Test : ARC Raiders - PC

ARC Raiders - PC

ARC Raiders - PC

Genre : Extraction shooter

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Dans un paysage de shooters où chaque titre rivalise d’effets visuels et de promesses marketing, ARC Raiders fait figure de bol d’air frais. C’est un jeu d’extraction en troisième personne qui mêle tension, survie, loot et coopération, tout en restant accessible.

Test effectué à partir d'une version PC

L’histoire pose d’emblée le décor : dans un futur ravagé, des robots appelés ARC contrôlent la surface et forcent l’humanité à se réfugier sous terre. On incarne un raider qui remonte en surface pour récupérer des ressources et soutenir la communauté. Le mélange d’apocalypse, de survie, de robotique hostile et d’exploration fonctionne très bien.


ARC Raiders empile les zones ouvertes, les ruines industrielles et les banlieues défoncées avec un sens de la lisibilité assez rare pour ce genre. On repère vite les lieux importants, les routes naturelles, les spots débiles où un sniper attend forcément. Les premiers environnements de la tech test, comme le barrage ou le spatioport, avaient déjà une forte identité, et le jeu final rajoute des zones encore plus marquées, avec des points d’intérêt qui racontent des petits bouts d’histoire sans cinématique lourdingue. Visuellement, les cartes sont vastes, lisibles et thématiquement marquées. Chaque raid installe un rythme et une ambiance distincts. Le studio ne se contente pas de belles cartes : il met du sens derrière chaque sortie. On ressent la fragilité, le risque imminent, la nécessité de s’organiser. Résultat : une immersion durable, pas seulement une première bonne impression.

ARC Raiders

Gameplay : extraction, tension et dose de fun maîtrisée

Le cœur du jeu repose sur la boucle d’extraction : entrer, fouiller, se battre, s’extraire avec son butin. Là où ARC Raiders brille, c’est dans la qualité d’exécution. Les ennemis IA sont vraiment menaçants. Les ARC ne sont pas de simples mannequins : ils contournent, mettent la pression, forcent à se repositionner. Foncer n’importe comment mène souvent à la punition. Dès les premiers raids, la tension s’installe : on sait que l’on peut perdre ce que l’on a durement acquis. Cette pression donne du sens à chaque décision. Le loot est lisible et gratifiant, les capacités apportent une progression tangible, et l’alternance entre infiltration, affrontements, extraction et coopération génère un rythme varié. Surtout, l’équilibrage évite la frustration gratuite. Le jeu est exigeant, mais il l’est pour de bonnes raisons. On joue pour survivre et s’en sortir avec quelque chose de concret, pas uniquement pour empiler des éliminations. ARC Raiders trouve surtout un équilibre rare entre improvisation totale et planification. On prépare son équipement, on discute trajet et objectifs, puis la partie décide de tout ruiner avec un drone qui nous spot, une équipe qui campe la route ou un mécha qui choisit précisément notre direction pour faire sa promenade digestive. C’est ce mélange de contrôle et de chaos qui crée ces fameuses “meilleures parties multi de l’année” que les streamers recherchent comme l’oasis au milieu du désert.

ARC Raiders

Accessibilité, communauté et matchmaking

ARC Raiders accueille aussi bien le joueur solo que les trios et (récemment) les duos. Le matchmaking est réactif et la mise en place simple. On n’a pas le sentiment d’être condamné à intégrer un clan ou à attendre indéfiniment. La communauté naissante apparaît plutôt ouverte et coopérative. On croise des inconnus, on s’allie spontanément, on s’échange des informations. Cet esprit encourage les retours et limite les sessions frustrantes. Le jeu couvre plusieurs profils : solo pragmatique, coop organisée, touche plus compétitive selon l’humeur. C’est exigeant et accessible à la fois.

ARC Raiders

Technique et direction artistique

Techniquement, ça tient la route. Le netcode supporte sans broncher les gros pics de joueurs, les sessions restent stables et le jeu profite d’un crossplay efficace entre consoles et PC, ce qui aide clairement à maintenir une base de joueurs constamment active. Les temps de chargement sont raisonnables, les options graphiques assez complètes, et même si tout n’est pas parfait sur les machines plus modestes, on sent un vrai souci d’optimisation. Côté rendu, l’Unreal Engine 5 offre des éclairages crédibles, des effets propres et des environnements variés. La direction sonore soutient l’ambiance : bruits mécaniques, métal qui se tord, impacts et explosions donnent une identité sonore claire. Les bruitages des armes claquent, les robots ont des signatures sonores très distinctes et chaque extraction se termine dans un bazar audio réjouissant. Quand on joue au casque, le moindre grincement métallique à l’horizon suffit à mettre tout le monde en alerte. Le level design équilibre ouvertures et repères. On a de la liberté sans se perdre, ce qui rend à la fois les rencontres et les exfiltrations tendues mais compréhensibles. Mais tout n’est pas parfait. Certains menus gagneraient à être allégés et la gestion d’inventaire et de craft peut paraître un peu lourde pour ceux qui veulent rester dans l’action. Cela ne casse pas l’expérience, mais signale une marge d’amélioration côté ergonomie.

ARC Raiders

Quelques réserves

Le système de craft et d’inventaire demande du temps. Entre fouiller, trier et combiner, on peut ressentir une petite inertie entre deux raids. Pour certains joueurs, cela casse un peu l’élan. La pérennité du jeu dépendra de l’animation de la communauté et du suivi sur la durée. Les promesses de mises à jour sont là, mais il faudra observer le rythme et le contenu. Enfin, la philosophie d’extraction implique d’accepter la perte. Ceux qui préfèrent des sessions courtes et détendues, sans enjeu, risquent de passer à côté de l’essence même du titre. ARC Raiders n’est pas non plus un modèle de pédagogie sur le long terme. Au bout de quelques dizaines d’heures, l’interface commence à regorger de monnaies, de jauges et de systèmes qui mériteraient parfois une explication un peu plus claire. Certains rôles ou approches de jeu restent très peu expliqués, et on finit par aller chercher des guides communautaires pour comprendre comment optimiser réellement sa carrière. Mais comme la boucle de base reste fun même jouée de façon “sous-optimale”, la frustration ne prend jamais vraiment le dessus

ARC Raiders

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Gamesplanet

ARC Raiders réussit là où beaucoup d’extraction shooters se sont plantés : rendre la formule lisible, tendue et vraiment fun sans s’enfermer dans l’élitisme ou le cynisme. Ses cartes inspirées, son gunplay nerveux et sa coop généreuse en anecdotes en font l'un des très gros morceaux multi de l’année. Deux ou trois choix discutables autour de la boutique et de l’IA ne suffisent pas à ternir un ensemble aussi solide. Pour peu qu’on adhère au concept de runs à haut risque, le voyage vaut largement le ticket d’entrée.
17 novembre 2025 à 10h54

Par

Points positifs

  • Tension et gameplay d’extraction très bien orchestrés
  • Univers visuel et sonore immersifs
  • Solo et coop bien équilibrés, matchmaking fluide
  • Progression et loot gratifiants
  • Cartes lisibles, variées et intéressantes à explorer

Points négatifs

  • Craft et inventaire un peu lourds
  • Orientation à risque qui peut frustrer les joueurs casual
  • Suivi et contenu à surveiller pour la durée de vie
  • Menus et interface à affiner
  • Pas de mode totalement relax sans enjeu

Gribouillé par...

Lorris

Lorris

Fin limier du mot

Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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