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On le sait, Rockstar aime prendre son temps pour sortir ses titres sur PC. Mais avec Red Dead Redemption, le studio s’est surpassé il aura fallu patienter 14 ans pour que les joueurs PC puissent enfin découvrir l’aventure originale de John Marston. La question est maintenant de savoir si l’attente en valait la peine.
Test effectué à partir d'une version PC
Cet article est une reprise du test rédigé par le regretté JoKeR. Veuillez vous référer au dernier paragraphe pour les informations spécifiques à la version PC.
Mon nom est John Marston. Je ne suis pas un ange, oh ça non mdam', je crois que ma vie a n'a pas été des plus exemplaires. J'ai tué, pillé et volé les riches de l'Ouest pendant des années avec ma bande de hors la loi jusqu'à ce que ceux-ci ne m'abandonnent en me laissant pour mort. Je n'ai pourtant pas décidé de me venger et je me suis rangé, avec ma femme Abigail et mon fils Jack. Le problème, c'est que le gouvernement a kidnappé ma famille et la condition sine qua non à leur retour est que je me lance à la poursuite de mes anciens compagnons et que je les remette morts ou vifs au gouvernement US. Bien sûr, je ne vais pas cracher sur un boulot qui me permettra de conjuguer l'utile et l'agréable, alors me revoici sur les routes du désert, seul sur mon cheval avec mon flingue et mon couteau, suivant la trace de ceux qui un jour furent mes frères pour leur faire mordre la poussière, et éventuellement évoquer le bon vieux temps.
Pour quelques pixels de plus...
Red Dead Redemption vous place donc dans la peau de Marston, un renégat repenti, à la frontière Americano-Mexicaine, au début des années 1900. Un choix judicieux puisque le background s'en voit très enrichi. L'univers classique et presque caricatural des westerns est conjugué à la naissance du monde moderne, où les chevaux côtoient les premières autos avec escales au Mexique sur fond de guerre civile. John est un héros repenti, au visage balafré témoin indélébile de son passé tortueux, et au cœur torturé entre vengeance et rédemption. Sa cause est légitime, mais son passé le poursuit et il en résulte un personnage attendrissant sans pour autant être une lopette. L'univers est absolument génial. Le souci du détail est impressionnant, et on retrouve le savoir-faire particulier de Rockstar Games. Tous les clichés du genre sont présents, et c'est un gigantesque bac à sable pour cowboys en devenir. Enfin, pas ceux de Brokeback Mountain et des Village People n'est-ce pas, les autres. Ceux des règlements de comptes à OK Corral et Tombstone, les vrais, les durs. Ceux qui attrapent les pieds-tendres au lasso pour les trainer sur des kilomètres de désert, qui trichent au poker dans des costards du dimanche, qui chassent le coyote et le bison dans les vastes plaines et qui se provoquent en duel devant le saloon pour un oui ou pour un non. Car c'est effectivement à ce genre d'activités qu'il faut s'attendre dans Red Dead Redemption, et ce n'est qu'un très faible échantillon. La carte est vaste, très vaste, et propose dans les grandes lignes la recette d'un GTA. Vous suivez une trame principale, composée de missions qui vous rapprochent de plus en plus de votre but final.
Le bison, la pute et le truand
Mais en dehors du but principal, qui est somme toute plutôt classique, c'est une multitude impressionnante de sous missions (qui s'appellent ici "des services") qui s'offrent à vous. Certaines sont scriptées et uniques à la manière des missions principales (sans aucune incidence sur le scénario), d'autres plus simples sont parfaitement aléatoires. Il n'est pas rare que vous assistiez à un vol de cheval au détour d'une rue, à un tabassage de fille de joie, ou à un hold-up. A vous de décider si vous intervenez, et bien sûr de quelle manière. Flinguez-vous à tout va les contrevenants ou prenez-vous le temps de les attraper au lasso pour les ligoter et les livrer bien vivants aux autorités compétentes ? Êtes-vous un homme d'honneur ou êtes-vous plutôt du genre à tirer dans le dos ? Vos actions impactent sur deux facteurs : l'honneur et la réputation. Plus vous remplissez des missions et des services, plus vos faits d'armes sont connus des habitants des villes dans lesquelles vous passez. Une bonne réputation forcera le respect, mais incitera aussi toutes sortes de mecs à vouloir se mesurer à vous en duel. Si vous avez tendance à être un mec serviable, qui ne tue que lorsque c'est nécessaire, cela influera sur votre honneur. C'est un peu le karma, et donc de vos actions dépendent les réactions des passants, commerçants et autres représentants des forces de l'ordre. Si vous jouez les hors-la-loi, votre tête sera mise à prix et des hommes du sherif se lanceront régulièrement à votre poursuite. Pour racheter vos crimes, vous devrez éventuellement remplir des missions pour le gouvernement afin d'obtenir une lettre de grâce, ou alors racheter la prime sur votre tête avec vos propres deniers. Mais il y a des techniques pour être un voyou discret : payer le seul témoin de vos crimes à l'instant où vous les commettez ou encore mettre un foulard sur le visage afin qu'on ne vous reconnaisse pas lorsque vous contournez la loi... Les traditionnels mini-jeux sont pour la première fois dans un GTA-like pour la plupart assez intelligents. Ainsi, vous pourrez jouer au Texas Hold'em, au Black-Jack, Poker menteur, lancer de fer à cheval, bras de fer, jeu du couteau, et ces activités sont pour la plupart sympathiquement réalisées. On se surprend à passer du temps sur des jeux qui en temps normal n'intéressent pas toujours grand monde.
