En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins promotionnelles et/ou publicitaires, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.
Dans l’univers des adaptations vidéoludiques, Starship Troopers: Extermination se veut une relecture moderne du film culte de 1997, avec une promesse d'action frénétique et coopérative contre des hordes d’arachnides sanguinaires. Malheureusement, malgré quelques bonnes intentions et une fidélité notable à l’univers original, le jeu finit par succomber à ses nombreux défauts techniques et structurels.
Test effectué à partir d'une version PC
Le cœur du jeu repose sur un principe simple mais efficace sur le papier : réunir jusqu’à 16 joueurs pour défendre des positions stratégiques, accomplir des missions variées et repousser des vagues incessantes d’arachnides. Sur le terrain, la tension est palpable lorsque les insectes se ruent sur les barricades dans un chaos démesuré. Malheureusement, ce potentiel est gâché par une exécution en demi-teinte. Les mécaniques de tir, par exemple, manquent cruellement de précision et de sensations. Les armes paraissent souvent peu impactantes, et la progression des classes manque de profondeur, rendant l’investissement à long terme peu gratifiant.
La dimension stratégique du gameplay, via la construction de défenses ou la gestion des ressources, se heurte également à un problème d’intuitivité. Si construire des barricades ou placer des tourelles devait initialement enrichir l'expérience, ces mécaniques deviennent vite chaotiques en pleine action. Pire encore, les bugs d’intelligence artificielle, que ce soit chez les ennemis ou les alliés, minent encore davantage l’efficacité des stratégies mises en place.
Un fond de 1997… tout comme la forme
Visuellement, Starship Troopers : Extermination semble bloqué dans une ère révolue. Les environnements sont génériques, les textures datées et les animations des personnages manquent cruellement de fluidité. Alors que le jeu ambitionne de créer des batailles dantesques, ces dernières se transforment souvent en un fouillis visuel où le joueur lutte plus contre le jeu lui-même que contre ses ennemis. Ces failles techniques sont exacerbées par des chutes de framerate fréquentes, surtout lors des affrontements les plus massifs.
La variété des modes proposés aurait pu offrir un peu de répit face aux nombreux défauts du jeu. Pourtant, malgré des idées de gameplay distinctes (capture de territoires, survie, extraction), la répétitivité s’installe très rapidement. Les objectifs manquent de profondeur et semblent recyclés au fil des missions. L’aspect coopératif, pourtant central, ne suffit pas à masquer cette monotonie, d'autant plus que la communication et la coordination entre joueurs sont souvent laissées à l’abandon.
Un autre point noir est la gestion de la progression. Les trois classes jouables – Assaut, Défense et Soutien – offrent certes quelques options pour personnaliser son style de jeu, mais les récompenses associées à leur montée en niveau sont limitées et peu incitatives. Ainsi, même après plusieurs heures de jeu, l'impression de stagner se fait cruellement sentir, érodant peu à peu la motivation des joueurs à continuer.
En plus du mode coopératif, le jeu inclut une campagne solo qui semblait prometteuse sur le papier, notamment grâce à la participation de Casper Van Dien reprenant son rôle emblématique de Johnny Rico. Hélas, cette partie du jeu s’avère anecdotique, offrant une série de missions sans grande envergure ni réelle narration. Elle sert surtout de tutoriel pour se familiariser avec les bases du gameplay, et non de véritable expérience alternative. Une occasion manquée qui aurait pu donner au jeu une meilleure dimension narrative et immersive.
Au final, Starship Troopers : Extermination est un exemple classique de bonnes intentions mal exécutées. Si l’idée de revivre l’univers du film dans un FPS coopératif est séduisante, les nombreux problèmes techniques, la répétitivité et le manque de contenu varié plombent l’expérience globale. Malgré quelques moments d’action intense et une fidélité à l’ambiance originale, le jeu ne parvient pas à capturer l’essence explosive et satirique du film de 1997. Pour les fans inconditionnels de la saga, quelques heures de divertissement peuvent être arrachées ici ou là. Mais pour les autres, il est difficile de recommander ce titre sans de sérieuses mises à jour. Dans le même genre, il est évidemment nécessaire pour vous d’essayer Helldivers 2 qui comblera parfaitement vos attentes.