Test : The Nations Gold Edition - PC

The Nations Gold Edition - PC
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Ces temps-ci, c'est le vide complet question sorties de jeux vidéo sur PC. Les seuls jeux qui atterrissent dans les bacs sont ceux de Strategy First (Disciples Gold, Steel Beasts, Waterloo et compagnie). Contrairement à ce que alliez imaginer, The Nations, dont il est question dans ce test, est édité par JoWood, aha, c'était un piège !
Un beau jour, Nobilis (autrement dit le distributeur des productions éditées par JoWood) nous a envoyé un joli jeu nommé The Nations Gold Edition, destiné à être previewé dans nos colonnes. Mais pour une raison que j'ignore, le jeu n'a pas trouvé de destinataire à la rédaction et est resté dans mon tiroir. Ah je me rappelle : Zourzil devait rédiger une prose à propos de ce jeu, mais il s'est dégonflé au dernier moment, atteint d'une violente flemmingite aiguë. Quelques mois plus tard, je reçus un second exemplaire destiné cette fois-ci au test. En tant que bon testeur, je décidai de m'atteler à cette noble tâche, mais je fus confronté à un problème : le numéro de série était absent. Je vous rassure : le jeu n'était pas dans son boîtier d'origine, parce que si c'était le cas, j'aurais eu ce fameux numéro. Un petit mail plus tard, mon problème n'était plus qu'un lointain souvenir. Après l'installation, je lance le jeu et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'il ne se lançait pas ! Encore un petit mail, mais cette fois-ci, le problème était plus embêtant et comme les versions françaises venaient d'arriver, on m'en expédie une vite fait bien fait. Et le lendemain, j'ai pu mettre mes gros doigts de quaker sur cette version française, version sur laquelle a été réalisé le test, et qui ne m'a pas posé de problème. Eh oui, c'est dur la vie de testeur !

En fait, vous vous en foutez complètement

Je vais noter ce jeu en direct, pendant que je fais le test. Evidemment, comme je suis bon, je vais fixer la note d'intérêt provisoire à 100 % et je vais la baisser au fur et à mesure que je trouve des défauts.
Après une introduction assez sympathique, on se retrouve dans un menu qui inspire confiance, avec un alien qui suit le mouvement de la souris avec sa tête. C'est sympa et ça change des menus que l'on voit dans tous ces jeux sans originalité. Cependant, cela aurait été parfait si le menu était plus clair, parce que là, j'ai mis au moins deux bonnes minutes pour trouver comment charger une partie... Allez hop, on baisse la note d'intérêt à 95 %. Comme je me méfie de ce genre de jeu (The Nations Gold Edition est quand même un clone de Settlers et de Cultures, et qui dit clone dit qu'il y aura des tas de mécanismes compliqués à assimiler), je lance le didacticiel. Ah ben tiens, on me demande un chapitre. C'est idiot, il n'y en a qu'un ! Enfin, passons. La note tombe à 93 %. Ah ben non, j'attends de voir comment est ce tutorial. Ce didacticiel explique les mécanismes de base de The Nations (comprenez par-là comment construire une baraque et former quelqu'un). Je pourrais vous écrire quarante lignes sur mes premières impressions, mais elles sont dans les news de la semaine du 17 février. Je sais : ça va être galère pour la retrouver parmi le tas de news qu'on a publié cette semaine-là, mais une petite recherche dans la page devrait résoudre ce problème. Ben tiens, je parlais, je parlais et je m'aperçois que j'ai déjà fini le didacticiel. Un peu maigre... Ah ben non, il y en a un second qui vient de se déverrouiller ! C'était donc ça, le coup des chapitres à sélectionner... Bon, inutile de traîner plus longtemps, car en réalité, il y a quatre didacticiels, qui vous apprendront les mécanismes de base, comment effectuer des recherches (on peut passer des âges, nommés ici "évolutions", qui ne sont pas matérialisées par des modifications graphiques au niveau des bâtiments, mais qui permettent de développer de nouvelles technologies et de construire davantage de bâtiments), la diplomatie et le commerce, et la guerre.

STOP ! Une parenthèse...

Mais mais mais, vous devez vous demander d'où vient ce subtile "Gold Edition", collé après The Nations... En fait, le jeu est déjà sorti, et ici, c'est la version Gold qui nous est proposée, avec de nouvelles missions (22 pour être précis), de nouveaux bâtiments, etc. Mais oui, c'est bien le même distributeur (Nobilis) qui nous avait déjà fait le coup avec Disciples Gold, souvenez-vous. Rassurez-vous : le jeu ne semble pas dépassé et le "copyright 2002" écrit sur la boîte est là pour nous rappeler que c'est un jeu moderne.

