Test : Children of the Sun - PC

Children of the Sun - PC

Children of the Sun - PC

Genre : Vendetta contre une secte

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Children of the Sun est un puzzle-game où vous contrôlez une balle de fusil par niveau avec pour objectif de neutraliser tous les fanatiques encore en vie. Oui. La Fille veut sa revanche.

Test effectué à partir d'une version PC

Le monde de Children of the Sun n’est pas un endroit coloré, beau et plein de vie. Il nous montre sans détour que l'obsession est un vortex dévorant qui baptise ses victimes dans le sang. Que cette obsession transforme une fille en une meurtrière armée qui n'arrêtera pas de tirer jusqu'à ce qu'elle ait mis une balle dans chacun des fanatiques qu’elle croisera, au nom de la vengeance. Développé par René Rother et édité chez Devolver, Children of the Sun est un jeu d'ambiance violent mettant en lumière une mécanique de gameplay vous imposant à viser à travers la lunette d’un fusil sniper. Vous n’avez qu’une balle utilisable par niveau et la possibilité de contrôler cette dernière avec votre esprit, histoire de ne manquer aucune cible malgré la légèreté de votre chargeur.


La première chose qui frappe dans Children of the Sun, c’est son côté hybride entre jeu de tir et jeu de réflexion : c’est efficace et déconcertant. En effet, la violence y est assez inconfortable, le paysage sonore est accablant, les visuels sont effrayants. Pourtant, on reste happé par cette tornade de violence, niveau après niveau, espérant retrouver un semblant de tranquillité d’âme à un moment donné. L’histoire débute en incarnant un mystérieux tireur d'élite connu uniquement sous le nom de La Fille. Quelques courtes cinématiques en BD animée racontent une histoire sur une secte religieuse néfaste baptisée les Enfants du Soleil, que La Fille a de très bonnes raisons de haïr. Elle se lance sur un chemin de vengeance, jurant d'anéantir des complexes abandonnés remplis de fanatiques en route vers le chef du groupe. Ce voyage se déroule sur environ 26 niveaux sanglants dont la complexité augmente crescendo.

Children of the Sun

Du plomb dans la tête

Comme vous avez pu le deviner, Children of the Sun est loin d'être un jeu de tir traditionnel. Le début de chaque niveau commence toujours de la même manière, vous êtes à la périphérie d'un rassemblement de cultistes qu’il va falloir éliminer. Avant de tirer votre unique coup, vous pouvez vous déplacer autour de vos cibles tout en gardant une distance raisonnable de sécurité. Certains niveaux vous permettront de faire un tour complet de la zone, d’autres sur un angle plus fermé. Le but étant de repérer et de marquer vos cibles pour réfléchir à votre plan d’action. La planification est essentielle car La Fille n'a qu'une chance pour réussir. Le but de chaque niveau est donc d'éliminer toutes les cibles avec une seule balle. Dès que cette dernière est expulsée du canon, la perspective change et nous met à la place du morceau de plomb. S’en suit une séquence où vous guidez directement la balle, tuant instantanément la cible touchée avant de pouvoir repartir de la cible morte, pour aller vers une autre. Il faut savoir que le temps est ralenti pendant tout le processus, et deux minutes de mouvements prudents se traduisent par quelques secondes en temps réel. Bien évidemment, cette mécanique de tir et de contrôle sur la balle se développe pour ajouter des subtilités au fur et à mesure de l’arrivée d’ennemis renforcés, plus costauds et plus nombreux.

Children of the Sun

Pendant la course de la balle, vous pourrez maintenir un bouton enfoncé pour ralentir le temps et apporter quelques légers ajustements à sa trajectoire. Cela vous permettra notamment de cibler les points faibles des ennemis pour remplir une jauge permettant à votre balle de changer complètement de trajectoire en plein vol. Vous aurez également la possibilité de faire accélérer fortement la balle pour percer les ennemis en armure, la petite subtilité étant qu’il vous faudra un minimum de distance pour faire gagner assez de vitesse à la balle. Ces possibilités sont donc votre levier pour réussir le puzzle qu’offre chaque situation par niveau, qui se révèle être de plus en plus complexe à l’approche de la fin du jeu.

Children of the Sun

Praise the Sun !

Si la durée de vie concise de Children of the Sun (quelques heures suffisent pour le terminer) ne nous a pas du tout dérangé, on a plutôt ressenti un nette cassure au moment où le jeu a cessé d’étoffer ses mécaniques de gameplay. De la même manière, il n'existe que quelques types d'ennemis qui nécessitent des éliminations spécifiques et on aurait vraiment aimé que le jeu épaississe encore l’expérience, quitte à réduire sa durée de vie. Quoi qu’il en soit, le jeu propose assez de variété pour que chaque niveau paraisse distinct, comme la scène de poursuite sur autoroute où l'on ricoche entre les réservoirs d'essence pour abattre les ennemis.

Children of the Sun

Côté esthétique, les graphismes inquiétants contribuent au malaise général, utilisant un style artistique sombre et fragmenté, donnant l'impression de regarder à travers un viseur thermique, facilitant le ciblage des fanatiques. Les niveaux baignent dans des gris et des violets profonds, tandis que les ennemis ont un éclat doré brillant. Ils ressemblent moins à des humains qu'à des trophées à récupérer après une élimination réussie, ce qui permet de se détacher de leur côté « vivant » pour pouvoir les abattre sans grande arrière-pensée.

Children of the Sun

Les histoires introspectives sur la vengeance alimentée par la violence sont courantes de nos jours et Children of the Sun n'apporte pas forcément de nouvelles billes sur ce thème. Il a toutefois le mérite de redéfinir une manière d’approcher le puzzle-game et offre quelques mécaniques de jeu originales, malgré un momentum de courte durée.
29 avril 2024 à 13h43

Par

Points positifs

  • Une balle pour le niveau, une super idée
  • L’histoire malsaine, si on aime ça
  • L’ambiance sonore malaisante fait mouche
  • Des idées de gameplay plutôt chouettes

Points négatifs

  • En manque d’idées dans le dernier tiers
  • L’ambiance pesante peut s’avérer trop oppressante au bout d’un moment

Gribouillé par...

Lorris

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Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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