Test : Tekken 8 - PC

Tekken 8 - PC

Tekken 8 - PC

Genre : Bagarre

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L'an passé, la planète baston de la galaxie jeux vidéo était secouée par l'excellent Street Fighter 6, mais aussi avec le reboot Mortal Kombat 1. En ce début 2024, c'est au tour de Bandai Namco de sortir son atout avec un Tekken 8 particulièrement attendu par les fans du genre au vu des nombreux changements annoncés par les développeurs.

Test effectué à partir d'une version Xbox Series X

Mais ce n'est pas tout puisque Tekken 8 vient célébrer les 30 ans de la série, débutée donc en 1994 dans les salles d'arcade. Un épisode qui a pour vocation, Bandai Namco nous le promet, d'enfin mettre un terme à l'histoire de la famille Mishima. Et si jamais vous allez faire un tour sur notre test de Tekken 7, vous vous rendrez compte que c'était déjà le cas à l'époque. On ne va pas vous spoiler et vous dire si oui ou non ce bordel entre Heihachi, Kazuya et Jin est enfin arrivé à son terme, mais on peut en revanche vous dire que vous le saurez bien vite puisque le mode Histoire de Tekken 8 se boucle en même pas cinq heures.

La fin... ?

Et c'est franchement tant mieux parce que niveau scénario on ne vole pas bien haut. On retrouve d'ailleurs tous les problèmes déjà évoqués pour l'épisode précédent : une histoire et des personnages qui se prennent beaucoup trop au sérieux, un enchaînement de situations qui ne fait pas de sens, des combattants qui apparaissent et disparaissent aussi sec ou encore des événements de série Z qui donneraient presque l'impression d'avoir été écrits par une IA. Et on ne revient même pas sur cette décision appliquée une fois de plus de faire parler chaque personnage dans sa langue maternelle – sauf quelques uns pour une raison quelconque – et qui a de quoi déclencher des rires nerveux. Bref, on est clairement ici sur du nanar qui saute à pieds joints dans le grand n'importe quoi, mais les fans de la série ont l'habitude.

Tekken 8

En dehors de ce mode Histoire qui permet de découvrir le nouveau gameplay (mais nous reviendrons dessus juste après), Tekken 8 renferme aussi des épisodes pour chaque personnage, sachant qu'il y en a 32. De ce côté, il y a du mieux par rapport à l'opus précédent, même si ces chapitres restent hyper courts avec seulement cinq combats et une petite vidéo de fin pour chaque personnage. Le second degré est ici souvent assumé avec certains personnages qui servent clairement de partis pris comiques, comme ce bon vieux Law qui n'en attendait pas tant ou encore la monomaniaque du café Azucena.

Tekken 8

Get ready for the next battle !


Toujours côté contenu en hors ligne, Tekken 8 renferme un mode Arcade, un mode Versus (contre l'IA ou un autre joueur) ainsi que le Tekken Ball que les plus anciens connaissent déjà puisque ce volley-ball version violente était disponible dans Tekken 3 (et plus récemment Tekken Tag Tournament 2 dans sa version Wii U). Il y a donc déjà de quoi s'occuper pendant un bon moment même si un mode en ligne est évidemment aussi de la partie pour affronter les joueurs du monde entier. De ce côté là, rien de bien inédit puisque l'on peut personnaliser notre avatar avant de nous balader dans le lobby en attendant de se bastonner. La bonne nouvelle, c'est que le tout fonctionne très bien et qu'il y a toujours quelqu'un contre qui jouer grâce à la présence de fantômes de joueurs dirigés par l'IA.

Tekken 8

Maintenant, parlons un peu de la bagarre, le cœur du gameplay. Cet épisode bouleverse effectivement un peu son gameplay, l'idée étant ici de pousser les joueurs à l'agressivité et l'opportunisme. Si on retrouve les bases de la série Tekken, à savoir quatre boutons pour quatre membres et la possibilité d'esquiver en se plaçant sur une ligne différente de celle de l'adversaire grâce à la 3D (sans oublier évidemment les chopes, contres, etc), un gros accent est cette fois-ci mis sur la jauge de Heat. Une fois remplie et activée, elle permet de profiter de divers bonus, dont le fait de parfois regagner un peu de vie, de lancer des coups spéciaux ou encore un enchaînement qui vide la jauge. Bien sûr, cela ne se déclenche qu'une seule fois par combat, tout comme le mode Rage qui s'active dès que les PV sont bas. De quoi tenter de renverser la vapeur, en tout cas si vous parvenez à sortir un coup puisque ce Tekken fait du Tekken jusqu'au bout avec la possibilité de se faire enchaîner même lorsqu'on est à terre. Oui, on peut toujours perdre face à sa petite sœur qui spamme juste les boutons...

