Test : Potion Permit - PC

Potion Permit - PC

Potion Permit - PC

Genre : Simulation de vie d'apothicaire

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Développé par MassHive Media et édité par PQube, Potion Permit est un mélange entre Stardew Valley et Atelier, disponible sur tous les supports. De quoi changer un peu des simulations de vie à la ferme, mais ce choix était-il vraiment une bonne idée ?

Test effectué à partir d'une version PS5

Dans Potion Permit, vous incarnez un ou une apothicaire venant de la capitale et débarquant sur une petite île où les habitants ne pensent pas vraiment du bien de vous et de votre corps de métier. La raison ? D'anciens apothicaires ont fait des dégâts dans le coin par le passé, et ils veulent désormais se débrouiller tous seuls. Sauf que voilà : la fille du maire est malade et ce dernier a décidé de faire appel à vos talents puisque le guérisseur local n'arrive pas à la soigner. C'est ainsi que va démarrer votre petite vie, dans votre maison en ruine, avec votre chaudron rouillé et avec votre fidèle ami canin qui vous accompagne partout.

Doucement le matin, pas trop vite l'après-midi

Comme toute simulation du genre, Potion Permit débute très lentement et déroule ses éléments de gameplay les uns après les autres, histoire de permettre au joueur de les emmagasiner avant de passer à la suite. Si vous n'aimez pas le style, vous pouvez donc passer votre chemin. Car des éléments de gameplay, il y en a beaucoup : entre l'exploration (différentes parties du monde, renfermant davantage d'ingrédients, sont bloquées et nécessitent la résolution de quêtes), la cueillette, la pêche, la création des potions, les interactions avec les habitants, la résolution de quêtes, la gestion des malades ou encore la possibilité de travailler à mi-temps pour gagner un peu d'argent, il y a beaucoup de choses à faire dans ce jeu. Sans oublier bien sûr l'histoire à suivre.

Potion Permit

Car oui, il y a un vrai scénario à suivre dans Potion Permit, et plutôt agréable en plus, d'autant plus qu'il permet d'avoir toujours un objectif à suivre. Même s'il y a aussi pas mal d'histoires secondaires à suivre, notamment concernant les habitants de la ville. En interagissant un peu avec eux tous les jours et en leur offrant des cadeaux, on fait ainsi grandir notre jauge d'amitié avec eux et on en apprend plus sur eux, sachant que des quêtes spécifiques sont à accomplir pour permettre à chaque fois de passer au palier supérieur. A condition de savoir où les trouver : si certains sont commerçants et se trouvent donc dans leur magasin aux heures d'ouverture, d'autres se baladent simplement durant la journée.

Potion Permit

Adieu la plantation de navets, bonjour la concoction de potions

Mais le cœur de la boucle de gameplay reste bien sûr la collecte d'ingrédients et la création de potions pour soigner les malades arrivant à la clinique de manière régulière. Comme dans un Atelier, par exemple, il s'agit donc d'explorer la nature située aux alentours pour y ramasser des plantes, des champignons ou encore du bois et de la pierre (nécessaires à la confection de meilleurs outils ou d'améliorations pour les bâtiments de l'apothicaire), mais aussi combattre les quelques monstres qui s'y trouvent. Comme dans d'autres jeux du genre, on dispose d'une jauge d'endurance qui se vide petit à petit, sachant que l'on peut toujours se rendre aux bains publics pour la remplir en échange d'une perte de temps de 2h. Heureusement, de nombreux points de téléportation sont à débloquer, permettant une bonne mobilité.

Potion Permit

Pour sa part, la création de potions prend la forme d'un puzzle-game. On se retrouve face à de petites cases à remplir avec des formes géométriques, un peu à la manière d'un Tetris. Chaque ingrédient correspond à un élément (feu, air, terre, eau), sachant que certaines potions interdisent l'utilisation de l'un ou l'autre de ces éléments, et on a le droit à chaque fois qu'à un certain nombre d'ingrédients à placer. Certaines potions un peu plus avancées demandent donc de se creuser la tête pour optimiser chaque ingrédient, pour un résultat qui n'est parfois pas si simple que l'on pourrait penser au premier abord.

Potion Permit

Trauma Center (à la campagne)

Même si Potion Permit se veut décontracté, la gestion des patients nécessite de se bouger un peu puisqu'ils seront envoyés ailleurs pour être soignés si on prend trop de temps pour s'en occuper. Ce qui viendra impacter leur satisfaction ainsi que la manière dont les habitants perçoivent l'apothicaire. Une mauvaise réputation est à éviter à tout prix, sous peine d'être notamment mis de côté par les villageois qui ne voudront plus vous parler. Mais, là encore, la progression reste tranquille : on se retrouve tout d'abord avec un seul malade demandant une seule potion, puis plusieurs potions, puis plusieurs malades à la fois, et ainsi de suite. De quoi laisser le temps au joueur de se faire une petite routine solide de gameplay.

Potion Permit

S'il se montre très addictif et intéressant sur les premières heures (une bonne grosse quinzaine), Potion Permit ne se montre toutefois pas à la hauteur des ténors du genre, comme par exemple Stardew Valley qui peut facilement vous occuper pendant une centaine d'heures. Passé cette ''lune de miel'', on tombe en effet bien vite dans une routine ennuyeuse, d'autant plus qu'il faut faire énormément de grind, notamment concernant le bois et la pierre. Chaque amélioration demande beaucoup de ces matériaux, et les récolter prend du temps. En dehors de cet élément, il manque simplement à Potion Permit un petit quelque chose, un je-ne-sais-quoi qui le rendrait exceptionnel, même si, une fois de plus, il reste tout de même très intéressant.

Potion Permit

L'armée des 12 bugs

D'autant plus que le jeu de MassHive Media est vraiment très mignon, avec un joli pixel art et d'aborables sprites pour les personnages. Cerise sur le gâteau, il est même disponible en français, permettant à tout le monde d'en profiter. En revanche, Potion Permit souffre de nombreux bugs qui méritent d'être patchés rapidement. Ces bugs vont de quelque chose de juste anecdotique, comme par exemple un personnage qui n'a pas de nom, à quelque chose d'handicapant comme le fait d'être téléporté en dehors de la map lorsque l'on veut effectuer un voyage rapide, vous obligeant à redémarrer le jeu. Et puisque ce jeu ne sauvegarde que lorsque vous allez vous coucher, vous perdez ainsi toute votre journée si ça vous arrive le soir...
Potion Permit n'est peut-être pas à la hauteur d'autres simulations du genre, mais il se montre tout de même assez réussi pour intéresser les amateurs qui y passeront du temps en échange d'un petit prix (20 euros). La boucle de gameplay, bien que forcément répétitive (même si les développeurs ont inclus pas mal de genres différents – puzzle-game, rythme, etc - pour varier les choses), est prenante, l'univers est très mignon et on se prend immédiatement au jeu de la concoction de potions pour soigner les habitants. En revanche, il manque la petite étincelle qui ferait de lui un indispensable, d'autant plus qu'il souffre à l'heure actuelle de pas mal de bugs, certains très handicapants, et d'un grind un peu trop appuyé.
26 septembre 2022 à 11h25

Par

Points positifs

  • Une boucle de gameplay prenante...
  • Un univers très mignon
  • Forcément addictif si l'on adhère au genre
  • Plusieurs genres pour varier le gameplay
  • Pas mal de choses à faire

Points négatifs

  • …Mais forcément répétitive
  • Pas mal de bugs
  • Trop de grind
  • Un début très lent

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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