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Plus de 35 ans après sa sortie initiale, Dragon Quest III revient sur le devant de la scène avec une version HD-2D visant les nostalgiques des aprèm BN/Super NES tout en séduisant une nouvelle génération de joueurs. Ce remake, développé par Square Enix, s'inscrit dans la lignée des réinterprétations modernes de classiques du JRPG, offrant une expérience à la fois fidèle et (très) rafraîchie.
Test effectué à partir d'une version PC
Dès les premières minutes, le charme opère grâce à une direction artistique soignée. Le style HD-2D, popularisé par des titres comme Octopath Traveler, mêle habilement sprites en 2D et environnements en 3D, créant une esthétique rétro-moderne du plus bel effet. Les décors sont détaillés, les effets de lumière subliment l'ensemble, et les animations des personnages, bien que simples, ajoutent une touche de vie à ce monde pixelisé. Cependant, malgré cette réussite visuelle, certains éléments trahissent l'âge du jeu original. Les environnements, bien que joliment retravaillés, restent parfois vides, et la répétitivité de certains décors peut lasser sur la durée. De plus, les animations, bien que charmantes, manquent parfois de fluidité, rappelant les limitations techniques de l'époque.
Des écueils qui ne trompent plus
Le scénario de Dragon Quest III reste inchangé : vous incarnez le descendant du héros légendaire Ortega, chargé de vaincre le démon Baramos et de sauver le monde. Cette quête initiatique, bien que classique, conserve une certaine fraîcheur grâce à des personnages attachants et des situations variées. Les dialogues, bien que simples, sont empreints d'une naïveté touchante qui rappelle bien ces JRPG des années 80. Néanmoins, cette simplicité narrative peut décevoir les joueurs habitués à des intrigues plus complexes et des personnages plus développés. Le manque de profondeur psychologique des protagonistes et l'absence de véritables rebondissements scénaristiques peuvent donner une impression de linéarité. De plus, certaines quêtes secondaires manquent d'intérêt et servent principalement à prolonger artificiellement la durée de vie du jeu. C’est un peu le problème avec ces remakes aussi beaux et stylisés soient-ils : le fond conserve des restes de poussières qu’on ne pourra jamais balayer.
Le système de combat au tour par tour reste inchangé, offrant une expérience fidèle à l'original. La possibilité de composer son équipe en choisissant parmi différentes classes ajoute une dimension stratégique appréciable. Les combats, bien que répétitifs, sont dynamisés par des options de vitesse, permettant d'accélérer les affrontements pour éviter la lassitude. Cependant, cette fidélité au gameplay d'origine peut également être perçue comme une limitation. Les mécaniques de jeu, bien que solides, accusent le poids des années et peuvent sembler archaïques pour les nouveaux venus. De plus, la difficulté parfois inégale et le grind nécessaire pour progresser peuvent décourager les moins patients. Sachez-le : si vous sentez que les monstres deviennent trop difficiles à tuer, réservez-vous deux bonnes heures pour monter vos niveaux tranquillement avant d’y retourner. L’horrible système qui consiste à payer un prêtre pour ressusciter vos morts est toujours là et oui, la double-peine fait drôlement mal au moral.
Des améliorations bienvenues
Ce remake apporte son lot de nouveautés, notamment des fonctionnalités de confort modernes. La sauvegarde automatique en est une, l'ajout d'un mode de difficulté ajustable et la présence d'un journal de quêtes facilitent aussi grandement l'expérience de jeu. Ces ajouts, bien que modestes, montrent une volonté d'adapter le jeu aux standards actuels sans trahir son essence. Cependant, certaines améliorations auraient mérité plus d'attention. Par exemple, l'interface utilisateur, bien que fonctionnelle, reste austère et peu intuitive. De plus, l'absence de certaines fonctionnalités modernes, comme la possibilité de personnaliser les contrôles ou d'ajuster la taille des textes, peut frustrer les joueurs habitués à plus de flexibilité.
La musique, composée par le regretté Koichi Sugiyama, a été réorchestrée pour l'occasion. Les mélodies emblématiques de la série sont sublimées par des arrangements orchestraux de qualité, renforçant l'immersion et l'émotion. Les effets sonores, quant à eux, conservent leur charme rétro, ajoutant une touche nostalgique appréciable. On a même le droit à des doublages (anglais ou japonais) selon les dialogues ce qui renforce l’immersion et l’impression de finition haut de gamme sur le titre. Cependant, malgré la qualité indéniable de la bande-son, certains thèmes peuvent sembler répétitifs sur la durée.
Dragon Quest III HD-2D Remake est une lettre d'amour aux fans de la première heure, offrant une expérience fidèle à l'original tout en apportant des améliorations évidemment bienvenues. Toutefois, certaines mécaniques vieillissantes et un manque de profondeur narrative peuvent freiner l'enthousiasme des nouveaux venus. Malgré ses défauts, ce remake reste une aventure charmante qui mérite l'attention des amateurs de JRPG classiques.