, et c’est pour ça que l’on ressent de la tristesse lorsque l’on pose la manette pour la dernière fois et que l’on dit au revoir à notre chère cité oubliée.
30 juillet 2021 à 17h30

Par

Points positifs

  • Une histoire prenante
  • Un très bon concept
  • Une sensation de liberté, d’exploration et de découverte
  • Une ambiance très réussie

Points négatifs

  • Quelques ralentissements
  • Un peu court

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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