Test : The Ascent - PC

The Ascent - PC

The Ascent - PC

Genre : Action shooter

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The Ascent, c’est ce jeu intrigant dévoilé en mai 2020 et qui montrait déjà une esthétique hallucinante dans un monde cyberpunk sombre et glauque. L’action-shooter de Neon Giant est disponible dès aujourd’hui et se révèle être l'une des bonnes surprises de l’année.

Test effectué à partir d'une version PC

Développé par Neon Giant, un jeune studio composé de vétérans d’anciennes machines à triple A, The Ascent est un action-shooter aux nombreux éléments de RPG qui vous place dans la peau d’un employé porté sur les flingues de l’entreprise « The Ascent Group » . Cette boîte est un peu spéciale dans le sens où elle possède l’Arcologie, une sorte de mégaville construite en niveaux, dans laquelle vous évoluez. Cette dernière prend place dans le monde dystopique de Veles, pointant à blinde vers le cyberpunk. Le jeu commence avec la chute de l’entreprise, semant chaos et insécurité dans l’Arcologie : de nombreux gangs et autres clans cherchent à se réapproprier des quartiers de la structure, impliquant de nombreuses rixes et autres jeux de pouvoir. Votre rôle est donc d’enquêter sur la mystérieuse dégringolade de la megacorpo tout en bataillant pour votre vie.

Quand on arrive en ville

Ne croyez pas être tout blanc non plus, car vous ferez office de mercenaire pour différents groupuscules présents dans l’Arcologie. Certes, vous progresserez pour connaître la vérité sur ce qui a causé la chute du groupe, mais vous dézinguerez aussi des gens à tout va. C’est le principe du jeu, il faut dire : The Ascent est un shooter-action avec une vue en 3D isométrique où vous parcourez l’Arcologie en long, en large et en travers afin de suivre la quête principale, mais également réaliser des quêtes annexes vous permettant de gratter un maximum d’expérience. Les quêtes offrent des petits bouts de narration (et même du doublage) qui sont plutôt cool à suivre et le lore du jeu est accompagné par un codex très complet. En plus d’être un jeu d’action énervé, The Ascent est également un RPG, puisqu’à chaque ennemi tué et quête effectuée, vous grappillerez des points d’XP permettant de monter en niveau. Très classiquement, chaque niveau vous permet de répartir des points de compétences dans différents attributs, allant de l’amélioration du taux critique de vos tirs à une barre de santé plus grande en passant par l’amélioration de votre visée ou encore de votre esquive.

The Ascent

Les gens changent de trottoir

On le disait, les combats sont l’épine dorsale du jeu. Vous participerez à de nombreuses échauffourées qui consistent à détruire tous les ennemis arrivant sur vous. C’est d’ailleurs le premier problème du jeu puisque la lisibilité est, par moments, un poil chaotique, et comme les rixes se passent en pleine rue on a souvent du mal à distinguer les ennemis des passants qui courent pour sauver leurs miches. Pour vous débarrasser des méchants, vous aurez à votre disposition un arsenal d’une trentaine d’armes allant du simple pistolet au lance-grenade en passant par la mitrailleuse lourde. Sachez que ce n’est pas comme dans un Diablo avec des caractéristiques différentes sur chaque arme qui tombe. Une fois que vous avez débloqué un flingue, ce dernier possède des caractéristiques de base qui pourront être seulement améliorées en passant chez l’armurier du coin (nécessitant l’utilisation de composants que vous ramassez durant vos quêtes). En plus de vos deux armes disponibles en combat, vous pourrez utiliser une arme appelée « tactique » (souvent des grenades) pouvant être utilisée une fois la barre de charge remplie via les dégâts causés aux ennemis. En sus, et monde Cyberpunk oblige, vous devrez modifier votre protagoniste à l’aide de matériel cybernétique : deux emplacements pour des augmentations et deux emplacements pour des modules. C’est simple et également assez classique : les augmentations sont des « sorts » à activer en utilisant une barre d’énergie (pouvoir mettre les ennemis en stase, invoquer un robot qui se bat pour vous, créer un bouclier d’énergie…), tandis que les modules sont des aides passives n’utilisant aucune énergie (vie augmentée, dash plus rapide, etc).

