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Test :
Staffer Case : A Supernatural Mystery Adventure - PC
Développé par les coréens de Team Tetrapod, Staffer Case : A Supernatural Mystery Adventure est, comme son nom l'indique un peu tout de même, un jeu d'enquête prenant place dans un monde où le surnaturel existe. Originellement sorti sur PC, il est désormais aussi disponible sur Nintendo Switch.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Autant le dire tout de suite : Staffer Case est très clairement inspiré par plusieurs grands noms du genre, à commencer par Ace Attorney. Les fans de la série ne seront donc clairement pas dépaysés tant la progression se fait globalement de la même manière. Tout d'abord, l'agence reçoit un cas à élucider, puis l'équipe se rend sur place pour trouver des indices. Viennent ensuite les interrogatoires pour enfin finir sur le grand reveal. Et durant tout le long, le joueur doit inspecter tout ça pour faire avancer l'enquête.
Élémentaire, mon cher Notrick
Ce qui se fait en mettant en avant des contradictions ou en trouvant LE petit détail qui va permettre d'aller plus loin. Ce qui est la spécialité du héros, Notrick, qui n'a pas de pouvoir contrairement à ses collègues. Ces derniers sont en effet des Staffers, des personnes nées avec des aptitudes plus ou moins utiles et dangereuses. La détective Thena, par exemple, est capable de repérer les changements de rythme cardiaque, ce qui s'avère très utile pour savoir si un témoin est en train de mentir.
Chaque affaire – il y en a cinq principales – demande de mettre à profit ces aptitudes, mais aussi les interrogatoires, les photos et autres documents récupérés en chemin. Par exemple, si un témoin dit qu'il n'était pas là mais que son cœur battait plus vite, il faut mettre en avant cette contradiction pour le faire parler puisqu'il y a de bonnes chances qu'il soit en train de mentir. Parfois, il faut combiner plusieurs éléments pour établir un fait, comme la présence de quelqu'un à un endroit précis et à une heure précise. Bref, du grand classique mais qui fonctionne très bien.
D'autant plus que contrairement à d'autres jeux du même genre, Staffer Case ne punit jamais le joueur s'il fait une erreur. Il n'y a pas de vie ici, permettant de progresser sans stress du Game Over. Un petit système d'indices est également présent sans être invasif puisqu'il indique simplement sur quels documents chercher l'information demandée sur le moment. En règle générale, il n'y en a toutefois pas besoin puisque tout repose sur la lecture et l'observation, même si certains passages peuvent être un peu plus retors et poussent à un peu plus de réflexion.
Qui dit visual novel dit beaucoup, beaucoup de dialogues, mais heureusement Staffer Case est très bien écrit et plonge immédiatement le joueur dans son univers passionnant. L'aventure prend place dans un Londres alternatif des années 60, avec l'esthétique qui va avec, et suit une petite poignée d'enquêteurs (comme dit précédemment). L'histoire nous indique bien vite que les Staffers sont loin de vivre une belle vie, la faute au niveau de dangerosité attribué à leurs compétences et pouvant les forcer à vivre en marge de la société.
L'ordre et la méthode
Au fur et à mesure, on apprend à connaître et à apprécier les personnages principaux, mais aussi à se poser des question sur l'endroit où ils travaillent. Et si le tout est évidemment plutôt sérieux, avec certains sujets complexes abordés, les développeurs n'ont pas oublié d'inclure ça et là des touches d'humour pour évacuer un peu la pression. Sans surprise toutefois, il faut parler anglais pour en profiter puisqu'il n'y a aucune traduction française. Les doublages japonais sont de très bonne qualité, là encore sans surprise.
En revanche, il y a un peu à redire concernant la maniabilité de ce Staffer Case sur Nintendo Switch. Il est évident que ce jeu a été développé entièrement pour le PC à la base, ce qui se ressent lorsque le tableau des preuves est ouvert et demande de pointer/cliquer sur l'élément qui nous intéresse. Pas impossible mais assez fastidieux ici, d'autant plus qu'il n'y a aucune fonctionnalité tactile. Qui plus est, les preuves reposent sur énormément de textes, il est donc plus agréable de jouer en nomade avec l'écran sous le nez pour bien en profiter.
Heureusement, la direction artistique permet d'atténuer quelque peu ce souci, notamment du côté des jolis artworks ou encore des preuves (encore elles) qui, lorsqu'elles reposent sur des images, sont très détaillées. En dehors de ça, l'univers de Staffer Case fonctionne très bien même si son esthétique a déjà été vue et revue un bon paquet de fois, avec un Londres brumeux, des enquêteurs en cravate, des teintes marrons... bref, le cliché de ce à quoi l'on pense quand on nous parle de policiers de cette époque à cet endroit.
S'il s'inspire très clairement d'Ace Attorney dans sa manière de progresser dans les enquêtes en mettant notamment en avant des contradictions, Staffer Case parvient tout de même à imposer sa personnalité grâce à son univers intéressant, ses enquêtes bien ficelées et sa jolie direction artistique. La maniabilité aurait toutefois pu être revue pour cette version Switch, l'ombre de l'utilisation de la souris PC planant sur le tableau des indices.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.