Test : Lone Echo II - PC

Lone Echo II - PC
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Lone Echo est disponible depuis 2017 et reste l'une des meilleures expériences VR du marché. Quatre ans plus tard, voici que débarque sa suite, sobrement intitulée Lone Echo II, reprenant les aventures de Jack et Liv là où on les avait laissés…dans la froide obscurité de l’espace.

Test effectué à partir d'une version PC

Lone Echo, lors de sa sortie, proposait la meilleure expérience en réalité virtuelle du marché. Encore aujourd’hui, il est, pour ma part, dans un top très confortable, évidemment devancé par Half-Life : Alyx. Lors de sa sortie en 2017, l’aventure proposait d’incarner Echo One aka « Jack », un androïde épaulant le capitaine Olivia Rhodes à bord d’une station spatiale orbitant autour de Saturne. Évidemment, un problème impliquant un trou de verre et un vaisseau gigantesque du futur sortiront les deux protagonistes de leur routine pour leur faire vivre une aventure hors du commun. Ils feront notamment la rencontre d’une matière organique extra-terrestre agressive que l’on retrouve très rapidement dans ce deuxième opus, celui-ci étant une suite directe de Lone Echo premier du nom.


Seuls à deux

Essayant de divulgâcher le moins possible, sachez que Lone Echo II se situe « un peu » plus tard, dans une nouvelle station spatiale où Liv et Jack sont à nouveau réunis après avoir été temporairement séparés. Le seul problème est qu’ils semblent être les derniers en vie dans cette station, entièrement dévorée par la matière organique précédemment citée, et qu’ils vont devoir mener l’enquête afin de se sortir de cette zone de mort. Lone Echo est un jeu VR, ce qui signifie qu’il peut tirer profit du moindre mouvement et de n’importe quel gimmick pouvant être utilisé, surtout lorsqu’on est dans une station spatiale du futur. Le premier opus avait évidemment mis le paquet là-dessus, prenant un malin plaisir à nous faire déplacer dans cette station à l’aide de la gravité. Car oui, ici réside également la subtilité de Lone Echo : vous ne vous déplacez pas par téléportation comme dans n’importe quel jeu VR, ici, vous utilisez l’aspect « flottant » de la gravité pour vous déplacer en utilisant uniquement des petites propulsions situées sur vos mains ainsi que la force de vos bras. Cela rend le tout beaucoup plus organique et naturel, même si cela forcera l’arrivée cinétose pour certains.


Si vous n’avez pas fait le premier opus, ce n’est pas bien grave (même si nous vous le conseillons fortement pour sa qualité), puisque l’introduction de ce deuxième volet s’occupe de vous faire un rattrapage en règle de ce que vous auriez pu louper. Ce n’est pas fait grossièrement à l’aide d’un bête résumé, mais les informations sont communiquées à travers des dialogues malins et bien écrits dont vous pourrez toujours choisir quelques embranchements par-ci par-là, en posant des questions à Liv ou en intervenant sur certains sujets via un panneau tactile présent sur Jack. On notera que Lone Echo II est un peu plus bavard que le premier épisode et propose un rythme plus lent, du moins au début. Les dialogues entre Liv et Jack sont vraiment « humains » et traduisent bien la forte relation qui demeure entre les deux personnages. On notera l’ajout de deux protagonistes de second plan, présents pour ajouter une petite touche mignonne, voire humoristique par moments, ce qui n’était pas forcément le cas sur le premier épisode.



Perdus sans transition


Lone Echo II vous amène donc à visiter cette nouvelle station spatiale de fond en comble, en utilisant les nouvelles mécaniques de jeu mises à disposition par les développeurs de chez Ready at Dawn. Beaucoup de « ré-utilisation » sont faites dans le jeu, ce qui pourra en choquer certains. Des outils comme le laser sont à nouveau mis en avant et, de manière générale, le jeu emprunte beaucoup d’éléments qui avaient faits le succès du premier jeu. On a d’ailleurs un peu de mal à comprendre pourquoi il a fallu quatre années afin de sortir une suite tant Lone Echo II représente un vrai manque de prise de risque. On imagine que le marché de la VR, tellement frileux et difficile à pénétrer, ne peut pas permettre de faire des ravalements de façade complets d’une suite d’un jeu à succès. Malgré ce petit défaut, Lone Echo II propose évidemment certaines mécaniques originales, surtout afin de vous défendre face à la principale menace de ce jeu : les « tiques ». En effet, ces tiques sont des parties de matières organiques qui se nourrissent de n’importe quelle source d’énergie : qu’elle provienne d’un interrupteur en marche ou d’un être humain en pleine santé, il cherchera à s’y coller pour pomper toute l’essence de sa victime jusqu’à la mort de celle-ci. Cet ajout est le premier « vrai » ennemi de la série, là où avant il ne fallait que s’occuper de gérer de la « mécanique », des leviers, des jauges, déplacer des éléments. Cela permet alors de proposer de nouvelles énigmes vraiment bien vues, même si souvent un peu trop faciles. En effet, les tiques sont désespérément attirées par vous et il faudra trouver des manières détournées pour les occuper afin de libérer un passage, activer un interrupteur ou tout simplement passer à côté sans encombre.


Si vous disposez d’une machine assez puissante, Lone Echo II est absolument magnifique. Les animations sont impeccables et si, sur le fond, Ready at Dawn ne fournit pas forcément une aventure qui se démarque incroyablement du premier épisode, elle le fait sur le plan technique. Alors que Lone Echo était réussi esthétiquement, ce deuxième opus arrive à sublimer encore l’expérience avec tout un tas de détails qui sautent aux yeux (avec une mention spéciale pour les animations faciales et une synchronisation labiale au top). L’aventure se fait sur un peu plus de 10h et vous proposera assez de rebonds scénaristiques pour vous tenir en haleine et apprécier l’expérience jusqu’à la dernière minute.

Lone Echo II
Proposant une expérience immersive et très cinématographique à la fois, Lone Echo II fait office de très bonne suite au premier opus, même si on aurait aimé un peu plus de prise de risque en termes de gameplay. Le jeu fait preuve d’une beauté à toute épreuve et reste très facile à prendre en main avec une approche organique de toute les commandes. Les dialogues sont bien écrits et l’histoire est plus que plaisante à suivre tout au long des dix bonnes heures de jeu qui vous attendent ici. L’arrivée des « tiques » de matières organiques apportent un peu de nouveautés concernant les différentes énigmes et puzzles, même si ces derniers sont résolus assez rapidement. Ils s’inscrivent cependant dans une exploration satisfaisante et cohérente de la station spatiale dont certains plans vous laisseront la bouche grande ouverte. Lone Echo II est un excellent jeu et probablement l'une des meilleures expériences VR sur le marché à l’heure actuelle, comme l’avait été son grand frère avant lui (et qui l'est d’ailleurs toujours).
28 octobre 2021 à 11h22

Par

Points positifs

  • Les déplacements organiques et grisants
  • Les dialogues et la qualité d’écriture
  • Le déroulé du jeu
  • C’est magnifique avec le bon PC !
  • Les tiques : une bonne idée
  • Jack et Liv, un tandem qu’on aime

Points négatifs

  • Rythme un peu plus lent au lancement
  • Pas mal de similarités avec le premier jeu
  • Les puzzles toujours trop simples

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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