Tekken 8

Les points sur les i


Une fois que l'on comprend parfaitement l'utilité de la jauge de Heat ainsi que les divers autres éléments du gameplay (neufs ou non), on profite de combats nerveux et hyper bourrins, auxquels s'ajoutent des effets visuels en cascade (quitte parfois à entacher la lisibilité). Vous êtes nul en jeu de baston mais vous aimeriez bien commencer ? Pas de souci, Tekken 8 renferme également un mode à activer ou désactiver très facilement et facilitant encore plus la sortie des combos. Ce qui, on ne va pas se mentir, est un comble puisque Tekken est sans doute l'une des licences de jeux de baston les plus simples à prendre en main puisque ne comportant pas de combos à base d'arcs de cercle. Avec ce mode de gameplay, les développeurs ouvrent donc encore plus la porte aux nouveaux venus qui pourront ensuite s'ils le désirent passer aux choses sérieuses en le désactivant.

Tekken 8

Les nouveaux venus comme les vétérans auront par ailleurs de quoi faire avec les quelques 32 combattants présents de base dans le roster, sans compter ceux qui sortiront au fur et à mesure des DLC. On retrouve évidemment de nombreuses têtes connues - la famille Mishima à part -, comme Hwoarang, King, Yoshimitsu, Paul ou encore Nina, mais aussi trois petits nouveaux profitant d'un gameplay intéressant : Azucena qui est particulièrement efficace en esquive et contre, Victor qui n'hésite pas à utiliser ses armes et Reina qui mélange certains styles bien connus... mais nous vous laissons le plaisir de la découverte. On aurait tout de même aimé un peu plus de sang neuf même si les fans seront de toute façon ravis de retrouver leurs combattants préférés.

Tekken 8

Si, sur le fond, Tekken 8 propose donc pas mal de contenu et parvient à renouveler quelque peu son gameplay en le rendant encore plus nerveux et brutal grâce notamment à la jauge de Heat, les développeurs n'ont pas oublié l'aspect technique. Et il suffit d'un petit coup d'œil aux trailers et images pour se rendre compte qu'ils ont fait un excellent boulot. Graphiquement, c'est sublime : les animations sont soignées, le tout est fluide, les effets visuels sont nombreux et la mise en scène du mode Histoire est léchée, même pour un nanar. Les doublages sont de qualité, même si le mixage aurait mérité un peu plus de soin, et la bande-son est plaisante. Bref, une belle réussite là encore.
Tekken 8 devrait à la fois ravir les fans de la licence comme les amateurs de jeux de combat, sauf les trois du fond qui ne cessent de répéter depuis des années que gneu gneu gneu, Tekken c'est pour les nuls. Son roster de base est fourni, son contenu est varié, sa réalisation est impeccable et son gameplay est particulièrement jouissif à prendre en main grâce à son accent mis sur la brutalité et l'opportunisme. Les nouveaux venus ne seront pas perdus grâce à un système rendant le tout encore plus accessible et les habitués passeront un bon moment à décortiquer les nouveautés pour en tirer profit au mieux. On regrette tout de même un mode Histoire toujours aussi nanardesque et un spammage des coups qui, hélas, est toujours présent depuis toutes ces années.
01 février 2024 à 14h33

Par

Points positifs

  • Un gameplay mettant l'accès sur l'agressivité et la nervosité
  • Pas mal d'éléments venant modifier la prise en main
  • Un mode spécial pour toujours plus d'accessibilité
  • Une petite claque visuelle
  • Contenu en ligne solide
  • Un très gros roster...

Points négatifs

  • ...Mais avec trop peu de persos inédits
  • Un mode Histoire toujours aussi claqué
  • Un mixage sonore à ajuster
  • Parfois trop d'effets visuels

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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