Test : Medieval Total War - PC

Medieval Total War - PC
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Medieval Total War arrive après quelques années de germination. Si on ne l'attendait pas spécialement au tournant, ce nouvel opus de la saga des Total War est une très bonne surprise.
En 99 (ou dans ces eaux là...), Shogun : Total War innovait en mélangant gestion du royaume en 2D à la Risk, et combat épique en 3D. Medieval est le fils caché de Shogun, proposant cette fois ci de débattre de nos convictions politiques et idéologiques au dessus de l'Europe moyen-ageuse.

Shogun, c'était sympa mais...

Ca manquait d'approfondissement tout ça. En effet, si Shogun était un bon jeu, à n'e npas douter, les différents aspects qu'il mettait en avant (gestion et combat) étaient tout les deux moyennement développés. C'est cette alliance qui a fait la renommée du titre, mais c'est aussi elle qui a fait obligé les développeurs a faire quelques compromis pour arriver dans les délais et les budgets. Apparement, si Shogun semblait assez succint pour le joueur, sa suite, Medieval, a été longuement approfondie. La carte de l'Europe, tout d'abord, est bien plus importante. C'est vrai que l'Europe, mediévale ou pas, c'est plus grand que le Japon... Ensuite, le jeu divise la campagne en 3 époques : 1080, 1200 et 1300. Bon, le Moyen-Age s'étend entre 500 et 1500 ap. JC, et là on ne touche que 2 siècles. Mais après quelques heures de jeu, vou vous rendrez compte que finalement, ca remplit déjà bien vos journées. En effet, chaque époque fera intervenir un grand nombre d'évenements a des dates clés, ainsi que des évloutions technologiques notables. Le plus drôle, généralement, c'est quand on dit que "ce n'est pas tout!". En effet, en plus de tout cela, que l'on a déjà trouvé dans des titres a la Empire Earth, c'est que cette abondance d'unités et de technologies différentes n'est pas la clef de voute du jeu. 12 nations seront jouables, avec généralement des conditions géographiques, politiques, économiques ou religieuses (aspect absent de Shogun) différentes. Ces conditions évolueront au fil des époques, permettant ainsi une non stagnation de la carte politique, mais en plus, rendant le jeu bien plus tactique. Sur les conseils avisés de Seb l'extrêmiste (Note de Tomate : quelle idée d'écouter ses conseils aussi, il faut être fou !), je prends par exemple la France. Ce beau pays est malheureusement, en 1080, bien faible. Les anglais, que j'aime bien voir de l'autre côté de la Manche, semblent être venus s ereposer en vacances dans nos contrées, tout comme les Teutons. On se retrouve un peu à l'étroit vu que ces 2 nations rivalent semblent assez accrochées a la moitié de l'Hexagone. Pas glop donc. Heureusement, si vous arrivez à passer ce mauvais cap, et survivez jusqu'à l'an 1300, vous aurez le plaisir de voir une France puissante, bien ancrée au bord de la Mer, faisant un bon gros bras d'honneur aux Anglais, et plutôt baraque niveau militaire. Chaque nation a ses hauts et ses bas, au fil de la campagne. A vous de trouver les conditions qui vous satisferont le mieux ; mais cela ne se fera pas en 30 secondes (sauf pour Seb, visiblement... oui oui, je prends les francais).

Et on est parti...

Une fois votre nation choisie, et les objectifs connus, vous voila prêts à en découdre avec ces vils manants (je me mets dans l'ambiance) que sont les anglais, ottomans, ou encore les Ecossais. Pour bien commencer, vous enverrez forcément quelques ambassadeurs ou espions dans les pays voisins. Vous débuterez en tant que petit souverain, généralement, avec à vos ordre quelques centaines de soldats ou conseillers en tout genre. L'aspect militaire est pour l'instant à proscrire, vu la taille des ennemis (sauf pour déconner un bon coup, et voir ses troupes fuire lachement puis se faire rattraper, c'est vrai que c'est chouette). Envoyez donc votre fils en tant qu'ambassadeur de votre nation, ou essayez de marier votre fille à un puissant vendeur de concombre belge. Les alliances sont une clef comme une autre de la reussite. Entre temps, avec vos quelques piecettes, nomter votre premier port, qui facilitera le transport de vos troupes (un moyen comme un autre pour attaquer un tout petit pas sans défense, sans avoir à traverser les terres d'un riche adversaire...), tout en augmentant vos profits. Les docks, ports et routes marchandes seront une de vos sources premières d'intérêts. Une fois bien installé, il sera venu le temps de prendre les choses en main. Que votr epays soit catholique, orthodoxe ou musulman, essayez de convertir quelques contrées à votre cause. L'aspect religieux, absent de Shogun, peut ici se réveler bien plus qu'une simple option. Si un général semble trop présent, ou que le cul d'un roi est trop bien vissé à son trone, vous genant dans votre tâche, l'envoi d'un assassin expérimenté semble bien vu. Une fois votr eterritoire étendu, et vos batiments militaires en plein essor, viens l'heure des combats (ce que vous attendez apparement tous depuis deja 3 pages...). Ce dernier est le plus impressionant, aussi bien sur les screens que dans le jeu, mais il n'en reste pas moins qu'une phase de jeu.

