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Test :
Project Zero : Le Masque de l'Éclipse Lunaire - PC
La série des Project Zero continue son travail de remasterisation avec l'arrivée toute récente de Project Zero 4 : Le Masque de l'Éclipse Lunaire chez nous, épisode sorti à l'origine sur Wii mais jamais en dehors du Japon. Une bonne nouvelle donc pour les fans de la licence... ou peut-être pas.
Test effectué à partir d'une version PS5
L'histoire de Project Zero 4 nous propose de suivre les mésaventures arrivant à une poignée de jeunes femmes. Il y a plusieurs années, cinq adolescentes ont disparu sur l'île de Rogetsu pendant la tenue d'un festival. Un détective a réussi à les retrouver, mais elles ont toutes perdu la mémoire. Bien des années après, les petites ont grandi mais, hélas, deux d'entre elles meurent. Misaki et Madoka décident alors de retourner sur l'île pour enquêter... et se perdent finalement de vue sur place. La dernière, Ruka, décide à son tour de voyager sur l'île pour résoudre cet énième mystère lié à ce passé commun. Et comme si ça ne suffisait pas, le détective débarque également sur l'île pour se joindre à la fête.
Retour en Enfer
Si vous avez déjà joué à un Project Zero, vous savez que l'ambiance fait partie des gros points forts de cette licence. Ce quatrième opus n'échappe pas à la règle et on se retrouve donc une fois de plus dans une atmosphère lourde et horrifique à la sauce japonaise, avec tout ce que ça comporte de fantômes qui n'hésiteront pas à venir faire un petit coucou de temps à autres. L'histoire se montre assez intéressante à suivre, même si la mise en scène décousue et assez molle n'aide pas forcément à se plonger dedans. Mais ce n'est hélas pas le seul problème que l'on peut reprocher ici.
Car côté gameplay, rien ne va dans ce Project Zero 4, à commencer par les personnages. C'est bien simple : ce sont tous des tanks qui se déplacent extrêmement lentement, même lorsque l'on appuie sur la touche ''courir'' qui semble être plus un troll de la part des développeurs qu'autre chose. Chaque action prend une éternité, que ce soit ouvrir une porte, ramasser un objet (avec la même mini-cinématique qui revient encore et encore) ou encore balayer une pièce avec le faisceau de la lampe torche. Lampe torche qui est d'ailleurs nécessaire pour ''voir'' les items à ramasser...
Totale Eclipse of the Heart
Mais ce n'est même pas le pire, ce dernier se trouvant durant les combats. Ici, les problèmes prennent encore une toute autre tournure puisqu'il faut en plus rajouter le stress de perdre des points de vie et donc de mourir pour recommencer on ne sait où. Dans un Project Zero, les fantômes s'affrontent d'une manière simple : on pointe l'appareil photo sur eux et on prend des clichés. Plus le cliché est chargé et plus les points de vie enlevés au fantôme sont élevés, permettant de terminer le combat plus rapidement.
Sur le papier, rien de plus simple. Dans les faits, c'est le parcours du combattant dans Project Zero 4, car à la lenteur des mouvements de nos personnages s'ajoutent les endroits très exigus au sein desquels on doit se battre et les problèmes de caméra. Résultat, il est bien trop fréquent de se faire sauter dessus alors que l'on tentait de se déplacer ou de charger un cliché, surtout lorsque plusieurs fantômes sont de la partie. Quand ils ne sortent pas carrément du mur sur lequel on était adossé, bien entendu... Alors, certes, c'est bien d'avoir de la tension dans un jeu d'horreur, mais quand elle est causée par une rigidité extrême et mal calibrée des commandes, c'est non.
Tu veux ma photo ?
Visuellement parlant, ce lissage est aussi relativement décevant. Certes, les modèles des personnages sont mieux faits, les textures sont mieux finies et du travail a été fait sur les éclairages, mais rien de plus à se mette sous la dent puisque l'on parle là uniquement d'un remaster HD. Il ne faut donc pas s'attendre à un véritable travail de fond. Ce qui est aussi d'ailleurs vrai pour les nouveautés qui se comptent sur les doigts d'une main, avec un mode photo – plutôt logique pour le coup – ainsi que quelques tenues et une traduction française intégrale. C'est peut-être d'ailleurs là que le plus gros du boulot a été fait, rendant cet épisode accessible à tous.
Project Zero est une bonne licence qui mériterait soit un vrai beau remake, soit un bon nouvel épisode pour revenir sur le devant de la scène horrifique. Malheureusement, ce n'est pas avec ce Project Zero 4 que cela arrivera : entre la lenteur des personnages, les combats frustrants à cause de la rigidité trop extrême des commandes, une mise en scène molle ou encore le travail de refonte visuelle vraiment pauvre, il n'y a hélas pas grand-chose à sauver ici, si ce n'est une ambiance réussie et une traduction française.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
