Test : Zefyr : A Thief's Melody - PC

Zefyr : A Thief's Melody - PC

Zefyr : A Thief's Melody - PC

Genre : Aventure avec une tortue

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Si vous avez des vieux cons dans votre entourage, vous avez certainement entendu cette rengaine vieille comme le monde : “C’était mieux avant”. Même dans le jeu vidéo, nous avons ces nostalgiques un brin “rétrogrades” qui vous diront que les jeux étaient meilleurs dans les années 80 ou au début des années 2000. Ces derniers vont être contents, car Zefyr : A Thief’s Melody nous ramène tout droit à l’époque de la PlayStation 2.

Test effectué à partir d'une version PC


Zefyr : a Thief Melody

Zefyr vous met dans la peau d’Eiko, un apprenti voleur venant tout juste de rejoindre la guilde. Alors qu’il débute sa nouvelle vie de voleur, la sœur de notre héros se fait kidnapper par une bande de vilains pirates pas gentils. Il part alors en mission pour la sauver. On ne va pas se voiler la face : Zefyr ne brille pas par son scénario. L’histoire n’est ici qu’un prétexte pour vous faire visiter le monde coloré du jeu, dans une ambiance légère.

À la dure

Zefyr : A Thief’s Melody est pensé comme un hommage aux titres PS2. À ce titre, il s’emploie à reproduire le genre d’expérience qui était proposé à l’époque. Le titre propose donc une expérience se concentrant sur l’essentiel, expurgée de toutes les features modernes auxquelles nous sommes habitués de nos jours. Cela nous a frappé assez tôt dans l’aventure, alors que nous devions atteindre un donjon dans lequel nous devons apprendre à nager, le problème étant que son entrée est entourée d’eau, nous obligeant à nager pour l’atteindre. Dans un jeu moderne, nous aurions eu des indications visuelles ou, pire, une voix off de l'avatar pour nous dire ce qu’il faut faire. Ici, comme à l’époque, nous avons tout juste droit à un “démerde-toi” accompagné du doigt d’honneur qui va bien.
Dans un premier temps, il est frustrant de se retrouver bloqué par ce qu’il est facile de prendre pour une erreur de game design. Mais cette autonomie laissée aux joueurs rend la progression bien plus satisfaisante et gratifiante.

Zefyr : a Thief Melody

Cliffangher

Le titre se présente comme un monde ouvert, celui-ci vous permettant d’explorer un archipel dans lequel chaque île représente un niveau. Et si dans la toute première partie de l’aventure, votre progression est dictée par les missions qui vous sont attribuées par la guilde, elle devient plus organique suite au kidnapping. Le level design joue à fond la carte de la verticalité, nous permettant de profiter du gant magnétique d’Eiko. Ce dernier lui permet de grimper aux parois avec aisance, tel un félin, et amortit les chutes, il n’y a donc aucun risque de subir des dégâts liés aux chutes. Le titre permet de tirer pleinement parti de ce gadget, proposant des niveaux à l’architecture tortueuse et improbable.

Au fil de votre aventure, votre équipement s'étoffe, avec un bâton de combat, un lance-pierres, un arc, des bombes et un grappin. Chacun de ces gadgets sert de prétexte au développeur pour complexifier le level design et proposer de nouvelles énigmes. Ces dernières, jamais bien compliquées à résoudre, vous demanderont une certaine dose de skill vers la fin du jeu.

Zefyr : a Thief Melody

Metal Gear Eiko

En tant que voleur, vous devrez vous infiltrer dans des bâtiments et autres repères sans vous faire repérer. Cette furtivité est d’autant plus importante au début de l’aventure car vous n’avez aucun moyen de vous défendre. Heureusement, le bâton de combat vient vite corriger cette faiblesse de votre avatar. Jeu PlayStation 2 oblige, l’IA des ennemis est rustique. Comprenez par là qu’ils sont à moitié aveugles et sourds. Si jamais ils vous repèrent, ils chargeront sans réfléchir... pour vous oublier deux minutes après que vous soyez sorti de leur champ de vision.

Dans le cas où vous auriez à les affronter, sachez que le système de combat est réduit à sa plus simple expression, tenant sur une seule touche, permettant des coups rapides et une attaque chargée. L’arc apporte un peu de variété par la suite, mais il vous servira avant tout pour assommer les ennemis avant qu’ils ne vous repèrent.

Zefyr : a Thief Melody

L’eau ça mouille (oui, ça peut surprendre)

Restant cohérent dans sa démarche, Zefyr : A Thief's Melody propose un habillage graphique succinct. La végétation est éparse et les zones urbaines sont vides comparé à ce qui se fait de nos jours (ou il y a 10 ans). Mais, encore une fois, cela correspond à ce que l’on voyait sur PS2, c’est donc une réussite. D’autant plus que le rendu cel shading permet au jeu de rester agréable à l'œil, avec une mention spéciale pour l’eau, diablement jolie et réussie, même par rapport aux standards actuels. Nous regrettons seulement que quelques textures au sol soient baveuses.

Enfin, malgré son parti pris jusqu’au-boutiste, le titre comporte une fonctionnalité moderne. Discrète, elle vous sauvera la mise à de multiples reprises : je parle bien sûr de la sauvegarde automatique. Et le plus beau, c’est que le jeu sauvegarde fréquemment.

Zefyr : a Thief Melody

Avec son approche PlayStation 2 jusqu’au-boutiste, Zefyr : A Thief’s Melody désarçonnera les joueurs modernes. Mais une fois la surprise passée, la progression se fait de manière fluide et agréable, et c’est avec plaisir que vous suivrez Eiko dans ses aventures… À moins que vous ne restiez bloqués au donjon de l’eau.
02 juin 2025 à 17h21

Par

Points positifs

  • Joli, surtout l’eau
  • Se concentre sur l’essentiel
  • Pas de backseat gaming
  • Progression gratifiante
  • Surfer sur des tortues

Points négatifs

  • Déroutant au premier abord
  • Intelligence artificielle simpliste
  • Un système de combat simpliste
  • Laissera des joueurs sur le bas-côté

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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