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Quand il a été annoncé, Return to Monkey Island a étonné son monde. Et à raison ! Qui aurait cru que le second épisode de cette série aurait droit à une suite plus de 30 ans plus tard (même s'il y a eu d'autres opus entre temps) ? Et pourtant, ce troisième opus existe bel et bien et il est temps pour lui de passer par la case test.
Test effectué à partir d'une version PC
Avant toute chose, sachez que vous pouvez tout à fait vous lancer dans ce Return to Monkey Island sans avoir fait les deux premiers, mais en revanche vous passerez à côté de pas mal de petits clins d'oeil et autres références. Et si jamais vous les avez faits à l'époque et que vous ne vous souvenez pas de tout, une petite piqûre de rappel est heureusement disponible dans les menus. En ce qui concerne le scénario de ce titre, on va bien sûr éviter de trop en dire pour ne rien vous divulgâcher. Sachez simplement que l'on retrouve ce bon vieux Guybrush qui tente toujours de percer le mystère de l'île aux singes, et que tout un tas de personnages bien connus des fans font ici leur grand retour, comme LeChuck, le cuisinier ou encore la sorcière vaudou. Même si, bien sûr, de nouvelles têtes font aussi leur apparition.
Trinquons mes jolis, yo ho !
Et si 30 ans se sont écoulés entre cet épisode et son prédécesseur, on ne ressent aucune différence au niveau de l'histoire et des dialogues, qui se montrent toujours aussi réussis et drôles. Ce qui n'est guère étonnant lorsque l'on sait que Ron Gilbert est une fois de plus aux manettes. La narration est parfaitement maîtrisée, l'humour fonctionne hyper bien, le rythme est impeccable, les personnages sont loufoques et attachants : bref, on avance avec grand plaisir dans cette nouvelle histoire qui regorge qui plus est de situations absurdes. D'autant plus que Return to Monkey Island est soutenu par un doublage anglais de qualité ainsi qu'une traduction française soignée.
Un point'n click repose sur deux piliers essentiels : l'histoire et les énigmes. Au sujet de ces dernières, deux modes de difficulté sont disponibles, Normal et Difficile. Si vous êtes un vieux de la vieille, nous vous recommandons d'opter pour ce second mode. Le mode Normal est en effet très facile et avant tout destiné à ceux qui font là leurs premiers pas dans le genre, sans parler du fait qu'il renferme moins d'énigmes ! Et malgré son nom qui pourrait faire peur, le mode Difficile est loin d'être insurmontable. Les énigmes sont toutes logiques et ne demandent pas de faire des mélanges bizarres d'objets improbables, la courbe de progression est justement dosée et un système d'aide est là si besoin. Bref, une formule plus moderne.
Tu te bats comme une vache !
Dommage en revanche de voir que les allers-retours sont si nombreux dans Return to Monkey Island, même si c'est quelque chose qui va souvent de paire avec les point'n click. Fort heureusement, c'est un plaisir de se balader dans les tableaux que nous offre ce titre, d'autant plus que sa direction artistique est vraiment réussie. Alors, certes, elle se montre bien différente de celle de l'époque et elle risque de déplaire à pas mal de joueurs, mais elle correspond finalement très bien à l'ambiance de la série avec ses couleurs chatoyantes. Cerise sur le gâteau, la bande-son est un vrai plaisir pour les oreilles et s'inscrit là encore dans la tradition des Monkey Island.
Si vous avez aimé les deux premiers Monkey Island, vous pouvez vous jeter sans souci sur ce Return to Monkey Island qui prend la suite avec brio tout en modernisant sa formule. Sa direction artistique est certes bien différente et risque de déplaire à pas mal de personnes, mais son histoire est très bien écrite, son humour fait mouche et ses énigmes logiques sont un vrai plaisir à résoudre, même s'il est conseillé pour les habitués d'opter pour le mode Difficile.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
