Test : Elden Ring : Nightreign - PC

Elden Ring : Nightreign - PC
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Après qu’Elden Ring et son aventure ont aspiré l’âme de plusieurs dizaines de millions de joueurs, voilà que le virage multijoueur souffle fort chez FromSoftware, bien décidé à faire de sa licence à succès un titre à expérimenter entre amis. Attention cependant : Nightreign n’est pas une version multi d’Elden Ring, c’est une expérience roguelike, avec tout ce qu’elle a de punitif, à vivre à plusieurs… comme une bonne soirée SM.

Test effectué à partir d'une version PC

Elden Ring: Nightreign propose une rencontre inattendue entre l’univers exigeant d’Elden Ring et l’énergie frénétique d’un roguelite axé sur la coopération. Dès les premiers instants, on ressent l’urgence imposée par le jeu : trois joueurs plongés dans un Limgrave revisité, trois jours pour affronter et vaincre un boss final redoutable. Le titre abandonne rapidement les longs moments contemplatifs typiques des créations de FromSoftware, privilégiant un rythme intense et millimétré, avec une action constante et nerveuse. L’ADN du studio est immédiatement reconnaissable, mais Nightreign pousse le curseur vers la coopération active plutôt que la quête solitaire. Les mécaniques de parade, d’esquive et de positionnement sont toujours là, mais elles s’insèrent désormais dans une dynamique collective, où l’alchimie entre les joueurs devient aussi importante que leur adresse individuelle.

Cacophonie en coop

Nightreign impose un rythme frénétique, aux antipodes de l’exploration libre habituelle d’Elden Ring. Chaque partie, d’une durée maximale d’une heure, exige d’enchaîner rapidement des missions, donjons et boss, sous la pression constante d’un cercle mortel qui se resserre inexorablement. Le gameplay particulièrement nerveux requiert une construction rapide et stratégique de builds grâce à un éventail varié d’armes, de classes et de reliques. L’efficacité collective est indispensable, chaque choix de relique influençant directement les performances de l’équipe. La complémentarité des rôles (tank, DPS, soutien) n’est pas imposée mais vivement encouragée, et une équipe mal équilibrée subira souvent des revers brutaux.

Elden Ring : Nightreign

Cependant, cette exigence peut frustrer les joueurs préférant une expérience solitaire ou moins intense. Sans communication orale efficace, le système de pings limité ne permet pas une coordination optimale, surtout lorsque le matchmaking est aléatoire. Les parties alternent alors entre victoires chaotiques exaltantes et défaites frustrantes. Cette nervosité du gameplay alimente pourtant une véritable addiction. L’envie irrésistible de relancer une nouvelle partie, motivée par l’adrénaline intense propre au genre roguelite, est omniprésente. Chaque tentative devient une petite histoire à elle seule, procurant un sentiment d’accomplissement immédiat.

Elden Ring : Nightreign

Boucle infernale ou répétition lassante ?

Nightreign suit le cycle roguelite traditionnel (voire, à la frontière du roguelike) : mourir, progresser, améliorer ses équipements, et recommencer avec une puissance accrue. Grâce aux reliques permanentes, cette progression devient vite tangible, facilitant graduellement les runs suivants. Ce système, s’il est efficace, révèle aussi l’un des points faibles du jeu : la répétitivité de l’environnement. La carte unique de Limgrave, bien qu’ingénieusement remixée, ne suffit pas à renouveler l’intérêt sur le long terme. Les événements aléatoires censés dynamiser les parties restent rares et ne parviennent pas à briser totalement l’impression de monotonie qui s’installe après plusieurs heures. Même les boss, malgré un bestiaire solide, finissent par revenir un peu trop souvent sans variation marquante.

Elden Ring : Nightreign

Quant aux reliques et au loot, ils alternent entre moments inspirés et déceptions. Certaines reliques offrent des choix tactiques passionnants et variés, tandis que d’autres manquent clairement d’impact ou semblent mal équilibrées, rompant parfois le rythme de progression prévu. Ce déséquilibre mineur, s’il ne nuit pas fondamentalement à l’expérience, souligne un besoin d’ajustements post-lancement.

Elden Ring : Nightreign

Globalement, Elden Ring: Nightreign est un spin-off solide, capable d’attirer les amateurs d’expériences coopératives tactiques et intenses. Le jeu parvient sans mal à captiver grâce à sa mécanique roguelite addictive et à son combat précis et réactif. Toutefois, les déséquilibres du solo, l’absence regrettée d’un mode duo dès le lancement, ainsi que les imperfections du système de matchmaking et de communication freinent le titre dans son ascension vers l’excellence. Nightreign s’impose malgré tout comme un titre fun et dynamique qui mérite une solide recommandation.

Elden Ring : Nightreign

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Elden Ring : Nightreign

Elden Ring : Nightreign réussit son pari de proposer une expérience coopérative intense et addictive, idéale pour les amateurs aguerris du genre roguelite. Cependant, les imperfections persistent : une carte unique rapidement répétitive, des déséquilibres en mode solo, un loot parfois frustrant et une communication limitée par un matchmaking imprécis. À noter qu’il faut largement mieux y jouer entre amis qu’avec des inconnus tant la coordination est cruciale : finir le jeu dans le mois suivant sa sortie semble presque impensable sans une équipe soudée et habituée à collaborer. Peut-être que dans six mois, une fois les stratégies bien établies et les rôles mieux assimilés par la communauté, les choses seront différentes. Si FromSoftware parvient à corriger ces défauts, notamment en intégrant un mode duo et en améliorant la communication en jeu, Nightreign pourrait facilement devenir un incontournable du genre.
11 juin 2025 à 10h03

Par

Points positifs

  • Combat nerveux et précis
  • Diversité des builds et classes
  • Boucle roguelite addictive
  • Ambiance familière mais revisitée
  • Progression tangible malgré la difficulté

Points négatifs

  • Solo déséquilibré
  • Absence de duo au lancement
  • Map unique et redondante
  • Reliques parfois peu pertinentes
  • Communication/matchmaking insuffisants
  • Attention aux inconnus… nuls

Gribouillé par...

Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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