Test : Spirit Hunter : Death Mark II - PC

Spirit Hunter : Death Mark II - PC

Spirit Hunter : Death Mark II - PC

Genre : Visual novel horrifique

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En 2017, les studios Experience et Aksys Games sortaient le visual novel horrifique Spirit Hunter : Death Mark. Ce titre a ensuite été suivi un an plus tard par Spirit Hunter : NG et s'offre en cette année 2024 une nouvelle suite, cette fois-ci sobrement baptisée Spirit Hunter : Death Mark II, disponible sur PC, PS5 et Nintendo Switch. Alors, que vaut ce troisième opus ?

Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch

Dans Spirit Hunter : Death Mark II, on incarne une fois de plus l'enquêteur du surnaturel Kazuo Yashiki. Ce dernier est de retour dans H City pour une mission de la plus haute importance, à savoir comprendre ce qui se trame du côté de la Konoehara Academy. Certains élèves commencent en effet à disparaître mystérieusement après l'apparition de messages laissés par un certain The Departed et indiquant ni plus ni moins que ces victimes vont se faire tuer. Si, au départ, le directeur pense à des fugues ou une simple farce, il va bien vite falloir se rendre à l'évidence : des forces surnaturelles sont à l'oeuvre ici et elles sont particulièrement dangereuses.

Esprit, fais-moi peur


Avant toute chose, il est important de signaler que Death Mark II n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Non seulement son aspect horrifique fonctionne très bien mais en plus il renferme à la fois des jump scares et du contenu gore qui peuvent déranger certaines personnes. Heureusement, pour ces deux éléments, il est tout à fait possible de faire un petit tour dans les options afin de les désactiver, même si on perd clairement une partie de l'expérience au passage. Car ces éléments viennent renforcer l'ambiance malsaine de l'aventure qui, sans eux, aurait moins d'impact. Une ambiance qui s'installe dès le départ et qui ne laisse que peu de répit au joueur qui reste sur ses gardes quasiment tout au long de l'aventure.

Spirit Hunter : Death Mark II

L'histoire progresse sous forme de chapitres demandant tous de résoudre une affaire spécifique et inspirée par le folklore et les légendes urbaines japonaises. Par exemple, le premier cas s'inspire d'Hanako-san, esprit vengeur d'une élève se trouvant dans les toilettes de l'école. Les chapitres se déroulent tous plus ou moins de la même manière puisqu'il est demandé d'enquêter pendant le jour puis de traquer l'entité pendant la nuit pour tenter de l'envoyer paisiblement dans l'au-delà. Et les actions ont leur importance puisqu'il faut remplir certaines conditions pour avoir droit à la vraie fin. Un côté assez répétitif qui est heureusement contrebalancé par une écriture solide.

Spirit Hunter : Death Mark II

La marque de la bête

Death Mark II repose en effet sur un scénario intéressant – même s'il n'évite hélas pas les traditionnelles baisses de rythme des visual novels -, traitant de sujets graves et rempli de personnages hauts en couleur et attachants, qu'ils soient nouveaux ou non, certains déjà présents dans les deux autres épisodes de Spirit Hunter faisant ici leur grand retour. Et croyez-nous, il y a du monde, même si le jeu a le bon goût de les faire arriver petit à petit, souvent pour servir d'assistants au héros. Non seulement cela permet au joueur de savoir quoi faire s'il n'a aucune idée d'où se rendre par la suite en discutant avec eux (même s'il n'y a jamais vraiment beaucoup d'endroits à visiter), mais aussi et surtout de survivre durant les Suspensive Acts.

Spirit Hunter : Death Mark II

Ces phases opposent le duo du moment à un fantôme et demandent d'effectuer le bon choix pour s'en sortir. À chaque situation, il est possible de choisir entre le héros, son assistant ou bien les deux ensemble, avec une petite poignée d'actions disponibles et ayant une jauge plus ou moins élevée de réussite. Au joueur de réfléchir pour effectuer la bonne action avec la bonne personne sous peine de subir des dégâts et de mourir si la jauge de vie de l'enquêteur tombe à zéro. Une idée intéressante sur le papier puisqu'elle fait grimper immédiatement la tension, même si elle souffre de quelques petits soucis dont on se serait bien passés.

Spirit Hunter : Death Mark II

Congrats, you survived

Par exemple, l'idée d'inclure un pourcentage de réussite ne fonctionne pas vraiment ici puisqu'il est tout à fait possible d'échouer dans ce qui est pourtant le bon choix, et ce de manière purement aléatoire, obligeant donc à recommencer. Autre élément étrange : la possibilité de voir le taux de réussite pour un personnage qui n'est pas avec nous sur le moment, combiné au fait qu'on ne peut pas switcher de partenaire à la volée. Là encore, c'est un peu rageant, d'autant plus lorsque l'on constate que l'on n'a pas pris la bonne personne avec nous... Et c'est sans compter sur certains ''bons choix'' qui ne font sur le moment pas vraiment de sens, voire sont totalement contre-intuitifs. Heureusement, Death Mark II est loin d'être punitif puisqu'il permet de recommencer la partie directement là où on meurt.

Spirit Hunter : Death Mark II

D'ailleurs, c'est dans sa globalité qu'il se montre très accessible. Les enquêtes n'en sont ainsi pas vraiment puisque tous les éléments intéressants s'affichent en surbrillance lorsque l'on passe devant, gâchant un peu l'aspect exploration de l'ensemble. Il n'y a pas d'énigmes ou très peu et il suffit de fouiller partout pour trouver des dents magiques à échanger contre des améliorations afin de pouvoir mieux résister aux fantômes. Qui plus est, un petit voyage rapide vers l'infirmerie permet de se soigner totalement. Bref, il est clair que les développeurs veulent ici avant tout que les joueurs profitent de l'histoire sans trop se soucier de la survie. Il faut certes parfois réfléchir un peu plus pour effectuer la bonne action mais il est à tout moment possible de se rendre dans l'inventaire pour se rafraîchir la mémoire concernant l'affaire en cours.

Spirit Hunter : Death Mark II

Visuellement, Spirit Hunter : Death Mark II profite d'une direction artistique vraiment réussie, avec de sublimes artworks (notamment concernant les scènes macabres) et des esprits marquants. Les environnements en 2D sont assez détaillés, tout comme les différents personnages, et le tout participe à l'ambiance glauque du récit. La bande-son se montre aussi très convaincante, tout comme les bruitages et les doublages japonais. En revanche, et il fallait s'en douter, il n'y a aucune traduction française, les textes étant uniquement en anglais. On regrette aussi l'utilisation assez massive des jump scares qui, en fonction des chapitres, sont beaucoup trop présents et perdent donc en impact.
Si vous aimez les visual novels, le folklore japonais et l'horreur, Spirit Hunter : Death Mark II est un bon choix, même s'il souffre de quelques soucis, à commencer par les Suspensive Acts qui ne font parfois pas vraiment de sens, une exploration limitée ou encore les jump scares qui sont trop nombreux. L'histoire est intéressante, les personnages attachants, l'ambiance fonctionne immédiatement et la réalisation est réussie. L'aventure est qui plus est accessible, même s'il faut avoir le cœur bien accroché.
06 février 2024 à 13h19

Par

Points positifs

  • Une ambiance qui fonctionne immédiatement
  • Des affaires intéressantes
  • Des personnages attachants
  • Une direction artistique réussie
  • Une aventure accessible...

Points négatifs

  • English only
  • Beaucoup trop de jump scares
  • Les Suspensive Acts, pas toujours logiques
  • Une exploration limitée
  • ...Pour des enquêtes qui n'en sont pas vraiment

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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