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En 2021, Zoink sortait Lost in Random, licence d'action / aventure originale prenant place dans un univers Burtonien où tout était régi par l'aléatoire. Ce monde est cette année de retour avec le roguelite Lost in Random : The Eternal Die.
Test effectué à partir d'une version PS5
Lost in Random : The Eternal Die propose cette fois-ci d'incarner la reine Aleksandra, accompagnée pas une amie fidèle, le dé Fortune. Hélas, toutes deux vont tomber dans les griffes du terrible Mayr, qui va les emprisonner – aux côtés d'autres personnes du royaume – dans un labyrinthe en perpétuel changement. Bien décidée à renverser la situation, la reine va prendre les armes pour tenter de s'échapper, ce qui va l'obliger à affronter les sbires de son pire ennemi et à recommencer, encore et encore, en cas de mort.
Un air de déjà-vu
Vous connaissez Hades ? Dans ce cas, imaginez exactement le même jeu mais dans l'univers de Lost in Random et vous obtenez The Eternal Die. Tout y est : le hub où se trouvent des personnages ayant parfois des choses à dire, des améliorations permanentes à appliquer (héroïne et armes), plusieurs armes à tester, des boss ayant toujours un petit quelque chose à dire... Tout ou presque y est, mais dans un univers plus sombre. Alors, certes, ça manque peut-être un peu d'originalité sur le fond, mais les bases sont tellement solides qu'il y a peu de chances que ça foire.
Et effectivement, le côté addictif arrive bien vite tant la chose est maîtrisée. La prise en main d'Aleksandra est immédiate et elle répond au doigt et à l’œil, faisant de chaque nouvelle run un vrai plaisir. Peu importe l'arme choisie – il y en a quatre en tout -, elle dispose d'une attaque basique, d'une attaque chargée, d'un pouvoir qu'elle récupère au début de chaque partie et enfin de Fortune, qu'elle peut lancer sur les ennemis pour leur faire des dégâts et éventuellement profiter de bonus en fonction du build créé petit à petit.
C'est là que Lost in Random : The Eternal Die se démarque : sur l'utilisation du dé et la construction du build. Concrètement, chaque salle nettoyée ou presque récompense Aleksandra avec des reliques à placer au sein d'une petite grille. Il peut s'agir d'un pouvoir lié à Fortune, comme le fait de lancer des boules de feu quand elle atterrit sur un chiffre précis, ou bien d'un boost de coup critique lié à l'arme, et ainsi de suite. Chaque bonus s'accompagne par ailleurs d'une couleur, l'idée étant de placer côte à côte trois fois la même couleur pour débloquer une amélioration globale de l'élément lié (par exemple la chance pour le vert ou l'arme pour le rouge).
Impair et gagne
Si, au départ, la tentation est grande de simplement utiliser Aleksandra, le joueur comprend donc bien vite que Fortune se montre tout aussi importante si le build tourne autour d'elle. D'autant plus qu'elle peut être envoyée relativement loin, infligeant donc au passage des dégâts aux ennemis qui ne sont pas forcément à proximité de l'héroïne. Et contrairement aux pouvoirs spéciaux qui se rechargent en affrontant des adversaires, l'utilisation de Fortune n'a aucune limitation, à condition d'aller la rechercher après chaque lancé (ou de débloquer l'option permettant de la faire revenir).
Les récompenses ne sont pas toujours liées au build puisqu'il peut aussi s'agir de pièces d'or à utiliser chez la marchande apparaissant aléatoirement dans les niveaux, mais aussi de vie ou encore de deux sortes de monnaies à utiliser pour les améliorations permanentes dans le hub. Comme dans un Hades, il faut faire des choix, même si à ce niveau The Eternal Die se montre relativement généreux, permettant de s'améliorer rapidement. D'ailleurs, l'aventure est globalement assez accessible. Ce n'est certes pas un parcours de santé, mais progresser ici est bien moins compliqué que dans d'autres jeux du même genre, surtout vis-à-vis des boss.
Côté contenu, il y a ici quatre biomes thématiques, chacune de ces zones ayant son boss – parfois décliné en plusieurs versions – ainsi que ses ennemis spécifiques. Tous ont évidemment des patterns à apprendre, ce qui se fait assez rapidement puisque le bestiaire n'est évidemment pas infini. Mais la chose est largement suffisante pour s'amuser pendant un petit bout de temps, d'autant plus pour les complétionnistes qui devront débloquer toutes les entrées du journal (souvenirs, pouvoirs, tenues, etc), voir toutes les fins et trouver tous les Dédoux dispersés aléatoirement dans les niveaux s'ils cherchent le 100%. La fin arrive relativement vite mais la rejouabilité est donc là.
Visuellement, l'univers de Lost in Random fonctionne toujours aussi bien avec ses couleurs sombres, ses objets tordus et ses personnages étranges... bref, son côté Burtonien. Il n'y a pas grand-chose à redire à ce niveau, The Eternal Die est très joli et tourne en plus comme un charme, en tout cas sur PlayStation 5, sans souffrir de temps de chargement. L'ambiance sonore est également une réussite, avec des musiques collant parfaitement à l'action du moment et un doublage anglais (très british) de qualité. Quant aux textes, ils sont intégralement traduits en français.
Lost in Random : The Eternal Die est un très bon roguelite qui devrait occuper à la fois les fans du genre et les néophytes pendant un petit bout de temps. Se montrant à la fois accessible avec une prise en main immédiate et une difficulté qui n'est pas rebutante, et technique avec ses builds à construire intelligemment, il bénéficie en plus d'une réalisation solide. Il ne renferme peut-être pas autant de contenu que d'autres, et sa durée de vie s'en ressent, mais l'expérience reste tout de même réussie.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.