Comme son nom l’indique,
Commando : Origins se concentre sur les débuts de notre escouade de choc, la manière dont ils ont été recrutés et leurs premières missions ensemble. Ce qui donnera lieu à des dialogues savoureux, les différents membres de l’unité se toisant sans vergogne. Votre équipe se compose de six soldats (un béret vert, un artificier, un sniper, un mécano, un espion et un plongeur), chacun ayant des compétences propres. Cela étant dit, le jeu ne vous laissera que très rarement jouer avec l’équipe complète, préférant se limiter à 2 ou 3 commandos par mission.
De la sorte, le titre varie efficacement les situations et les approches, et c’est tant mieux. En effet, la radio du béret vert et le piège à loup de l’artificier rendent ce duo particulièrement efficace. Il est donc judicieux que les développeurs nous privent de cette combinaison pour une bonne partie des missions. Nous regrettons tout de même qu’il n’y ait pas davantage de missions avec l’équipe au grand complet. En effet, seulement 2 missions, sur la douzaine que compte le titre, vous permettent de travailler avec l’intégralité de l’équipe.
Un bon nazi est un nazi mort
Si les différentes missions vous proposeront des objectifs et des environnements différents, elles vous demanderont toutes d’infiltrer une installation nazie. De facto, vous êtes en très large infériorité numérique et l’approche discrète s’impose d'elle-même. L’utilisation de vos armes à feu est à proscrire sous peine d’alerter les forces hostiles en présence. Il faudra donc privilégier le couteau et l’environnement pour vous débarrasser des ennemis. Car il est désormais possible d’utiliser certains éléments du décor pour éliminer des gardes. Cela vous permet de ne pas vous exposer et de faire passer leur mort pour un accident, évitant ainsi d’alerter vos ennemis.
Diviser pour mieux régner
Dans ces conditions, isoler les ennemis à abattre est la meilleure stratégie pour sécuriser un chemin vers vos objectifs. Pour cela, vos soldats disposent de leurres pour les attirer dans un endroit où vous pourrez les éliminer discrètement. Afin de vous assurer que le lieu de votre méfait soit bien à l’abri des regards, vous avez la possibilité d’afficher le cône de vision des gardes (pas plus d’un à la fois) ou de placer un point de repère qui vous indiquera quels gardes peuvent le voir. Ce qui est très pratique pour planifier vos actions. En revanche, l’affichage de ces cônes vous amènera à jouer avec les limites du champ de vision, entraînant des situations cocasses où l'un de vos soldat sera juste devant un garde sans se faire repérer.
Un travail d’équipe
Mais il n’est pas toujours possible d’isoler les gardes, vous obligeant à procéder à des actions coordonnées. Le mode commandement est là pour ça. S’activant d’une simple pression sur un bouton, il met le jeu en pause afin de vous permettre d’enregistrer une action par membre de votre escouade. Ceci fait, vous pouvez sortir de pause et exécuter les actions programmées simultanément ou une par une, chacune ayant une touche dédiée. Faciles à programmer, ces actions synchronisées sont souvent plus complexes à exécuter, ces dernières étant utiles de part la concentration des forces en présence. De fait, le timing de l’exécution est primordial. Alors quand tout se passe comme prévu, le sentiment de satisfaction est grisant.
The B-Team
Visuellement, le titre est plutôt joli sans nous en mettre plein la vue non plus. Les maps proposent des environnements variés ayant une identité propre. Nous avons tout de même noté des ombres crénelées qui viennent parfois trahir le budget du développement. Il en est de même pour les cinématiques, dans lesquelles les faiblesses techniques du titre sont exacerbées. Cela étant dit, elles ne vous feront pas saigner des yeux non plus.
Pour le reste, Claymore Studio a parfaitement reproduit la recette qui a fait le succès des premiers volets, en y apportant tout de même des améliorations de qualité de vie. Si vous avez déjà touché aux précédents volets, vous serez ici en terrain connu. Cela fait sa force, mais aussi sa principale faiblesse. Car si la recette est toujours aussi efficace, elle a tout de même près de 30 ans. Et cela se sent via différents aspects, comme les cônes de vision, déjà évoqués plus haut, et l’intelligence artificielle rudimentaire pour 2025.