MAC FLY ! JE T'AVAIS DIT DE PLUS REFOUTRE LES PIEDS ICI ! Molosse Tanen
On ne vous fera pas l'affront de vous énumérer toutes les activités rigolotes que vous pouvez pratiquer dans Red Dead Redemption puisque ça gâcherait le plaisir, mais sachez tout de même qu'elles sont très nombreuses et ingénieuses. Vous pourrez aussi vous adonner à la chasse, et la faune (et même la flore) de ces contrées désertique est ahurissante, on dirait presque la naissance de Bambi. De la mouffette à l'ours en passant par les vautours, les loups, les cougars, les lynx et les coyotes, vous aurez de quoi assouvir tous vos bas instincts. Après dépeçage en règle de vos victimes, vous pourrez revendre les fourrures et autres souvenirs des cadavres animaux dans les magasins. Les commerces de Red Dead, il faut bien l'avouer, sont assez rarement utiles. On trouvera la plupart des armes dont on a besoin sans s'en rendre compte vraiment, vous attraperez les chevaux dans les plaines et les dresserez plutôt que de les acheter cher, etc... Cette gigantesque aire de jeu est servie par un moteur graphique superbe, bourré de détails et d'effets de lumière magnifiques. Un soin tout particulier a été apporté à la bande originale, terriblement efficace. Vous aurez besoin en moyenne d'une bonne vingtaine d'heures pour terminer le jeu en mode solo, extrêmement bien orchestré, mais le jeu ne s'arrête pas là puisque l'aventure continue en multijoueur. Et là, c'est encore un sans faute de la part de Rockstar Games. Sorti des modes traditionnels (capture the bag, deathmatchs, etc...), vous pourrez rejouer chaque mission de l'histoire, seul ou à plusieurs. Vous pourrez monter votre propre petit gang de desperados et partir à l'assaut des autres joueurs dans un monde ouvert, où il vous faudra gagner de l'expérience rapidement si vous ne voulez pas finir trop souvent six pieds sous terre, car vous débuterez simple blanc bec, avec un vieux flingue, un couteau et à dos de mule. Rockstar distribue régulièrement des missions spéciales et inédites pour ses joueurs. En ce moment d'ailleurs, la tête de certains membres de leur team est mise à prix sur le live...
Retour vers les pixels III : le retour de la vengeance du fils
Ce test a été effectué sur un PC virtuel Shadow Power, équipé d’un processeur AMD Epyc 8 cœurs cadencés à 3,7 GHz, d’une carte graphique NVidia RTX A4500, 28Go de RAM et d’un SSD.
Autant vous le dire d’entrée, cette version PC n’apporte pas grand-chose de plus par rapport au jeu original. La 4K apporte une finesse supplémentaire au titre, mais les textures n’ayant pas bougé, ça bave par endroits. Livré dans son jus, Red Dead Redemption commence à accuser son âge, par des modélisations et animations forcément datées, mais aussi via les transitions entre gameplay et cinématiques qui étaient beaucoup moins fluides à l’époque.
Plus surprenant, certains effets rendent moins bien qu’à l’époque, comme lorsque Marston rencontre le Marshall d’Armadillo pour la première fois. Durant cette scène, la fumée du cigare du Marshall vient “cramer” l’image, laissant une partie de cette dernière totalement blanche. Ce problème n’existait pas sur la version PS3. En revanche, les bugs du jeu d’origine sont bel et bien présents.
Si nous devions résumer cette nouvelle version du chef-d'œuvre de Rockstar en 1 mot, fainéante serait un bon choix car elle n’offre quasiment aucune plus-value par rapport au jeu de 2010. Cela étant dit, même dans son jus il n’a pas à rougir face aux productions actuelles. En fait, il surpasse encore bon nombre de jeux sortant de nos jours. C’est dire à quel point Red Dead Redemption est bon en termes de gameplay et de narration. Il reste maintenant la question du prix. Demander 50 euros pour un jeu vieux de 14 ans, même avec son DLC, ça fait beaucoup.
Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.