Test : The Eternal Cylinder - PC

The Eternal Cylinder - PC

The Eternal Cylinder - PC

Genre : Aventure/Exploration

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The Eternal Cylinder est un jeu en partie God Game, en partie jeu d’exploration, où vous devrez faire survivre et évoluer des trebhums, une espèce extraterrestre, afin d’échapper à un cylindre géant. Le jeu est développé par les Chiliens de la ACE Team.

Test effectué à partir d'une version PC

Perdu, seul, affaibli et lâché sur une planète inconnue qui semble avoir été imaginée par Tim Burton, vous êtes un trebhum : une espèce en voie d’extinction qui, par la force des choses, va devoir littéralement évoluer pour pouvoir échapper à ce qui ressemble à un futur pas très optimiste. Quand on parle de « la force des choses », on pense évidemment à ce cylindre gigantesque qui, par étapes, roule lentement sur la planète et finira par vous écraser si vous ne prenez pas les choses en main, ou « par la trompe » en ce qui concerne les trebhums.


Comme écrit plus haut, vous n’incarnez non pas un seul trebhum mais un groupe, un troupeau de trebhums dont il faudra rallier chaque membre un par un, soit en les délivrant à l’aide de ressources, soit en les rencontrant simplement et usant de votre « réputation ». Le trebhum est une espèce à l’adaptabilité hors du commun. En effet, ses individus sont équipés d’une trompe qui leur permet d’aspirer tout et n’importe quoi, surtout de la nourriture et des minerais. La nourriture, lorsque vous la mangez en quantité, vous permet d’avancer sur le tronc central de la branche d’évolution de l’espèce, pour avoir par exemple de plus grandes pattes pour sauter plus haut ou encore un troisième œil pour pister certaines ressources (qui sont toutes recensées dans une encyclopédie très fournie). Pour le reste, vous trouverez divers matériaux sur votre route qui vous permettront de faire évoluer vos trebhums d’une certaine manière et qui permettront de résoudre des énigmes et ainsi mener votre groupe au-delà d’obstacles mortels.

C'est de la trebhum came

En effet, votre progression sur la planète est relativement hachée, même si le jeu est considéré comme un « monde ouvert » : c’est en fait assez faux puisque relativement dirigé. Vous avez effectivement des portions de planète ouvertes jusqu’au moment où vous traverserez un voile éthéré qui débloquera le cylindre qui commencera à rouler vers vous. À partir de là, il ne vous reste que peu de temps pour atteindre l'une des tours protectrices qui occupent la planète, permettant ainsi de bloquer le cylindre jusqu’à votre prochaine étape. Une fois entravé, ce cylindre reste inactif et vous laissera champ libre pour explorer un coin du monde à la recherche du prochain matériau vous permettant d’évoluer et de rejoindre la prochaine tour. Ces portions de jeu se répètent donc de manière assez mécanique, mais ne manquent pas de le faire avec finesse, subtilité et surtout une très grande originalité. On a rarement vu un monde représenté d’une manière aussi unique avec aucune espèce qui ne ressemble à d’autres, aussi bien au niveau de la flore que de la faune, dont certaines bêtes seront très agressives et mortelles pour les trebhums.

The Eternal Cylinder

Pour trouver vos nouvelles mutations, mais aussi matériaux permettant d’augmenter les caractéristiques de vos trebhums (santé, endurance, réserve en eau…), il vous faudra explorer cavernes, autels et autres grottes souterraines abritant secrets et souvenirs de votre espèce. Car il faut le savoir, les trebhums étaient autrefois des êtres de puissance qui se sont affaiblis au fil du temps. Vous retrouverez donc, durant votre aventure, des indices pointant du doigt quelles mutations sont possibles pour retrouver vos pouvoirs d’antan. Il vous faudra également éviter les différents ennemis que vous croiserez sur votre chemin qui, comme vous pouvez vous en douter, ne feront qu’une bouchée de vous et votre petite carcasse. Pour vous échapper, rien de tel que de vous mettre en boule et de rouler à toute vitesse vers votre prochain objectif. Souvent, ces derniers sont indiqués de manière diégétique, à savoir via des faisceaux de lumières intenses, ou bien simplement en suivant la prochaine tour protectrice qui brille, au loin, d’une lumière orange.

The Eternal Cylinder

Si la progression est bien rythmée et savamment pavée entre vos objectifs, vous aurez également le plaisir d’entendre, en fond, la jolie voix-off de Jonas Kyratzes (The Talos Principle), qui narrera avec brio votre aventure à la manière d’un David Attenborough sur n’importe quel document animalier. Cette voix est également soutenue par une bande-son vraiment particulière, et notamment une OST produite par Patricio Meneses, à la croisée entre celle de Subnautica et d’un polar des années 80. C’est mystique, enivrant et donne un vrai sentiment de n’être que spectateur de ce monde étrange dont on aimerait que les trebhums s’extirpent sans encombre.

The Eternal Cylinder
Esthétiquement d’un autre monde, The Eternal Cylinder se place en véritable documentaire interactif sur le « Darwinisme » avec, pour objet d’étude, une espèce extraterrestre pleine de ressources menant une fuite génétique en avant pour distancer un gigantesque cylindre meurtrier. Le jeu du studio de développement chilien ACE Team propose une métaphore géante sur les raisons d’exister, la vie après la mort et notre place dans l’univers. En plus de proposer un game design plein de mécaniques originales, le titre s’offre également une direction artistique remplie de belles idées et une bande-son accompagnant le tout avec brio. The Eternal Cylinder est l’extraterrestre de 2021 (c’est dire !) et marche avec classe dans le sillon de jeux comme Spore, qui ont fait du God Game ce qu’il est aujourd’hui.
27 octobre 2021 à 13h30

Par

Points positifs

  • L’exploration
  • La direction artistique du jeu
  • La bande-son
  • Le narrateur
  • Le cylindre qui avance sans ciller
  • Les évolutions des trebhums

Points négatifs

  • Les hitboxes parfois capricieuses
  • Certaines mutations difficiles à trouver

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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