Test : Diablo IV : Vessel of Hatred - PC

Diablo IV : Vessel of Hatred - PC
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Vessel of Hatred, première extension de Diablo 4, emmène les joueurs dans la jungle hantée de Nahantu pour un chapitre aussi sinistre que captivant. Entre nouveaux défis, mécaniques revisitées et une direction artistique impeccable, Blizzard propose un contenu dense mais qui, malgré ses qualités, divise sur certains aspects cruciaux.

Test effectué à partir d'une version PC

Depuis le début de Diablo 4, l’univers de Sanctuaire est plongé dans le chaos, entre les forces du Bien et du Mal qui se disputent chaque fragment d’âme humaine. On suit notre personnage sans passé ni attache, qui se retrouve rapidement mêlé aux intrigues de Lilith, la Dame des Enfers, de retour pour reprendre le contrôle sur un monde qu’elle rêve de remodeler à son image. Bien que Lilith cherche à briser l’ordre établi en exploitant les failles de l’humanité, on découvre aussi qu’elle n’est pas la seule menace. Les Cieux et les Enfers sont eux aussi prêts à tout pour tirer profit du conflit. Avec Vessel of Hatred, les choses s’assombrissent encore un peu plus. Neyrelle, notre alliée inestimable dans l’aventure principale, se retrouve investie de la dangereuse mission d’exorciser Mephisto de sa prison mystique, le Soulstone, afin d’enrayer son influence croissante sur Sanctuaire. C’est sur cette magnifique séquence d’introduction que se lance cette nouvelle portion du jeu, nous ouvrant les portes d’une nouvelle région.

La Vessel de tous les jours

Blizzard ouvre un nouveau chapitre pour les aventuriers de Sanctuaire avec Vessel of Hatred, la première extension de Diablo 4 qui nous plonge dans la jungle mystérieuse et ensorcelante de Nahantu. Ambiance suffocante et décors luxuriants font de cette nouvelle région un vrai retour aux sources pour les fans de Diablo 2, tout en donnant au joueur une expérience visuelle et sonore tout bonnement excellente. Nahantu se distingue par ses contrées sauvages et ses environnements corrompus où la menace se tapit derrière chaque arbre. Si l’univers immersif frappe par sa justesse, l’histoire, centrée sur Neyrelle et la malédiction du Seigneur de la Haine, peine à surprendre et manque de véritables rebondissements.

Diablo IV : Vessel of Hatred

L’arrivée du Sacresprit, nouvelle classe inspirée par les animaux totems, ajoute une couche de dynamisme au gameplay. Ce guerrier mystique tire son pouvoir de quatre esprits animaux : l’Aigle, le Centipède, le Gorille et le Jaguar, chacun permettant une variété de styles de combat selon les aptitudes choisies. Les combinaisons possibles entre attaques de zone, attaques directes et dégâts sur la durée sont d’une richesse quasi-intimidante, même pour les joueurs expérimentés, tout comme les nouveaux modificateurs. Toutefois, on pourra noter que le Sacresprit peine à se démarquer du Druide avec lequel il partage une connexion animale.

Citadelle Sombre : l’épreuve sans fin des héros fatigués

Le contenu endgame de Vessel of Hatred propose également des défis intenses pour les vétérans. Avec La Citadelle Sombre, un raid pensé pour la coopération, Blizzard pousse les joueurs à exploiter la synergie de groupe, même si le manque de flexibilité et la répétitivité des tâches ennuient parfois. En revanche, les Runes de Rituel, nouveauté dans cette extension, permettent aux joueurs de combiner différents effets pour renforcer des compétences de manière ciblée, même si l’impact de ces combinaisons ne se fait pas toujours ressentir en combat.

Diablo IV : Vessel of Hatred

L’une des surprises de cette extension réside dans le retour des Mercenaires, qui allègent la progression solo. Blizzard les a retravaillés pour les rendre plus vivants, ajoutant des dialogues et des interactions qui approfondissent leur rôle. Par exemple, les joueurs peuvent recruter Varyana, une guerrière impitoyable, ou Raheir, un ancien combattant devenu père, chacun apportant un bonus spécifique au combat. Ces mercenaires ajoutent une touche d’humanité bienvenue dans un univers aussi sombre que Sanctuaire et apportent une vraie dynamique en combat. Vous pourrez les débloquer après avoir fait leur petite suite de quêtes qui permettent une belle mise en contexte et une raison à leur ralliement.

Diablo IV : Vessel of Hatred
Les mercenaires de Vessel of Hatred

Dans l’ensemble, Vessel of Hatred enrichit l’univers de Diablo 4 sans pour autant le transformer. L’histoire reste linéaire et parfois prévisible, mais la qualité des dialogues et l’approfondissement des personnages rendent l’aventure agréable à suivre. Par ailleurs, le système de progression repensé, avec un niveau maximal réduit à 60 et des niveaux Parangon plus accessibles, permet une montée en puissance rapide et satisfaisante, même si la saturation en loot rend difficile la progression au-delà.

Diablo IV : Vessel of Hatred

Pour les fans de Diablo 4, Vessel of Hatred est un passage indispensable, notamment grâce à ses innovations en termes de gameplay et d’exploration. Cependant, les joueurs en quête de renouveau seront peut-être déçus par son manque d’ambition narrative et une répétitivité qui ternit l’expérience. Cette extension met en lumière le potentiel de Diablo tout en confirmant que la série a encore du chemin à parcourir pour reconquérir pleinement le trône des ARPG.
28 octobre 2024 à 11h03

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Points positifs

  • Ambiance et direction artistique de Nahantu
  • Classe Sacresprit au gameplay fluide et varié
  • Mercenaires, utiles et plaisants en solo

Points négatifs

  • Récit prévisible, sans grands moments
  • Raid Citadelle Noire répétitif
  • Progression rapide du niveau max, limitant le contenu endgame

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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