Ce nouvel épisode de la saga délaisse Aiden Cadwell pour faire revenir Kyle Crane, le guignol qui s’est fait mordre moins de cinq minutes après son arrivée à Harran dans le premier épisode de la série. Nous retrouvons donc ce dernier alors qu’il s’évade d’une installation dans laquelle il a été torturé treize années durant. Une fois dehors, il n’a plus qu’une idée en tête : tuer son tortionnaire, un scientifique se faisant appeler Le Baron.
L’histoire de ce Dying Light : The Beast est assez basique. Ce n’est pas un mal en soi, permettant au jeu de se concentrer sur l’essentiel. Le problème ici est que la qualité de l’écriture n’est pas au rendez-vous. La justification donnée pour les actions de Kyle est bien souvent arbitrair, et les personnages sont monolithiques. Heureusement, certaines quêtes secondaires sont là pour relever un peu le niveau.
Same old, same old
Si vous connaissez Dying Light, vous ne serez pas perdu ici. Le parkour fonctionne de la même manière que dans les précédents jeux, tout comme le système de combat. Notez cependant qu’il n’est plus nécessaire de passer par une boutique pour réparer vos armes et fabriquer certains objets, comme les bandages et les cocktails Molotov. Un changement appréciable tant il rend la progression plus fluide. Un autre ajout important est la possibilité de prendre une voiture pour se déplacer plus rapidement, comme dans le DLC The Following du premier épisode. Les véhicules condisciples sont rares, mais ce n'est pas bien grave tant la carte est resserrée. Vous préférerez continuer à pied là plupart du temps.
Le système de combat bénéficie tout de même d’un ajout majeur : le mode bête. En effet, lorsque Kyle a rempli sa jauge de rage, il peut activer le mode précédemment cité, ce qui lui permet de régénérer sa santé et de littéralement massacrer les zombies à mains nues pendant un temps limité. Cela dynamise les combats et sera même d’une aide précieuse contre les boss avec qui les affrontements sont souvent trop longs. Ces affrontements constituent d'ailleurs des pics de difficulté bien trop élevés, surtout que le premier arrive à peine vingt minutes après le début de l'aventure. Et pour ne pas vous mentir, nous nous sommes pris un mur infranchissable... si bien que nous sommes passés en difficulté Histoire pour la suite du jeu. Il y a ici une grosse marge d'amélioration.
Et le tigre est en toi !
Ce nouvel épisode intègre aussi un système d'expérience. En effet, Kyle dispose d‘un arbre de compétences à quatre branches, chacune d'entre elles étant consacrée à une discipline. Et si trois de ces branches fonctionnent avec des points de compétences gagnés via le système d'expérience, la quatrième, dédiée au mode bête, fonctionne avec des points spécifiques obtenus en affrontant certains boss de la quête principale. Si cela permet aux développeurs de garder la main sur la montée en puissance du mode bête, ça retire aux joueurs la possibilité d'évoluer à leur rythme sur la principale nouveauté du titre. Dommage.
This is not Dying Light 3
Techniquement, le titre de Techland n'impressionne pas. Il n'est pas moche, mais il n'est pas beau non plus. Nous aurions pu croire que la zone de jeu plus restreinte aurait permis aux développeurs de se lâcher davantage sur les détails pour apporter de la vie à Castorwoods, mais il n'en est rien. Villedor était bien plus détaillée, colorée et vivante. C'est le statut de DLC promu stand-alone qui transparaît ici. Dying Light :The Beast n’a manifestement pas bénéficié du même budget que son prédécesseur, et c'est sans doute pour cela qu'il ne porte pas le numéro 3. Cela étant dit, son degré de finition est bien plus élevé que la moyenne, aucun bug n'ayant perturbé notre test. Si seulement cela pouvait être la norme…