Test : Doki Doki Literature Club! - PC

Doki Doki Literature Club! - PC

Doki Doki Literature Club! - PC

Genre : Visual Novel / Horreur

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Si vous jouez sur PC et que vous aimez les jeux indés, vous avez forcément entendu parler de Doki Doki Literature Club. Développé en 2017 par un studio américain, ce visual novel a su marquer son public en raison de son aspect très... à part. Rarement l'adage ''il ne faut pas juger un livre à sa couverture'' n'aura autant convenu à une œuvre. Désormais, les joueurs consoles peuvent aussi en profiter grâce à l'arrivée d'une version Plus (aussi sur Steam). Il ne reste plus qu'à savoir si elle mérite son prix, car la mouture PC de base est gratuite.

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Bon, on va le dire tout net : non, cette version ne mérite pas son prix (un peu moins de 15 euros). Non pas que le jeu est mauvais, loin de là, mais cette mouture améliorée ne propose pas forcément un contenu bonus conséquent. On retrouve donc ainsi six histoires annexes assez peu intéressantes, un lecteur de musique, des améliorations visuelles ou encore une traduction française intégrale (accessible sur la version gratuite via les mods de la communauté). Autant dire que ça fait peut-être un peu cher payé pour un jeu qui se termine en environ six petites heures, avec une rejouabilité assez limitée, sauf évidemment pour ceux qui souhaitent soutenir financièrement le studio.

Doki Doki Morning

Maintenant que la chose est dite, parlons un peu plus de Doki Doki Literature Club. De son petit nom affectueux DDLC, ce titre suit les aventures d'un lycéen embarqué plus ou moins de force par son amie d'enfance Sayori dans le club de littérature de l'école. Dans ce club se trouvent trois autres jeunes demoiselles, chacune correspondant à un cliché très cliché : Yuri la yandere, Natsuki la tsundere et Monika la fille inaccessible. S'en suivent deux-trois heures également très clichées, à base de discussions mièvres et de tentatives de drague... Jusqu'à ce qu'un événement survienne et fasse totalement basculer ce visual novel dans autre chose.

Doki Doki Literature Club Plus!

Il est bien difficile de parler de DDLC sans salement spoiler, mais nous allons tout de même essayer. Tout d'abord, sachez que ce titre – qui le précise d'ailleurs d'emblée – n'est pas à mettre entre toutes les mains. Sous ses airs de visual novel mignon de dragouille se cache en fait un titre d'horreur psychologique, avec certains dialogues crus et quelques scènes explicites. Certains jeux vidéo sont certes allés plus loin dans ces aspects, mais la chose méritait d'être mentionnée, surtout pour les personnes sensibles à tout ce qui relève des problèmes psychologiques, de la dépression, etc. Ici, les moins sensibles trouveront surtout des moments dérangeants, malaisants, vaguement stressants mais sans jamais tomber dans la facilité, comme le jumpscare, par exemple.

Doki Doki Literature Club Plus!

Just...

Une fois que l'on bascule dans le second acte de DDLC, c'est là que les choses deviennent intéressantes et que l'on ne parvient plus à lâcher l'écran. Malheureusement, il faut pour ce faire se farcir les trois heures de mièvreries précédemment évoquées, sachant que cette seconde partie ne dure guère plus longtemps. Dommage, car les développeurs ont ici eu des idées particulièrement ingénieuses en termes de gameplay et que l'on aimerait voir plus souvent. Par exemple,spoiler: il est parfois nécessaire d'aller trifouiller dans les dossiers du jeu pour effectuer une action. Évidemment, pour les versions consoles ce n'est pas possible, aussi les développeurs ont inclus une ''machine virtuelle'' faisant office d'écran de bureau d'ordinateur.

Doki Doki Literature Club Plus!

Hélas, la seconde moitié du jeu et son écriture plus prenante se terminent bien trop vite, avec finalement très peu de rejouabilité. Certes, on peut tenter d'effectuer toutes les routes possibles, donc ''draguer'' toutes les filles disponibles, mais cela ne comporte que très peu d'intérêt une fois le retournement de situation connu. D'ailleurs, ce dernier n'est pas non-plus si étonnant que ça si l'on fait attention aux indices disséminés dans les dialogues en amont, même si cela ne l'empêche toutefois pas d'être très intelligent et de laisser sa petite empreinte sur le joueur une fois la partie totalement terminée. Ce n'est d'ailleurs pas la seule chose qui laissera son empreinte, car le thème principal vous restera aussi en tête pendant très, très longtemps... Comme si le jeu se faisait un malin plaisir à vous faire devenir zinzin.
Il est assez délicat de noter Doki Doki Literature Club Plus. D'un côté, on a un visual novel au début un peu poussif et très court (6h environ) mais tout de même très intelligent, autant dans son retournement de situation que dans sa manière de narrer son histoire et de détruire le quatrième mur. D'un autre côté, il s'agit là d'une version à presque 15 balles qui ne rajoute que très peu de contenu à la version de base, qui est gratuite. Nous optons tout de même pour un joli 8, car il serait dommage de passer à côté de la marque que vous laissera pendant très longtemps l'aventure de DDLC.
23 novembre 2021 à 10h03

Par

Points positifs

  • Version française intégrale
  • Visuellement très joli
  • Un second acte très prenant
  • Un retournement de situation très intelligent
  • Un quatrième mur régulièrement mis à mal
  • Quelques petits ajouts dans cette version Plus...

Points négatifs

  • ...Mais qui ne justifient pas vraiment le prix
  • La musique qui rend fou
  • Très peu de rejouabilité
  • Très court (6h environ)
  • Début poussif

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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