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Développé par le petit studio Plane Toast et édité par Dear Villagers, Caravan SandWitch est un jeu cosy prenant place dans une sorte de Provence de science-fiction. Idéal pour prolonger encore un peu l'été...
Test effectué à partir d'une version PC
Caravan SandWitch suit les pérégrinations de Sauge, jeune femme débarquant tout droit d'une station spatiale sur sa planète natale, Cigalo. Son but ? Retrouver sa sœur qui lui a envoyé un message de détresse. Ce qui est plutôt surprenant puisque Garance n'a pas donné de signe de vie depuis plusieurs années et qu'elle est donc présumée morte. À bord du van que va rapidement lui confier une habitante, Sauge va explorer tous les recoins de cette planète laissée à l'abandon ou presque pour tenter de comprendre d'où vient ce message.
La progression dans Caravan SandWitch se fait de manière très classique : on progresse au sein d'une mission principale pour débloquer des fonctionnalités devenant rapidement nécessaires, fonctionnalités que l'on doit acheter en ayant suffisamment de ressources qui s'obtiennent en terminant des quêtes annexes et en explorant les environs. Grâce aux améliorations apportées au van, à commencer par le scan, on peut s'aventurer de plus en plus loin sur la map, débloquer de nouvelles quêtes et trouver de nouvelles ressources pour ensuite recommencer cette boucle de gameplay. Bref, un mélange de Metroidvania et de petit monde ouvert.
Sorcière du désert
Une formule hyper classique qui se ressent aussi dans les quêtes en elles-mêmes puisqu'elles demandent essentiellement d'aller trouver des éléments précis et de les ramener à la personne ayant donné la mission à la base. Des quêtes FedEx, en somme, qui nécessitent de faire de très fréquents allers-retours à bord du van, la téléportation ne se débloquant qu'au bout d'un moment (sauf concernant le fait de retourner au van, que l'on peut faire immédiatement de n'importe où). Parfois, un personnage nous accompagne, rajoutant une petite touche de vie à l'ensemble puisqu'il entame alors une discussion en évoquant sa vie, ses doutes ou encore ses espoirs pour le futur.
Ces petits passages sont en général assez mignons, les personnages étant écrits bien souvent avec soin, ayant des inquiétudes et aspirations concrètes auxquelles tout le monde peut s'identifier. Où élever son enfant ? Privilégier son bonheur personnel ou le bien-être de la communauté ? Comment vivre en harmonie avec les autres, voire avec d'autres espèces ? Autant de questions qui sont globalement abordées en douceur. L'écologie est également mise en avant ici, Cigalo ayant été abandonnée par une grosse organisation qui a pillé les ressources de la planète et laissé tout son bordel technologique derrière. De ce côté-là toutefois, la subtilité n'est clairement pas présente, le message anti-capitaliste étant présent du début à la fin.
Même s'il repose sur une structure loin d'être inventive, Caravan SandWitch est agréable à parcourir et à prendre en main, surtout que l'on débloque au fur et à mesure de nouveaux éléments permettant d'atteindre des endroits auparavant inaccessibles. Certaines zones demandent de se triturer un peu le cerveau pour savoir comment les atteindre (même si on peut compter sur beaucoup trop de peinture jaune pour se guider) et la curiosité est constamment récompensée par des objets de quête et des ressources nécessaires pour progresser dans la quête principale. Celle-ci est d'ailleurs relativement courte puisqu'il faut un peu plus de cinq heures pour en voir le bout. Une petite durée qui n'empêche hélas pas le jeu de tomber dans la répétitivité, la recherche des matériaux devenant assez redondante et fastidieuse vers la fin de l'aventure.
Côté cosy oblige, il n'y a pas franchement de soucis à se faire en jeu. Sauge ne prend pas de dégâts lorsqu'elle chute de trop haut et il n'y a de toute façon aucun ennemi à combattre. Le van se conduit très facilement et profite d'une physique plaisante, sachant qu'il ne peut pas non plus être abîmé. Cet aspect reposant se ressent aussi au niveau des quêtes qui se basent toutes sur l'entraide, voire sur la simple envie de faire plaisir, comme le fait de trouver les peluches perdues pour aller les placer sur le lit d'un bébé. Un petit côté relaxant qui fonctionne vraiment très bien et qui permet de passer quelques heures dans une bulle de douceur et de bienveillance.
Un petit mot sur la version Nintendo Switch
Malheureusement, Caravan SandWitch souffre d'un défaut assez important, en tout cas sur la version Nintendo Switch que nous avons testée aux côtés de la version PC : la réalisation n'est clairement pas à la hauteur. Que ce soit sur la TV ou en nomade, l'expérience est en permanence entachée par un manque d'optimisation flagrant, avec de très gros ralentissements, du clipping, des textures qui se chargent sous nos yeux, des bruitages en décalage avec l'action, des graphismes parfois d'un autre temps (au secours la végétation), des bugs obligeant à quitter le jeu ou encore une caméra qui fait souvent n'importe quoi. À ce sujet, nous vous recommandons fortement si vous êtes sensible de vous rendre dans les options d'accessibilité et d'activer le filtre anti-nausée, mais aussi de diminuer la vitesse de mouvement de la caméra.
Et c'est dommage, car la direction artistique de Caravan SandWitch est vraiment très jolie mais elle n'est vraiment pas aidée par cette réalisation. Encore une fois, rappelons que nous parlons là de la version Switch : la version PC est bien mieux finie, avec des graphismes bien plus jolis et vivants (la végétation se balance sous le vent, par exemple), même si nous avons aussi rencontré des ralentissements. Cette version post-apo de la Provence fonctionne très bien avec ses calanques croulant sous le champ des cigales, son désert où se terrent des nomades ou encore sa végétation clairsemée et ses bâtiments abandonnés à leur sort. Le tout est intégralement en français (avec des expressions ''réalistes'') et en écriture inclusive pour permettre au plus grand nombre d'en profiter. Quant à la BO, elle est très jolie mais trop en retrait à notre goût.
Caravan SandWitch est une expérience courte mais plutôt plaisante et bienveillante, reposant sur une boucle de gameplay classique qui fonctionne mais qui devient tout de même fastidieuse vers la fin. Malheureusement, notre partie a été entachée par une technique clairement pas à la hauteur sur Switch (sa note en réalisation est plus de 4 ici) : grosses chutes de framerate, clipping, chargement de textures... Nous ne pouvons que vous encourager à vous tourner vers une autre version, comme la version PC, qui rend bien plus hommage à l'univers créé par Plane Toast.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.