The Ascent

Dans The Ascent, les combats sont nombreux, répétitifs au bout d’un moment et parfois à la difficulté assez mal dosée. Il m’est arrivé de tomber contre un boss marquant un vrai arrêt dans la progression, nécessitant soit d’avoir le matériel et les compétences adéquats pour s’en sortir, soit en allant « farmer » quelques quêtes annexes histoire de revenir un peu plus serein pour le combat. Quoi qu’il en soit, l’équilibrage n’est pas encore parfait dans notre version test, mais devrait être patché pour plus de confort à la sortie. Vos déplacements dans l’Arcologie sont aidés par un statut de mission représenté par une ligne de direction à suivre ainsi que par une carte à étages, plus ou moins compréhensible, mais dont on aurait aimé pouvoir interagir un peu plus avec (il est impossible d’y mettre des marqueurs personnels, par exemple). Les trajets pourront paraître répétitifs malgré la présence d’un métro pouvant vous transporter à des points clés de la carte ou de taxis pouvant être utilisés moyennant un paiement de 1.000 Ucréds (ce qui n’est pas rien, notamment au début du jeu). Cet argent vous servira à vous faire plaisir dans les différentes boutiques, mais n’apportera finalement pas grand-chose de plus que ce que vous ramassez au gré de vos combats.

The Ascent

Plus Cyberpunk que... Cyberpunk

Déambuler dans Veles et l’Arcologie en particulier est un véritable bonheur pour les yeux. La direction artistique cyberpunk est l'une des meilleures (si ce n’est la meilleure) que j’ai pu expérimenter dans un jeu et l’Unreal Engine 4 déballe tout ce qu’il peut. Les décors explosent sous les détails de cette ville multicouches où l’on peut observer des robots travailler sur des carcasses de machines, trois niveaux plus bas, tout en regardant une soupe mijoter dans un boui-boui juste à côté de nous. C’est franchement un émerveillement de tous les instants et The Ascent sera, à coup sûr, l'une des claques graphiques de 2021. Les effets d’explosions, d’éclairages, d’étincelles : tout y est réussi et c’est un vrai plaisir de se battre dans un écrin aussi reluisant que celui-ci. Côté bande-son, elle permet également de bien nous immerger dans une ambiance poisseuse et dangereuse d’une société qui a vrillé avec des notes de synthwave et d’électro énervée assez présente et quelques références appuyées à des œuvres connues d’autres médiums, comme Ghost in the Shell par exemple.

The Ascent


Comptant une vingtaine d’heures pour terminer le jeu (nous n’aurons pas eu le loisir de tester la coop' locale ou en ligne par manque de partenaires), The Ascent propose une expérience vraiment satisfaisante pour ses 30 euros d’achat et une disponibilité immédiate dans le Game Pass. Malgré une certaine répétitivité des combats à un moment et un équilibrage qu’il faudra revoir dans certains cas, le jeu de Neon Giant se place comme une vraie belle surprise de 2021. Esthétiquement, le titre frôle la perfection, le gameplay et les combats sont dynamiques et le sentiment de puissance est là. Bravo !
29 juillet 2021 à 15h02

Par

Points positifs

  • C’est magnifique
  • La direction artistique hallucinante
  • Les décors détaillés à l’extrême
  • Les combats et l’utilisation des différentes augmentations
  • L’écriture des quêtes : il y a un petit quelque chose
  • Un jeu très généreux

Points négatifs

  • Beaucoup d’allers-retours
  • Un système de transport qui peut ennuyer
  • Problème d’équilibrage sur certains combats
  • Des combats répétitifs sur la fin
  • Quelques incohérences dans la progression (il faut traverser un groupe de niveau 20 pour rejoindre une quête annexe de niveau 10)

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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