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Rearview Mirror est une courte aventure narrative créée par le studio indépendant Cubus Games. Resté pendant un petit moment en accès anticipé sur Steam, ce titre est passé entre nos mains et voici notre verdict.
Test effectué à partir d'une version PC
Rearview Mirror est l'histoire de Salvatore Marino, un ancien criminel fraîchement sorti de prison. Et comme se réinsérer dans la vie ''normale'' n'est pas simple, il n'a d'autre choix que de se tourner vers d'anciens associés qui lui proposent de devenir leur chauffeur personnel. Désespéré et voulant à tout prix renouer les relations avec sa femme et sa fille, Sal accepte... mais évidemment le boulot n'est pas aussi simple. S'il est certes juste derrière son volant, il va devoir faire face à ses anciens démons puisque certaines courses le feront dangereusement pencher du mauvais côté de la loi.
Sal le taxi, il va pas partout
Comme dit précédemment, Rearview Mirror est une aventure très courte et il est important pour nous de nous pencher là-dessus en premier. Notre premier run n'a même pas duré trois heures pour un jeu vendu sur Steam au prix de 11,79€. Certes, de la rejouabilité est là puisque plusieurs fins se débloquent en fonction des choix effectués en cours de route, mais le rapport durée/prix est tout de même à prendre en compte. À chacun de voir si ce prix est justifié, sachant tout de même qu'il vient soutenir un studio indépendant.
Maintenant que la chose est dite, penchons-nous un peu plus sur les aventures de Sal. Concrètement, les joueurs restent essentiellement derrière leur volant durant la partie, discutant simplement avec les passagers via le rétroviseur. Le gameplay est extrêmement limité puisqu'il faut répondre aux questions pour faire avancer les discussions, décrocher le téléphone ou encore faire des choix durant certaines phases spéciales changeant un peu le rythme (course poursuite, interaction avec un agent de police, etc).
Ces choix ont toutefois une importance capitale puisqu'ils font basculer la balance morale du héros dans un sens ou dans l'autre. C'est d'ailleurs là le sujet de Rearview Mirror : la difficulté de sortir de la criminalité, à fortiori quand on a passé un bon paquet d'années en prison, et le fait de saisir ou non sa seconde chance. En fonction des décisions des joueurs, Sal va donc se salir ou non les mains, ce qui a ensuite un véritable impact sur la progression et sur la fin. Par exemple, si sa balance morale reste dans le vert, il aura une chance de renouer avec sa femme et sa fille. S'il succombe à la tentation... les choses ne seront pas aussi roses.
On the road again
Pour un tel jeu, la justesse d'écriture est essentielle. Rearview Mirror fait un très bon boulot à ce sujet, notamment en ce qui concerne Sal. Les différents personnages sont assez crédibles et on ressent bien le malaise grandissant du héros au fur et à mesure où les embrouilles s'additionnent à bord de sa voiture (on parle là de sujets qui ne conviendront pas à tous les publics, comme l'enlèvement, la prostitution, les violences sexuelles, etc). Néanmoins, ne vous attendez pas non plus à quelque chose de très inédit : le scénario reste assez convenu et les choix sont hyper manichéens.
Il n'y a pas vraiment de subtilité ici et on devine immédiatement vers quel côté la balance morale va pencher après une décision. En revanche, durant les phases un peu spéciales évoquées précédemment, on a un peu l'impression de choisir au hasard tant les conséquences sont floues. Par exemple, quelle est vraiment la différence entre le fait de tourner à droite ou à gauche durant une course poursuite ? Impossible de le savoir. Il est d'ailleurs possible de foncer tout droit sur un Game Over, même si heureusement la partie reprend immédiatement juste au début de cette phase de décision.
Pour soutenir l'écriture de Rearview Mirror, Cubus Games a opté pour une très jolie direction artistique. Le chara design est vraiment réussi, d'autant plus qu'il est porté par de petites ''cinématiques'' prenant la forme de bandes dessinées interactives. Là encore, rien de très original, mais le résultat reste de bonne facture. Tout comme les doublages d'ailleurs, disponibles en espagnol et en catalan. Les différents acteurs sont convaincants, à commencer par le héros. En revanche, aucune traduction française n'est de la partie et il vous faut parler soit l'une de ces deux langues, soit l'anglais pour en profiter.
Sur bien des aspects, Rearview Mirror se montre assez classique : son histoire est convenue, ses choix sont manichéens et sa direction artistique à base de bandes dessinées n'est pas inédite. Néanmoins, Cubus Games parvient à convaincre avec ses personnages intéressants - à commencer par son héros - et son scénario traitant de la difficulté à sortir du monde criminel. Le tout est extrêmement court mais plusieurs fins sont disponibles, ouvrant donc la porte à une bonne rejouabilité. Malgré tout, en fonction de vos finances, il pourrait être plus intéressant d'attendre une promotion pour succomber.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.