Test : Jedi Knight 2 : Jedi Outcast - PC

Jedi Knight 2 : Jedi Outcast - PC
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10 ans après avoir vengé la mort de son père et sauvé la Vallée des Jedis, Kyle Katarn, le célèbre héros de Jedi Knight premier du nom reprend du service. Ca tombe bien, le second opus vient de sortir...
Lucas Arts a, cette fois, donné les rennes au studio de développement Raven. Ces bonnes gens ont déjà bossé sur Soldier of Fortune, ainsi que sur Elite Force. Et vu la qualité globale de Jedi Knight 2, on se dit que les petits gars sont drôlement doués. Ils n'ont eu aucun mal à retranscrire l'ambiance Star Wars, si ce n'est avec une qualité encore supérieure à ce qu'ils nous avaient fait découvrir en 2000 avec Elite Force, FPS à la sauce Trekkie (NDRC : Boarf, il ne faut pas exagérer, j'ai déjà vu bien mieux en matière de doom-like...). Kyle Katarn se baladera donc tout au long de son périple dans des décors empruntés aux épisodes 4, 5 et 6 de la saga, pour combattre comme d'hab' les forces de l'Empire et autres mécréants (si, ça se dit). Des petites fights bien gentillettes (quoique pas tellement en fait...) dans le Bar de la Lune des Contrebandiers, Nar Shadaa, aux petites parties de cache-cache amicales (quoique pas tellement en fait...) dans la Cité des nuages, Bespin, vous verrez du pays, et pas que des endroits dépourvus de passé. Avec une telle qualité graphique (grâce au moteur de Quake 3 optimisé, peut-être, mais surtout grâce au formidable boulot des designers) , Raven signe ici la retranscription la plus fidèle à l'univers Star Wars. Quant à l'ambiance sonore, on ne peut évidement rien jeter. Les accords de G. Williams, toujours aussi efficaces, et les bruitages remasterisés de la première trilogie vous feront plusieurs fois vous lever pour aller ramasser votre mâchoire tombée un peu plus loin, sur la moquette. Du grand Art.

JK2 est bien loin d'être un bête FPS sauce Star Wars

En effet, Raven et son expérience ont vu venir le coup, et ont apparemment tout fait pour l'éviter. Pour cela, rien de tel qu'un florilège de situations différentes, des tonnes d'interactions possibles avec l'univers, et surtout une mise en scène qui ne nous laisse pas une seconde de répit. Les niveaux, de grande volée, jouent avec les capacités de chacun. Entre gunfights du plus bel effet contre une horde de Stormtroopers apparemment un peu sur les dents, et des séquences de snipe définitivement toujours aussi jouissives, JK2 pourrait bien s'en tirer à si bon compte sans avoir à forcer. Pourtant, le titre ne repose pas uniquement sur cette licence dantesque. C'est l'univers tout entier qui est mis à contribution. Prenez pour preuve Lando (Calrissian, oui, mais moi j'ai pris l'habitude de l'appeler juste Lando, parce qu'on est très proches), qui vient vous filer un petit coup de main dans la Cité des Nuages, ou encore ces AT-ST, sympas il est vrai, mais plutôt collants. L'affrontement est rude, surtout lorsque ces bipèdes essaient de vous écraser, mais vous prendrez une revanche bien méritée aux commandes d'une mitrailleuse lourde. De même, de nombreux vrais véhicules de la saga seront utilisables, pour des passages vraiment bien foutus, et qui relancent sans arrêt l'intérêt du titre. On ne peut pas souffler, et le temps s'écoule sans qu'on n'y prête attention. Bien sûr, j'en ai assez dit, et je n'aurai pas à revenir sur la tonne de scripts façon Half-Life qui parsèment l'aventure, et encore moins sur Jan Ors, femme plutôt bien gaulée, qui vous épaulera durant quelques passages plutôt corsés, et restera avec vous en contact radio pour réduire au maximum vos durs moments de solitude. (...). Non non non, on ne peut pas la tuer "juste pour voir".