Le design

Comme tous les jeux de sa catégorie, The Nations Gold Edition bénéficie d'un excellent travail artistique. Le graphisme, bien qu'en 2D et un peu flou au niveau maximal du zoom, est soigné et les animations ne sont pas trop saccadées. Allez, la technique n'est pas parfaite, on passe à 90 %. Ca fait du bien, après les très moches Disciples Gold et Waterloo. Cependant, je n'ai pas trouvé comment effectuer des rotations, peut-être parce qu'il n'y en a pas, dommage, c'est pas très pratique pendant les combats, les unités pouvant se cacher derrière les bâtiments. Et hop ! On passe à 85 % !
Niveau son, les bruitages sont discrets et par-là même pas trop répétitifs (à part le forgeron qui fait trop de bruit à mon goût) et les voix sont pour une fois réussies, pour la bonne raison qu'il n'y en a pas ! La bande-sonore est envoûtante, un peu comme Cultures, mais en plus réussie, mais fini par saouler car les musiques ne sont pas trop variées et surtout pas assez discrètes. C'est comme Cultures en fait, ça gueule dans tous les sens. Au début, c'est cool, mais après, c'est chiant. Pour ce petit désagrément, la note tombe à 83 %.

Et le principe du jeu dans tout ça ?

C'est vrai, j'ai presque failli oublier de parler du concept, pour ceux à qui les noms Settlers, Cultures et Zeus : Le Maître de l'Olympe ne veulent rien dire. C'est d'ailleurs bien dommage, car les tests de ces trois titres sont disponibles sur HardGamers.org, mais passons. Dans ces trois jeux (Zeus est un peu différent, mais il ressemble beaucoup à The Nations Gold Edition), le joueur doit bâtir une ville, tout en se préoccupant de ses habitants. Contrairement à Sim City, vous avez des tas d'informations sur chaque citoyen installé dans votre ville : l'arbre généalogique de la famille (des enfants naissent, grandissent, se marient, ont d'autres enfants et meurent), leur métier (vous devrez former vos citoyens dans les écoles), ses pensées, etc. Vous devrez récolter des matières premières (bois, acier, or, etc.) et approvisionner des ateliers dans lesquels on pourra les transformer en denrées utilisables par les habitants (pain, savon, etc.). Vos citoyens, au fil du temps, deviendront de plus en plus exigeants et vous devrez les approvisionner en produits de luxe, donc vous devrez construire des usines, toujours plus d'usines !
Une fois votre ville économiquement stable, vous pourrez former des gardes, acheter des chevaliers et attaquer l'ennemi. Sachez cependant que cette facette du jeu a été allégée et qu'elle ne ressemble en rien à des titres tels que Battle Realms et Empire Earth. Dans The Nations Gold Edition, vous ne dirigerez que les chevaliers (les unités de base sont dirigées par l'ordi) et vous vous contenterez de cliquer sur l'unité ennemie, c'est tout ! Ah oui, vous pouvez choisir une des trois formations disponibles (en colonne, en ligne ou en cercle).
Dans les trois campagnes proposées (sachez qu'il y a trois races dans le jeu : deux races extraterrestres et les Amazones), vous serez amené à alterner phases de gestion et d'assaut.

Que penser de The Nations ?

L'un des principaux défauts du jeu, inhérent au genre lui-même, concerne la lenteur. En effet, le jeu est découpé en journées, ce qui fait que les ouvriers s'arrêtent de travailler la nuit et lors du repas de midi. Cela rend les constructions très longues à obtenir, les journées étant assez longues, et ce, même en accélérant le jeu. Le joueur a donc parfois l'impression de ne servir à rien : vous regardez faire vos citoyens, vous construisez deux-trois bâtiments et c'est tout. Bien sûr, j'exagère un peu, mais The Nations Gold Edition se résume à peu près à cela. Allez, on passe à 77 %.
A part les petits défauts précédemment cités, ceux qui ont aimé Settlers et Cultures deviendront rapidement accros de The Nations Gold Edition, qui est quand même nettement supérieur aux autres jeux du genre.
22 février 2002 à 23h00

Par

Points positifs

  • Bande-sonore, au début du jeu
  • Le meilleur de sa catégorie

Points négatifs

  • C'est lent
  • Ca rame quand on passe au zoom minimum

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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