Test : Final Fantasy VII Rebirth - PC

Final Fantasy VII Rebirth - PC
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Avec son arrivée sur PC, Final Fantasy VII Rebirth promet une expérience fluide et visuellement aboutie, à condition d'ajuster certains paramètres. Si l'optimisation est globalement réussie, quelques chutes de performances et limitations techniques méritent d'être prises en compte.

Test effectué à partir d'une version PC

Cet article est une reprise du test rédigé par Shauni à l’occasion de la sortie de la version PS5 du titre. Pour les informations spécifiques à la version PC, rendez-vous au dernier paragraphe.

Si le premier épisode de ce remake prenait place uniquement à Midgar, Cloud et tous ses potes ont dans Rebirth enfin droit de voir un peu de verdure et d'explorer le monde. Une bonne nouvelle donc pour les joueurs qui peuvent ici visiter quelques six régions remplies de choses plus ou moins intéressantes à faire et à afficher en surbrillance sur la map en activant des tours (oui). Autant dire que la taille de la carte n'est clairement pas la même que dans Remake, même si on peut heureusement compter sur les Chocobos pour se déplacer rapidement, voire sur les points de téléportation pour ceux qui n'ont pas le temps ou pas l'envie de se frotter aux nombreux monstres qui rôdent.

Rise like a phoenix

Le système de combat, justement, reprend le principe de base de Remake tout en apportant encore plus de profondeur. On se retrouve donc toujours avec une sorte d'action-RPG où l'on incarne le personnage de notre choix en changeant à la volée pour s'adapter aux circonstances. Chaque héros a ses points forts et faibles avec lesquels jongler en fonction des ennemis. Par exemple, un monstre infligeant de lourds dégâts de près sera plus simple à battre en se basant sur une équipe attaquant à distance. La jauge ATB est une fois de plus de retour et se remplit toujours en frappant l'adversaire, obligeant donc à mettre les mains dans le cambouis pour pouvoir effectuer diverses actions (ce qui peut aussi parfois être frustrant).

Final Fantasy VII Rebirth

Ces actions peuvent prendre la forme de commandes spéciales, par exemple activer une compétence spécifique ou simplement utiliser un objet, mais aussi d'actions synchronisées. Les invocations sont elles aussi de retour pour nous jouer un mauvais tour, avec la possibilité d'avoir une invocation par personnage. Il faut toutefois attendre un peu durant les affrontements pour y avoir droit, mais les entités une fois appelées restent un petit temps sur le terrain pour continuer de bourriner. Ce qui n'est parfois pas de trop tant Final Fantasy VII Rebirth use et abuse des ennemis sacs à PV qui demandent de rester concentré pendant de très longues minutes avant d'avoir enfin droit à la musique de victoire.

Final Fantasy VII Rebirth

On prend les mêmes et on recommence

Mais les combats se préparent aussi en amont. Ainsi, chaque héros dispose de son arbre de compétences au sein duquel attribuer des points pour débloquer toujours plus de possibilités, notamment en fonction des liens les unissant aux autres. Les affinités entre les personnages sont en effet au cœur du gameplay, à faire grimper via des activités ou encore des choix durant les dialogues, et se ressentent donc directement durant les combats et dans le système de sphériers. Et ce n'est pas encore fini, puisque FF7 Rebirth n'oublie pas de faire revenir les classiques matérias, qu'elles soient inédites ou non, tandis que les armes deviennent toujours plus personnalisables grâce à la présence de plusieurs slots. De quoi largement expérimenter, même si on ne passe pas à côté de l'ancrage dans une certaine habitude au bout d'un moment.

Final Fantasy VII Rebirth

S'il y avait bien un élément à critiquer dans le Remake, c'était le rythme. En prenant une phase qui durait une poignée d'heures à l'époque pour l'étirer sur 40 heures, il était inévitable que l'aventure souffre de temps à autres de grosses baisses de rythme. Un problème que les développeurs ont fait de leur mieux pour corriger, même si on peut toujours ressentir ça et là de grosses ficelles pour allonger encore plus la durée de vie qui peut cette fois-ci dépasser allègrement les 70 heures. Néanmoins, et peut-être en raison de son monde ouvert diversifié, Rebirth repose sur un rythme plus maîtrisé, alternant entre des phases dirigistes et d'autres plus libres. Pendant tout ce temps, on profite au passage d'une mise en scène solide, d'un scénario prenant et forcément plus fouillé qu'à l'époque, ou encore de liens qui deviennent toujours plus profonds entre les personnages, le tout bien souvent à grands renforts de jolies cinématiques.

Final Fantasy VII Rebirth

D'ailleurs, c'est globalement que Final Fantasy VII Rebirth se montre agréable à regarder, même si certaines textures et autres animations mériteraient un peu plus de travail. Le monde ouvert est bien fait et rempli de petits détails vivants, les personnages sont expressifs et le tout baigne dans une bande-son sublime, même si souffrant de quelques musiques vraiment insupportables. Néanmoins, quelques soucis sont aussi de la partie et viennent briser l'immersion, comme par exemple des murs invisibles, des Chocobos qui se coincent régulièrement, de gros soucis de lumière lorsque l'on rentre ou sort d'un endroit, ou encore de grosses flèches bleues en surbrillance qui indiquent que l'on peut monter ou descendre à cet endroit. Niveau discrétion, on a déjà vu mieux.

