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Test :
The Dark Pictures Anthology : The Devil in Me - PC
Dernier épisode de la première saison de la Dark Pictures Anthology de Supermassive Games et Bandai Namco, The Devil in Me est désormais disponible. Alors, la saison s'achève-t-elle en fanfare ?
Test effectué à partir d'une version PS5
On ne va pas se mentir, The Dark Pictures Anthology est depuis le début très peu convaincant, surtout lorsque l'on compare les épisodes de cette série aux jeux plus ''classiques'' de Supermassive, comme The Quarry ou Until Dawn. Même si, bien sûr, les ambitions ne sont ici pas les mêmes, les jeux de cette anthologie étant plus courts et bénéficiant sans doute d'un budget moindre. Au fur et à mesure de la progression de la saison, les opus ont été de moins en moins réussis, et hélas The Devil in Me ne parvient pas à remettre le navire à flot.
You and Me and the Devil Makes Three
Tout commençait pourtant bien, avec un scénario tournant autour du premier tueur en série américain connu : H.H. Holmes. Un type très peu recommandable qui a sévi dant les années 1890 via un mode opératoire assez unique. Le bougre a en effet bâti un hotel rempli de pièces piégées dans lesquelles il assassinait ses victimes avant de se débarasser des corps, mais on va vous épargner les détails sordides. Bref, un véritable ''Château des Meurtres'' comme il fut surnommé à l'époque, et qui a été reproduit à l'identique par un certain Granthem Du'Met dans ce TheDevil in Me. Obsédé par le tueur américain, il convie une équipe de tournage dans son humble demeure... et ce n'est évidemment pas pour prendre le thé.
On se retrouve donc avec une petite équipe de cinq héros différents, chacun ayant sa propre expertise dans le domaine, comme la photographie ou la prise du son. Malheureusement, c'est déjà là que commencent les ennuis pour le joueur, car ces personnages sont non seulement extrêmement clichés, mais en plus tous aussi antipathiques les uns que les autres, à l'exception peut-être d'Erin. Résultat, on n'a pas forcément envie de les sauver, ce qui est pourtant le but principal de The Devil in Me. Pire, certains d'entre eux sont tellement désagréables que l'on a rapidement envie de les faire mourir exprès.
Devil May Die
En plus d'un gros souci de casting, The Devil in Me souffre d'un vrai problème de rythme. L'aventure met extrêmement longtemps à se lancer et, même après ça, plusieurs ventres mous peuvent se faire sentir, ce qui est tout de même un exploit pour un jeu qui ne dure même pas 10 heures. Et c'est dommage, car le contexte était vraiment intéressant, mais sous-exploité. La mise en scène est elle aussi très peu convaincante et il est dommage de voir que les développeurs sont une fois de plus tombés dans le jump scare facile et cheapos. Bref, tout ceci mis bout à bout fait que l'ambiance ne prend pas et que l'on ne se sent à aucun moment vraiment dedans.
Pourtant, les développeurs ont tenté de varier les plaisirs en incluant quelques nouveautés, même si là encore le succès n'est pas au rendez-vous. Par exemple, chaque personnage dispose ici de son propre inventaire ainsi que d'un objet qui lui est propre, sachant qu'il est parfois possible de passer un objet à un autre héros. S'il nous est occasionnellement arrivé de les utiliser, ces objets sont globalement hyper secondaires, inutiles ou contre-productifs. The Devil in Me rajoute également une petite palette de mouvements aux personnages, comme le fait de pousser des caisses pour monter dessus, mais hélas l'aspect rigide de l'aventure rend la chose éprouvante.
T'as de beaux bugs, tu sais ?
Il s'agit d'ailleurs d'un autre gros souci de The Devil in Me : sa réalisation catastrophique. Clairement, le jeu de Supermassive n'est pas fini et nécessite une jolie fournée de patchs. Entre les animations rigides, la synchronisation labiale aux fraises, les éclairages loupés, les doublages parfois non-traduits ou se coupant en pleine phrase, les QTE non-validés, les bugs handicapants nécessitant de relancer la partie ou encore la ''vallée dérangeante'' qui se dégage de certains des personnages, il n'y a que l'embarras du choix. Et on ne vous parle même pas des incohérences de mise en scène qui arrivent parfois lorsque le titre a du mal à faire progresser l'histoire de manière logique en raison des choix effectués en amont.
Pour vous donner un exemple concret et arrivant assez rapidement dans le jeu (mais nous allons tout de même le mettre en spoiler), spoiler: nous découvrons avec l'un des personnages que Du'Met quitte l'île sur laquelle se trouve son hôtel. La personne voyant ça l'indique lors du repas du soir aux autres, qui ne comprennent pas pourquoi leur hôte a filé à l'anglaise. Pourtant, même pas cinq minutes après, l'un d'entre eux lance ''Ben dis dont, il en met du temps à arriver Mr. Du'Met pour le repas, c'est pas bien poli !'' On peut même rajouter à ça des personnages qui d'une scène à l'autre se téléportent ou ont des échanges un peu lunaires...
Comme les autres épisodes de la saison, The Devil in Me est jouable à plusieurs en local ou en ligne, ce qui peut rendre l'aventure un peu plus intéressante. Chacun prend un personnage et effectue les choix qu'il désire, certains d'entre eux ayant un impact direct sur la survie, même si le système de relation entre les personnages reste encore bien flou. D'ailleurs, le gameplay basé sur les choix et les QTE durant les moments d'action commence sérieusement à s'essoufler, et il serait peut-être temps pour les développeurs d'opter pour autre chose. Sachant qu'une saison 2 est prévue, espérons qu'ils sauront revoir leur copie à ce niveau.
Malheureusement, et malgré son pitch de base intéressant et basé en partie sur des faits réels (mais bien sûr sous-exploité), The Devil in Me est aussi peu réussi que les autres épisodes de la série. Le gameplay commence à s'essouffler, les nouveautés sont inintéressantes, le scénario met longtemps à démarrer et oh mon dieu que l'on a envie de claquer les protagonistes. Sans parler de la finition loupée et bardée de bugs. La seule chose qui le sauve, c'est la possibilité de jouer avec des amis, comme si on regardait un nanar entre potes.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
