Ce nouvel opus dispose des trois modes de jeu récurrents de la série (carrière, mon écurie et F1 world), auxquels vient s’ajouter le troisième chapitre de Point de Rupture. Ce dernier reprend là où le chapitre précédent nous avait laissés, à ceci près que cette fois-ci, Konnersport est en lice pour les titres pilotes et constructeurs. Il n’y a pas de grosses nouveautés ici, si ce n’est la possibilité de choisir de jouer en tant qu’Aiden ou Calie à chaque chapitre, et l’apparition d’un nouveau mode de difficulté destiné à offrir un challenge plus relevé. Ce n’est pas un problème en soi, le principal intérêt de ce mode étant l’histoire.
En parlant du scénario justement, si celui-ci est cousu de fil blanc, nous avons noté une nette amélioration sur l’écriture des dialogues. Il faut dire que Codemasters partait de loin. Les cinématiques brillent une nouvelle fois par leur qualité technique, et celles montrant les faits de course sont saisissantes de photoréalisme.
My Team 2.0
Le mode Mon Écurie est sans conteste celui qui a le plus évolué. C’est notable dès le départ, avec la possibilité, pour celles et ceux ayant la flemme de créer et personnaliser leur écurie, de diriger Konnersport et Apex GP. Dans ces cas-là, vous incarnerez Devon Butler ou Emilio Cervantes, le personnage incarné par Javier Bardem dans le film. Qui plus est, le manager que vous créez ne pilotera pas cette année. Il vous faudra donc engager deux pilotes et choisir quel volant vous voulez prendre à chaque course. Pour la suite, si l’interface change, vous retrouverez les mêmes sections, à commencer par les activités à organiser. Désormais, vous aurez à en organiser pour chaque département, ce qui multiplie les coûts, mais aussi les bénéfices.
Le développement de la voiture bénéficie aussi d’ajustements. Les pièces ne sont plus directement installées sur les voitures une fois la recherche terminée : vous devrez d’abord les fabriquer et les assigner à un pilote. Notez que si c’est le deuxième exemplaire de la pièce que vous fabriquez, il sera automatiquement affecté au pilote qui n’en bénéficie pas. Bien entendu, tout cela coûte de l’argent. Et si le manque de budget peut être un problème, il faut aussi veiller à ne pas dépasser le plafond budgétaire. Au fil de votre progression, votre avatar gagnera des points de formation, donnant accès à divers bonus. Tous ces ajustements, avec le changement d’interface, apportent un vent de fraîcheur à ce mode de jeu qui commençait à en avoir besoin. Et c’est une franche réussite.
Et le reste…
Le mode carrière pilote n’a pas bénéficié d’autant de nouveautés. En dehors d’enregistrements et cinématiques (également disponibles dans My Team) supplémentaires, nous n’avons constaté aucun ajout notable. Le mode F1 World reste lui aussi sur les mêmes bases que l’an dernier, mais il incorpore cette année les modes course simple et contre-la-montre, bien planqués au fond du menu F1 World.
Ce qui est représentatif d’un problème présent depuis quelques années maintenant : le temps nécessaire pour accéder à la piste. En effet, le menu principal met une grosse trentaine de secondes pour s’afficher après l’écran “appuyez sur un bouton”, ce dernier écran étant totalement inutile. Qui plus est, ce menu est immédiatement masqué par celui des actualités, elles aussi totalement dispensables, alors qu’il est possible de les placer dans un coin du menu principal, comme cela est fait dans des centaines d’autres jeux. Tout ça pour dire que si vous voulez faire une course vite fait, il vous faudra prendre ce temps en compte, en plus des temps de chargement, qui restent longs.
Une charrette qui va à 300 km/h
Visuellement, F1 25 profite d’un coup de polish fort agréable à l'œil. Le jeu tourne toujours sous Ego Engine, mais les développeurs ont tout de même pu améliorer les visuels encore un peu plus, notamment au niveau des éclairages. La progression n’est pas spectaculaire, mais elle reste néanmoins notable. Cet effort a sans doute été rendu possible par l’abandon des consoles de la génération précédente. Dans le même ordre d’idées, cinq circuits ont été scannés au Lidar (Miami, Bahreïn, Suzuka, Melbourne et Imola) : si les différences au niveau de la piste elle-même sont mineures, les environnements sont en revanche bien plus fidèles à la réalité, favorisant ainsi l’immersion.
La conduite n’a en revanche pas vraiment évolué. Après une grosse vingtaine d’heures de conduite, nous ne sommes pas en mesure de constater d’évolution par rapport à F1 24. Cela étant dit, les sensations qui étaient excellentes l’année dernière le sont toujours aujourd’hui. Et pour vous offrir des courses toujours plus intenses, l’intelligence artificielle reste parmi l’une des meilleures du marché. Les manœuvres de défense et de dépassement effectuées par vos concurrents sont propres, et ils sont toujours conscients de votre présence. On peut juste reprocher à l’IA d’être parfois un peu trop agressive lors de certains dépassements.