La Force sous son meilleur profil

Les sorts déjà présents dans le premier opus subissent ici un lifting plutôt plaisant. Les sorts du Bien et du Mal ne sont plus séparés. Bon, bien sûr, on pourra reprocher que cela donnait un petit aspect jeu de rôle à Jedi Knight 1, nous demandant de choisir notre Voie entre le Bon et le Mauvais côté de la Force, mais apparemment, ici, Kyle s'en tape. Pas con le gars, il peut maintenant mélanger allégrement deux fois plus de sorts. Et il faut avouer que même s'ils restent peu nombreux (8 au total), ils n'en sont pas moins très efficaces. Il faut voir avec quelle facilité vous pouvez, alors que 4 stormtroopers s'avancent vers vous pour vous donner une petite tape amicale dans le dos, en repousser 3 quelques mètres plus loin pour concentrer vos tirs sur le dernier. L'effet est saisissant, on sent presque le souffle d'air partant sur ces 3 manants, et on n'y prend que plus de plaisir.
Pour définitivement faire taire ceux qui penseraient que JK2 ne serait qu'une suite sans originalité par rapport au deux premiers (Jedi Knight premier du nom était la suite de Dark Forces, le premier doom-like basé sur l'univers Star Wars), Raven a rajouté une gestion du Sabre Laser. La vue subjective effectue un savant zoom arrière pour aller se positionner en vue à la troisième personne, et bonjour la débandade chez les adversaires. En plus de rappeler les meilleurs moments de Matrix (rebond sur les murs, sauts périlleux, ralentis, etc.), l'esthétique des combats n'est jamais prise en défaut : découpage de corps à tout va, renvoi des lasers sur leurs expéditeurs, etc. Le comble revient aux petites jongles qu'effectuent Kyle avec le sabre, ainsi qu'aux traces de brûlé que vous laissez sur les murs si vous vous énervez.

Quelques petits défauts quand même ? Juste pour le fun ?

Jedi Knight 2 est un jeu carré. Ici, on sent toute l'expérience des développeurs de chez Raven. Mais JK2 n'en est pas pour autant dépourvu de défauts. Car dans les bons jeux, il faut en déclarer de deux types. On peut ainsi distinguer les petites bombes thermonucléaires (comme le fut par exemple Operation Flashpoint) qui représentent les jeux au gameplay fabuleux, mais pas au point techniquement, et les jeux en fait de qualité excellente car sans défaut, mais ne présentant pas non plus de qualité hors du temps. Car si Jedi Knight 2 n'a pas de défauts frappants (à part bien sûr quelques passages plate-formes vraiment lourds visant à accroître la durée de vie), il ne possède pas pour autant de véritables trouvailles ludiques. Et dans le monde des FPS, Medal of Honor lui est vraiment supérieur sur ce point. N'allons pas chipoter pour autant, il s'agissait surtout de remplir ce paragraphe obligatoire. Jedi Knight 2 remplit bien assez son job pour qu'on n'aille pas chercher la petite bête.

Au final

Jedi Knight 2 est la meilleure adaptation de l'univers Star Wars qui ait vu le jour. En plus de proposer des niveaux superbes et souvent vertigineux, il nous fait traverser les plus forts moments de la vie du chasseur de prime Kyle Katarn. La mise en scène est fabuleuse, l'interaction avec l'univers Star Wars est parfaite, la Force et le sabre laser rajoutent à l'immersion ainsi qu'au gameplay, et le multi s'annonce forcément grandiose. Bien loin de ressembler au vilain petit canard face à Medal of Honor et autres Return to Castle Wolfenstein, Jedi Knight 2 est un concurrent à suivre de très près.
Une excellente adaptation Star Wars, voilà qui n'était pas arrivé depuis longtemps. Espérons que cela signe le renouveau d'une nouvelle Ere (pléonasme...), et que les prochaines productions Lucas Arts en bénéficieront (Galaxies ?).
22 avril 2002 à 22h00

Par

Points positifs

  • L'univers parfaitement retranscrit
  • La mise en scène
  • Le sabre
  • La Force
  • L'IA

Points négatifs

  • Pas de grosses trouvailles ludiques
  • Passages de plate-forme du genre ù%$£
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