Des énormes pique-nique sur l'herbe.

Shogun avait déjà fait sensation en proposant des combats entre plusieurs centaines d'assaillants à l'écran. Medieval propose aujourd'hui de visualiser plusieurs milliers de combattants sur un même écran. Que ce soit pour l'acquisition d'un territoire ou la prise d"un chateau-fort, vos braves soldats vous seront tous dévoués. Du moment qu'ils sont en supériorité numérique et plus armés que l'ennemi, bien sûr. Lors des grosses batailles en revanche, il ne sera pas rare de voir vos fantassins se tirer en courant avec la jambe qui leur reste.
La plus grande nouveauté concernant les combats vient de la diversité des unités. Sur les 12 nations, une large variété de combattants est possible, avec de plus des améliorations au fil des époques. Quelques machines de guerre seront même visibles, lors des prises d'assaut de chateau-forts, par exemple. Les possibilités stratégiques sont ainsi accrues, et le jeu en devient même plus amusant. A noter que si l'ennemi semble trop bien barricadé dans le batiment que vous convoitez, vous pourrez désormais tenter de l'assiéger. Ca marche pas si mal, et pour ceux qui aiment faire souffrir, c'est vraiment génial (je vous rassure, je ne l'ai jamais fait, et je ne le ferai jamais, car je suis pour le respect des droits de l'homme, et tout.). En ce qui concerne l'ennemi à proprement parlé, ce dernier se lache enfin, prenant l'initiative durant les combats, et n'hésitant plus à exploiter la morphologie du terrain. L'interface quant à elle se débrouile toujours aussi bien. Le fameux système de sélection de centuries entières est bien sûr gardé, et amélioré d'un très bon système de formation des troupes, consistant à garder le bouton de la souris enfoncé puis à cliquer l'endroit où on veut les placer. C'est tout de suite plus classe d'envoyer ses troupes en formation "guitare". Ensuite, l'efficacité reste à prouver.

Les quelques défauts persistants

Medieval est le 2e opus de la saga des Total War, et les défauts de la 1ere version sont donc majoritairement étanchés. Le jeu a muri, et s'est développé. L'éventail de possibilité, assez restreint dans Shogun, est ici beaucoup plus large, sans détruire l'interface. En revanche, si la carte en 2D a pris un sacré coup de jeune, avec une palette de couleur plus stylisée et des batiments en 3D (et un aspect général plus clair), la partie combat est techniquement assez moyenne. Il est vrai que plusieurs milliers de combattants sur un terrain, ça fait beaucoup. Reste que chaque unité n'est qu'une texture en 2D, plutôt floue, et mal coloriée. Le joueur ne regarde finalement jamais ce détail, mais si il ne s'agit que d'une texture 2D, pourquoi le jeu se permet il de ramer en 1024 sur un 866Mhz avec GeForce 2. En 800x600, le tout est fluide avec tous les détails à fond, mais il semble que vous aurez besoin d'une machine de guerre pour tatilloner les plus hautes résolutions. Un rajout de 128Mo de Ram semble toutefois plus qu'utile si vous rencontrez des problèmes de fluidité.
2e défaut, toujours technique, récurrent à tous les PC sous les 1Ghz (à voir si il persiste sur la version finale) : la carte 3D des combats met du temps a s'afficher. 20 secondes a chaque combat, voila qui peut aisement couper le rythme et casser l'immersion.

Au final

Medieval : Total War est le digne successeur de Shogun. S'il ne rajoute finaleent rien au concept, en dehors du voyage géographique entre le Japon et l'Europe, il améliore notablement toutes les phases du 1er jeu. Les possibilités sont accrues, que ce soit sur le plan militaire, économique, ou encore diplomatique et religieux. En prenant un arrière goût de Europa Universalis (sans en prendre les défauts), Medieval ravira aussi bien les joueurs assidus de stratégie que les fans de combats épiques. Un titre à la fois plus complet et plus ouvert que son prédecesseur.
Medieval ravira aussi bien les joueurs assidus de stratégie que les fans de combats épiques. Un titre à la fois plus complet et plus ouvert que son prédecesseur.
03 septembre 2002 à 22h00

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Points positifs

  • Un moteur 3D pas feignant
  • Un gameplay revu et affiné
  • Des possibilités stratégiques rajoutées
  • L'Europe moyenageuse, c'est quand meme plein d'évenements...
  • Passionnant

Points négatifs

  • Grosse bécane demandée !
  • Des temps de chargement longuets...

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