Test : Metal Gear Solid 2 Substance - PC

Metal Gear Solid 2 Substance - PC
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Voici un portage original dans l’univers des jeux PC. En effet, après Splinter Cell, c’est au tour de la référence de l’infiltration sur PS2 d’atteindre nos machines. Une adaptation de qualité, qui profite de surcroît de tous les avantages de l’appellation « Substance ».
En se mettant à jouer à MGS2 sur PC, on ne peut que se remémorer la déception qu’avait occasionné l’adaptation du premier né d’Hidéo Kojima. C’est pourtant un travail de qualité qui a été effectué, même s’il est clair que les jeux à la troisième personne sont plus appréciables avec un pad qu’avec un clavier et une souris… Il s’agit cependant d’un titre blindé de bonus qui permettra néanmoins de profiter agréablement du jeu… pourvu que votre PC tienne la route. En avant pour découvrir ce que le titre réserve ; en « Substance »…

Sam ou Raiden ? Un choix pas si facile…

Disponible depuis peu sur PC, le hit d’Ubi Soft en fera hésiter plus d’un. Et pour une fois, vous n’aurez pas à trifouiller le test pour départager les rivaux. Car, les deux titres sont aussi différents l’un que l’autre et présentent deux abords bien distincts dans l’infiltration… Ils possèdent aussi les mêmes défauts, à savoir une jouabilité pas toujours maîtrisable pour qui ne dispose que du duo clavier-souris. Autre reproche, il vous faudra une configuration assez robuste pour faire tourner les deux titres. Bien que MGS2 semble en retrait face aux graphismes incroyables de Splinter Cell, il bénéficie de beaucoup de soin et fera cracher les tripes de votre machine. D’autant que vous devrez nécessairement posséder un lecteur de DVD en standard ainsi que pas mal de gigas supplémentaires face à Sam. MGS 2 possède une approche beaucoup plus scénaristique que scénarisée et entrecoupera abusivement l’action de cinématiques qui profitent à l’immersion. Autre différence, il n’y a que deux environnements et la campagne se termine en un clin d’œil. L’ambiance manga ne manque pas de différencier aussi le jeu. Bref, à vous de choisir selon vos tendances, vous ne serez pas déçus.

Abus narratif et peu de liberté

Tout bon jeu d’infiltration se doit de proposer un scénario passionnant et de laisser la place à l’exploration. Si Hitman II avait retenu la leçon et proposait plusieurs alternatives et approches différentes, MGS2 vous guide pas à pas dans seulement deux environnements de jeu. Vous avancez, hop, on vous place une cinématique, hop, on vous met un boss, hop un joli film… Bref, si vous serez certainement passionné par le scénario, cela se paiera par une grande linéarité… L’intrigue n’a pas évolué d’un iota et vous serez toujours dans une trame mêlant technologie et clonage sur fond de lutte anti-militariste.

Infiltration à fond

Rarement un tel niveau de furtivité a été élaboré sur PC. On pourrait certes comparer avec IGI2, mais ce dernier est beaucoup plus « classique » que MGS2. Que l’on joue Raiden où Snake, une multitude de mouvements et de gadgets répondent à l’appel. A la différence de Splinter Cell, vous ne pourrez rester indéfiniment accroché aux corniches et un radar affiche les ennemis, bien qu’il soit désactivé lors de fuites précipitées… Sans oublier 6 niveaux de difficulté bien dosés où tous vos déplacements seront mesurés et réfléchis. Vous pourrez aussi fouiller les corps à la recherche de munitions, les dissimuler, assommer…

Le plein de bonus

Totalement similaire à la version des autres supports, MGS2 possède pas mal de bonus, histoire de prolonger le plaisir. C’est plus de 200 missions en Réalité Virtuelle qui vous feront explorer plusieurs aspects parmi le shoot et la discrétion. Allant en se complexifiant, elles sont les bienvenues pour les amateurs de défis et de scores, d’autant que certaines sont en vue subjective. Autre ajout, les « Snake Tales ». Ces 5 missions, peu scénarisées, vous plongent dans des phases de la campagne à peine évoquée en tâche de fond, mais du point de vue de Snake. Les « missions alternatives », au nombre de 100, vous proposent de jouer sur Big Shell différents scénarii standardisés. Etant dépourvues de cinématiques, elles sont plaisantes à jouer bien qu’un tantinet incohérentes. Ajouté à cela la possibilité de débloquer 5 autres personnages, le jeu s’annonce bien fourni et crédible.

Une présentation appliquée

Vous avez la dernière carte du moment ? Un PC qui ferait rougir la NASA, voire la NSA ?
Il ne vous manque plus que le jeu pour faire chauffer la marmite ? Passez votre chemin. Enfin, non, restez quand même mais n’en reprenez pas. Le jeu s’annonce gourmand pour peu que vous ayez une machine antérieure à trois ans d’âge. Hormis la possibilité d’augmenter la résolution, les graphismes de la version « Substance » sont identiques à ceux de la première mouture du jeu. Ce qui est déjà suffisant pour se rincer l’œil sans ingurgiter une overdose de pixels gros comme la main. Un bon son aux normes dernier cri et des musiques fabuleuses complètent l’ensemble. Mais si vous ne jurez que par la surenchère graphique, allez passer le bonjour à Sam, si vous le trouvez du moins.
Une alternative de choix pour vous initier et parvenir à comprendre ce monde étrange composé d’individus à gâchettes et analogiques. Sans posséder la maniabilité du titre sur consoles, le jeu est une réussite qui vous divertira longtemps, d’autant que la durée de vie globale est autrement plus conséquente que celle de Splinter Cell. A découvrir d’urgence !
26 avril 2003 à 22h00

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Points positifs

  • Un jeu inédit sur ce support
  • Un scénario passionnant
  • Une multitude de bonus

Points négatifs

  • Une maniabilité discutable
  • La campagne initiale trop courte
  • Trop de cinématiques
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