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Fretless : The Wrath of Riffson débarque avec une promesse séduisante : un « GuitaRPG » au style pixel art vibrant, où les combats contre des créatures musicales se jouent à coups de riffs endiablés et de QTE rythmiques. Un concept intrigant, certes, mais qui peine à s'imposer pleinement au-delà de son charme immédiat.
Test effectué à partir d'une version PC
Dès les premières notes, Fretless annonce clairement la couleur : ici, la musique est reine, intégrée à tous les éléments du décor et du gameplay. Le jeu foisonne de détails créatifs, que ce soit en marchant sur des fleurs-pianos ou en affrontant des ennemis fusionnant instruments et amplis. L’univers est délicieusement cohérent, sublimé par un pixel art coloré et passionné. Visuellement, l'immersion est immédiate, renforcée par des animations particulièrement soignées lors des attaques.
Côté bande-son, Fretless livre une performance convaincante avec des mélodies originales qui s'adaptent parfaitement à l'ambiance de chaque région. Même les interactions mineures, comme les sons de pas rappelant un xylophone, contribuent à rendre l’univers vivant et harmonieux. Clairement, l’aspect sonore est une réussite majeure, offrant une expérience immersive et variée.
Deck, riffs et distorsions
Le cœur du gameplay, quant à lui, surprend en mélangeant habilement RPG au tour par tour et mécaniques de deckbuilding musicales, dans la lignée de Slay the Spire ou encore Monster Train 2 (et des dizaines d'autres). Chaque tour permet de choisir jusqu’à trois riffs transformés en cartes, avec des QTE rythmiques ajoutant une dimension active très appréciée. Si la diversité des instruments (guitare, basse, synthé) enrichit nettement le gameplay par des styles de jeu distincts, on pourra toutefois regretter une exploitation parfois superficielle du deckbuilding. L’interface, quoique joliment immersive, peut également sembler encombrée et manque parfois d’explications, rendant l’expérience un peu déroutante pour les novices. Par exemple, le simple appui sur une touche suffit à lancer la phase d’attaque du joueur, sans demande de confirmation. Il nous est donc arrivé de déclencher un tour par erreur, en pressant la touche par inadvertance.
Parmi les moments forts de Fretless, on retiendra surtout les phases crescendo, véritables hommages à Guitar Hero, où l’adrénaline grimpe en suivant des notes défilants sur une timeline claire et bien pensée. Ces passages, particulièrement jouissifs, captivent immédiatement. Cependant, ces moments grisants restent malheureusement épisodiques. Le rythme global du jeu est plaisant mais manque de régularité, avec une montée en intensité surtout perceptible lors des affrontements contre les boss, laissant parfois s'installer une certaine répétitivité dans les combats standards.
Un bon riff, mais pas un solo de légende
L’autre point faible notable réside dans sa structure légère et une durée de vie courte, évaluée à environ 6 à 9 heures. Malgré plusieurs instruments à découvrir et des environnements distincts, l’aventure demeure linéaire, sans véritable incitation à rejouer une fois terminée. L’absence d’éléments comme un New Game+ ou des défis narratifs additionnels limite encore davantage la rejouabilité. Côté scénario, la quête de Rob contre la mégacorp SMR dans une bataille musicale se révèle simple et fonctionnelle, mais souffre d’une absence de réelle profondeur narrative, laissant certains joueurs sur leur faim.
Fretless : The Wrath of Riffson séduit par son identité visuelle et sonore forte, une mécanique musicale bien pensée et un pixel art délicieusement détaillé. Mais sa structure trop classique, sa progression linéaire et sa durée de vie réduite l’empêchent d’atteindre une véritable virtuosité. Un titre charmant, idéal pour les amoureux de musique, mais qui laissera un arrière-goût d’inachevé aux autres, tel un joli riff qui manque un peu d’épaisseur pour devenir un solo mémorable.