Final Fantasy VII Rebirth

Si le scénario de Rebirth a déjà de quoi occuper pendant un bon paquet d'heures, c'était sans compter sur l'avalanche d'activités annexes que l'on peut découvrir. Il y a certes à boire et à manger, mais tout le monde devrait malgré tout y trouver son compte avec les traditionnelles quêtes secondaires (parfois FedEx, bien sûr), les courses de Chocobos, le shoot'em up, les tournois ou encore le jeu de baston 3D. Mais le plus prenant est sans aucun doute le Queen's Blood, jeu de cartes cruellement addictif et bien plus profond que ce que l'on pourrait croire au premier abord. Tout ceci se grignote petit à petit et comme on le souhaite, l'idée étant de laisser le joueur assouvir sa curiosité à son rythme en profitant du monde ouvert au lieu de constamment le prendre par la main. Bref, un univers immersif qui donne envie d'explorer.

Final Fantasy VII Rebirth sur PC : Une adaptation solide, mais quelques ajustements à prévoir

Final Fantasy VII Rebirth débarque sur PC avec une optimisation globalement réussie, offrant des performances solides sur une large gamme de configurations. Dans notre cas (AMD 7700 et 7900 XT), à 1440p, le jeu tourne avec une fluidité exemplaire, dépassant souvent les 100 images par seconde en qualité maximale. Toutefois, dans certaines zones ouvertes riches en détails, quelques chutes peuvent survenir, réduisant les performances de 10 à 20 %, notamment lors de transitions rapides entre les environnements. Rien de dramatique, mais cela peut être frustrant pour ceux qui recherchent une stabilité parfaite.


Le jeu propose plusieurs préréglages graphiques, mais pour en tirer le meilleur parti, quelques ajustements sont recommandés. Par exemple, réduire le niveau de détail des modèles d’arrière-plan de Ultra à Élevé permet de soulager le processeur et d’améliorer la stabilité des images par seconde sans réel impact visuel. La qualité des ombres, souvent gourmande en ressources, gagnera aussi à être abaissée d’un cran pour limiter les variations de performance. Il en va de même pour le niveau de détail des effets, qui peut être légèrement réduit si vous privilégiez la fluidité au rendu visuel ultra-précis. Dans l’ensemble, le moteur graphique fait du bon travail, avec des textures détaillées et une gestion de la lumière convaincante, même si certaines surfaces, notamment au sol, apparaissent parfois un peu plus floues que sur la version console.


Côté upscaling et anti-aliasing, l’absence de FSR pour les cartes AMD pourra en frustrer certains. Le jeu propose bien du DLSS pour les possesseurs de cartes NVIDIA, mais les autres devront se contenter du TAAU (Temporal Anti-Aliasing avec Upscaling). S’il remplit son rôle, ce dernier reste moins performant que le DLSS en matière de netteté et de stabilité. Activer la résolution dynamique avec un plancher à 66 % s’avère être un bon compromis pour maintenir un équilibre entre fluidité et qualité d’image.

Final Fantasy VII Rebirth gère plutôt bien la mémoire vidéo, mais il peut tout de même atteindre les 10 à 12 Go de VRAM à 1440p avec des paramètres élevés. Cela signifie que les cartes disposant de seulement 8 Go risquent de rencontrer des ralentissements, notamment dans les scènes les plus chargées. Dans ce cas, réduire la qualité des textures et des effets avancés sera nécessaire pour éviter le stuttering.


D’ailleurs, malgré des performances globalement solides, quelques micro-saccades peuvent être observées, en particulier lors des déplacements rapides ou des changements brusques de direction. Ce problème peut être en partie corrigé en activant la synchronisation verticale ou en limitant la fréquence d’images à 60 IPS. Il est également crucial de mettre à jour ses pilotes graphiques, car des correctifs spécifiques au jeu ont déjà été déployés pour améliorer la stabilité.



Au final, Final Fantasy VII Rebirth arrive sur PC avec une adaptation plutôt réussie, offrant de très bonnes performances pour peu que l’on prenne le temps d’ajuster quelques paramètres. Si l’optimisation est globalement satisfaisante, quelques saccades et un upscaling limité viennent ternir le tableau. Rien qui ne gâche l’expérience, mais les joueurs les plus exigeants devront passer par quelques réglages pour profiter du jeu dans les meilleures conditions possibles.
10 février 2025 à 10h30

Par

Points positifs

  • Optimisation globale réussie avec de bonnes performances sur une large gamme de configurations.
  • Moteur graphique solide avec des textures détaillées et une gestion de la lumière convaincante.
  • Fluidité exemplaire sur des configurations performantes (AMD 7700 et 7900 XT à 1440p > 100 FPS en qualité maximale).
  • Préréglages graphiques nombreux permettant un bon équilibre entre qualité visuelle et performances.
  • Gestion efficace de la mémoire vidéo pour les cartes disposant de suffisamment de VRAM.
  • DLSS disponible pour les cartes NVIDIA, améliorant netteté et stabilité.
  • Possibilité d'optimiser l’expérience avec quelques ajustements graphiques simples.

Points négatifs

  • Quelques chutes de performances (10 à 20 %) dans certaines zones ouvertes et détaillées.
  • Absence de FSR pour les cartes AMD, obligeant à utiliser le TAAU, moins efficace que le DLSS.
  • Cartes avec seulement 8 Go de VRAM peuvent rencontrer des ralentissements.
  • Certaines surfaces (notamment les sols) paraissent plus floues que sur console.
  • Micro-saccades observées lors des déplacements rapides ou changements de direction.
  • Nécessité de limiter la fréquence d’images ou d’activer la V-Sync pour éviter certaines instabilités.
  • Mise à jour des pilotes graphiques quasi obligatoire pour une meilleure stabilité.

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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