Test : Detective Di : The Silk Rose Murders - PC

Detective Di : The Silk Rose Murders - PC
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Peu d’hommes ont marqué l’histoire à travers les siècles. Et pourtant, c’est bien le cas de Di Renjie. L’homme politique chinois a connu de nombreux hommages à travers les âges, mais il s’agit de sa première apparition en tant que héros de jeu vidéo. Première apparition réussie ?

Test effectué à partir d'une version Xbox Series X

Alors, qui est le détective Di ? Ou plutôt le juge Di, ou encore le ministre Di. Di Renjie est une personnalité politique du 7ème siècle qui est restée dans l’histoire pour plusieurs raisons. Tout d’abord, ses actions lors du règne de terreur de l’impératrice Wu Zeitan. Sachez que Di n’hésitait pas à s’opposer à l’impératrice lorsqu’il estimait qu’une situation était injuste, et que parfois il refusait même de s’incliner devant elle. Quand on s’intéresse de plus près à l’histoire (officielle) de cette impératrice, on comprend vite que le monsieur en avait une sacrée paire. Mais ce n’est pas tout : si Di est resté dans l’histoire, et c’est d'ailleurs pour ça que l’on se souvient de lui, c’est parce qu’il était un juge très efficace et un enquêteur hors pair.

Diduction


C’est tout naturellement qu’il a donc été le héros de romans policiers. Et, bien sûr, le juge Di Renjie n’est autre que la personne ayant inspiré le célèbre Détective Dee, héros de la trilogie cinématographique de Tsui Hark. Si Tsui Hark choisit de montrer un Dee fin limier et maître des arts martiaux, le studio Nupixo se rapproche un peu plus du vrai Di. Ainsi, Detective Di : The Silk Rose Murders se présente comme un point'n click old school. Pourquoi old school ? Tout d’abord parce que ses mécaniques sont classiques : on clique pour agir ou observer, on récolte des objets, on les utilise, on les combine et on avance. On parle aux différents PNJ, on récolte des informations et ainsi on mène notre petite enquête. Les énigmes ne sont pas très compliquées. Si, au niveau difficulté, on est au-dessus d’un Sherlock Holmes moderne ou d’un Telltale, on est quand même très loin de Monkey Island ou Deponia.

Detective Di : The Silk Rose Murders

Le gameplay est simple mais a sa petite originalité : il faut débloquer des informations clés. Dans le menu dédié, vous pouvez trouver une sorte de note. Le dénouement se trouve au centre et les informations clés gravitent autour. Une fois toutes les informations clé trouvées, on peut passer aux conclusions, ce qui est l’occasion de refaire la chronologie des événements. Ces scènes voient les actions, menant par exemple à un meurtre, se dérouler en noir et blanc alors que Di, seul personnage en couleur, se trouve au milieu pour les commenter. Attention cependant à ne pas se tromper dans vos conclusions. Car oui, même si la difficulté n’est pas insurmontable, il est toujours possible de se tromper.

Detective Di : The Silk Rose Murders

Di moi tout

Ce jeu est aussi old school au niveau des graphismes, Detective Di : The Silk Rose Murders faisant le choix du pixel art. En fait, le tout prend des allures de Monkey Island 2 transposé en Chine. On peut trouver le tout laid ou daté, mais il faut avouer que depuis peu ce style est devenu indissociable du point'n click. Et puis c’est une bonne occasion de rendre hommage aux piliers du genre. Sans trop en dévoiler, l’histoire prenant place en Chine du 7ème siècle est très intéressante à suivre. Il y a des passages oniriques, de la politique, du drame et de l’intrigue. Le tout est servi par des personnages plutôt bien écrits et une bande-son collant à la perfection. Parcourir l’histoire du titre est un vrai plaisir et on ne s’ennuie pas. Le fait que la difficulté ne soit pas insurmontable permet aussi de ne pas avoir de temps mort.

Detective Di : The Silk Rose Murders

Mais il y a tout de même des points noirs. Tout d’abord, le jeu est entièrement en anglais. Si vous ne maîtrisez pas la langue de Shakespeare, vous ne pourrez donc pas l’apprécier. Dommage pour un jeu qui repose presque entièrement sur sa narration... Ensuite, la version Xbox est parfois problématique. Point'n click oblige, la version PC se prête mieux à l’exercice (et la version Nintendo Switch s'il est possible d'y jouer en tactile). La version Xbox n’est pas injouable et rappelle parfois les incursions des Chevaliers de Baphomet ou de Discworld sur la première PlayStation, mais par contre certains passages, comme celui du tambour, deviennent très compliqués avec une manette en main.  
Que dire ? Il est toujours très compliqué de faire le test d’un point'n click. Il y a très rarement des choses à dire sur le gameplay tant, dans ce genre, tout se base sur l’histoire, l’univers, les dialogues et les personnages. Et nous devons constater qu’à ce niveau le studio canadien Nupixo a fait du très bon boulot. Malgré le manque de localisation, on parcourt l’aventure avec plaisir. Alors disons à Nupixo ''à bientôt pour de nouvelles aventures'' de Di, peut-être ?
02 décembre 2021 à 12h39

Par

Points positifs

  • Le contexte historique
  • Les personnages
  • Les histoires
  • Les reconstitutions

Points négatifs

  • Seulement en anglais
  • Une version Xbox parfois balourde

Gribouillé par...

Mystère Mask

Mystère Mask

Inventeur du claquement de porte

Né en 1823 mais immortel grâce à un pacte passé avec Nicolas Cage, ce gus a eu l'idée de génie de faire breveter le claquement de porte, ainsi il empoche des royalties à chaque fois que dans le monde une porte se ferme un peu trop brutalement. C'est pour ça qu'après six titres de champion du monde poids lourd de Mahjong acrobatique il a décidé de se cloîtrer dans son chateau de Bavière dans lequel il peut passer ses journées à jouer à tout ce qu'il trouve et partager son avis... Même si personne n'en veut.
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