Test : Rennsport - PC

Rennsport - PC

Rennsport - PC

Genre : Courses

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Lors de son annonce, Rennsport n’a pas vraiment soulevé les foules. Avec son modèle économique à base de NFT, il a plutôt soulevé quelques sourcils. Si bien que ce dernier a été abandonné par le studio au profit d’un modèle free-to-play incluant un battlepass plus classique, mais pas beaucoup plus apprécié. Cela étant dit, les premiers retours de joueurs parlaient d’une physique en place et d’un multi solide, deux choses très importantes pour un titre dont l’ambition est de briller sur la scène esport. Étant désormais disponible sur PS5, nous en avons profité pour voir ce qu’il a sous le capot.

Test effectué à partir d'une version PS5


Reensport

Mais finissons en d’abord avec ces considérations bassement financières. Car Competition Company profite de cette sortie sur la console de Sony pour abandonner son battlepass au profit d’un modèle économique moins intrusif et plus juste. Rennsport fonctionne désormais sur la base d’un achat initial, offrant un contenu de base qui pourra être complété via l’achat de DLC. Si on attendra de voir la qualité des contenus proposés à l’avenir pour juger de sa viabilité, ce système économique reste beaucoup plus engageant.

“Start the engines !”


En termes de contenu, Rennsport est honnête. Avec ses 25 voitures et 12 circuits, il propose une certaine variété. Différentes catégories de véhicules sont disponibles. GT4, GT3 ou encore hypercars sont au rendez-vous, offrant des sensations de conduite très différentes d’un bolide à l’autre.

Pour ce qui est des circuits, nous retrouvons ici des grands classiques des titres du genre, comme Spa, Fuji ou encore le Nürburgring (mais sans la Nordschleife malheureusement). Des circuits plus inattendus font aussi partie des destinations proposées, comme Jeddah et trois tracés fictifs. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas les plus intéressants de la sélection.

Rennsport

Du solo, pour quoi faire ?

C’est la question qu'ont dû se poser les équipes de Competition Company tout au long du développement tant celui-ci est bâclé. Vous y trouverez des championnats de quatre courses répartis sur trois niveaux de difficulté. Et c’est tout. Ce mode a manifestement été ajouté à la va-vite. Et ce n’est pas l’intelligence artificielle, catastrophique, qui va nous convaincre du contraire.

C’est bien simple, la conduite des pilotes IA est erratique au mieux. En mode débutant, elle est même incapable de passer un virage correctement, loupant tous les points de corde et slalomant sur la piste pour une raison qui nous échappe. Pour vous donner une idée de ce à quoi vous attendre ici, sachez qu’elle a réussi à nous harponner en pleine ligne droite. Aussi, nous avons terminé une course de cinq tours avec la moitié de la grille hors course, car nos adversaires étaient incapable de passer un virage spécifique. Vous l’aurez compris, ce n’est pas par son solo que Rennsport brille.

Rennsport

Faut être au moins deux pour faire la course

Et on peut aisément lui pardonner cet impair, son ambition première se portant sur le multijoueurs. Et à ce titre, il assure les bases, avec une architecture réseau robuste et un netcode efficace. Et cela se ressent dans les courses en ligne. Elles sont fluides et plaisantes. En revanche, les menus pour y accéder manquent de lisibilité et d’ergonomie. En effet, le jeu vous met en face d'une liste d’épreuves sans aucun filtre, peu importe si vous remplissez les conditions pour y participer ou non. Il affiche même des courses ayant déjà eu lieu. Bref, des filtres auraient été bienvenus. Qui plus est, il manque un indice de progression clair pour motiver les joueurs, celui présenté en jeu n’étant pas clair.

Reensport

Baby Driver

Comme dit en introduction, les premiers retours sur le jeu parlaient d’une physique en place. Entendez par là que chaque véhicule a un comportement qui lui est propre et que celui-ci se veut proche de la réalité. Et c’est vrai que cet aspect de Rennsport est réussi. L’inertie varie énormément d’une voiture à l’autre, sans trop en faire non-plus. Et on sent bien le grip au sol. En termes de réalisme, le titre de Competition Company n’a pas à rougir devant les cadors du genre.

Nous avons tout de même noté que les pneus reviennent très (trop ?) vite à température normale après avoir surchauffé, et que le retour de force est un peu faible. Nous avons fait le test avec Thrustmasters T300 RS GT Edition, et nous avons été obligés de régler le retour de force au maximum dans les menus du jeu.

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Pour ce qui est de l’aspect visuel du titre, il n’y a pas cinquante façons de le dire. Sur PS5, Rennsport est vilain. Si la voiture du joueur est bien modélisée, tout le reste nous ramène sur PS4. Les voitures adverses ne sont pas mieux que dans la version PS4 du dernier Gran Turismo. Et les décors ne sont pas mieux. Entre le clipping, l’aliasing et la pixellisation, vous saignerez vite des yeux.

Et c’est sans doute pour cela que le HUD est aussi envahissant. De cette manière, vous n’aurez pas envie de vous crever les yeux tout de suite. Mais si c’est toujours trop pour vous, il est toujours possible d’en modifier sa disposition et d’en masquer certains éléments. C’est déjà ça.

Reensport

Dans un secteur ultra concurrentiel où les poids lourds comme iRacing et Assetto Corsa se taillent la part du lion, il n’est pas facile de se faire une place. Rennsport a des arguments valables, sa physique et son code réseau étant solides. Malheureusement, les défauts sont ici trop nombreux et flagrants pour être ignorés. Et en l’état actuel des choses, nous ne pouvons que vous conseiller de passer votre chemin.
01 décembre 2025 à 20h24

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Points positifs

  • Physique en place
  • Bonnes sensations de conduite
  • Code réseau solide

Points négatifs

  • Mode solo rachitique et inintéressant
  • Mode multi peu engageant dans sa structure
  • Intelligence artificielle lamentable
  • Gestion de la température des pneus étrange
  • Vilain sur PS5

A propos de...

Rennsport

  • Genre : Courses
  • Date de sortie : 13 novembre 2025 - France
  • Edité par : Nacon
  • Modes de distribution : Boutique , Steam
  • PEGI :  Interdit aux moins de 3 ans

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pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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