Chaque épisode de
Civilization apporte son lot de nouveautés, faisant évoluer la série. Mais ce nouvel épisode s’apparente davantage à une révolution qu’une évolution, apportant de nombreux changements significatifs. Le premier, et pas le plus intuitif, consiste en la possibilité de choisir le dirigeant que l’on incarne et la civilisation qu’il dirige indépendamment. Dans notre première partie, Benjamin Franklin était à la tête des grecs. Cette nouveauté laisse de côté le réalisme historique pour offrir plus de variété, car chaque leader et civilisation ont leurs propres bonus et attributs. Et c’est à vous de trouver le combo qui vous convient le mieux.
Tu fais pas ton âge, toi
Une autre grosse nouveauté est la division de votre partie en trois âges : antiquité, âge de l’exploration et âge moderne. Cela a pour avantage d’éviter les grands écarts de développement entre les différentes civilisations. Vous ne verrez pas d’archers s’attaquer à un char d’assaut ici, ce qui évite les affrontements déséquilibrés dans les parties avancées. Une bonne chose donc. En contrepartie, cela hache vos parties.
Chaque âge ayant ses propres arbres de technologies et de dogmes, le titre procède à un soft reset à chaque transition. Vous gardez un certain nombre d’unités, ces dernières étant mises à niveau pour correspondre à l’âge dans lequel vous entrez, et vos relations diplomatiques sont lissées. Entendez par là qu’elles sont toutes ramenées vers le neutre : les nations alliées deviendront amicales et les ennemis passeront au statut inamical.
Enfin, à chaque transition vous choisissez une nouvelle civilisation correspondant à ce nouvel âge. Mais cette fois-ci, votre choix est limité par vos précédentes actions dans la partie en cours, mais aussi dans les précédentes. Si certains critères de déblocage des civilisations nous ont semblés logiques, d’autres sont en revanche totalement arbitraires, n’étant là que pour motiver de nouvelles runs.
Un sale héritage
Un autre grosse nouveauté de cet épisode est l’implémentation des points d’héritage. Au début de votre partie, vous devez choisir une orientation d’héritage, chacune vous octroyant des bonus spécifiques parmi les quatre disponibles. Elles sont liées soit à la science, la culture, l’économie ou l’armée, et vous facilitent légèrement la route vers la victoire correspondante. Ce qui ne vous empêche absolument pas d’aller chercher l'une des trois autres victoires.
Ces orientations sont accompagnées d’objectifs à remplir pour gagner des points d’héritage, mais aussi pour faire progresser l’âge en cours, ce qui guide grandement votre partie. Dans l’âge moderne, remplir ces objectifs vous permet de remporter la victoire correspondante tout en mettant un terme à la partie. Ils sont donc très importants. Et oui, l’obtention d’une victoire met un terme à votre partie. Vous ne pouvez donc pas tenter de cumuler les victoires ou tenter de conquérir le monde, contrairement aux épisodes précédents. En l’état, le système d’héritage constitue un bon guide pour les débutants, mais il limite aussi la liberté d’action, ce qui pourra frustrer les anciens joueurs.
Diriger un empire pour les nuls
Les habitués de Civilization retrouveront vite leurs bases avec cet épisode, ce qui ne les empêchera pas de noter des changements de taille, comme la disparition des ouvriers par exemple. Ici, pour aménager une case, vous devez gagner un habitant et l’y affecter. Le jeu choisira l’aménagement le plus adapté à la case en question. De même, les routes sont construites automatiquement en fonction des aménagements de la zone. Ce qui allège la charge de travail pour le joueur pour les “tâches du quotidien”.
Au besoin, vous pouvez convertir ces cases rurales en cases urbaines pour y construire des bâtiments. Ce septième épisode délaisse le système de districts préconçus introduit dans le volet précédent, préférant vous laisser la possibilité de construire 2 bâtiments par case, et ainsi vous laisser les concevoir selon vos besoins. Ce qui vous offre plus de flexibilité. Qui plus est, vous pouvez également les fortifier de manière indépendante, forçant les armées ennemies à tous les conquérir pour prendre possession de votre ville. Vous l’aurez compris, c’est un très bon moyen de défendre vos villes.
Pour le reste, comme dit plus haut, vous retrouverez les classiques de Civilization. Ainsi, vous devrez optimiser vos production de nourriture, or, science, culture et influence, tout en veillant au bonheur de votre population et en s’assurant que votre territoire est bien défendu. C’est donc un jonglage permanent auquel vous devrez vous familiariser afin de favoriser les ressources nécessaires à la victoire donnée, sans pour autant vous retrouver à la traîne dans les autres domaines. Maintenir une bonne relation avec vos voisins peut aussi vous épargner des soucis. Établir des routes commerciales, organiser des festivals et des initiatives conjointes peut améliorer vos relations avec les autres nations. En revanche, les actes d’espionnage, comme le vol de technologie, les entachent s'ils sont découverts.