Test : Max Payne 2 : The Fall Of Max Payne - PC

Max Payne 2 : The Fall Of Max Payne - PC
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Après s'être dûment défoulé sur l'entreprise responsable de la mort de sa famille, Max Payne, hier petit flic à la DEA sans histoire vivant un vrai rêve américain, et aujourd'hui ombre du département Police criminelle, se voit inculpé de meurtre. Avec Mona, qui trempe elle-aussi dans l'affaire, Max va reprendre les armes et sauver ce qu'il peut de sa dignité.
La sombre trame du film noir peut reprendre son cours, tandis que Max tombe une nouvelle fois dans un océan de larmes. Entre déprime, cauchemars dépressifs, tuerie sans but et vengeance inassouvie, notre héros torturé suit une nouvelle fois un chemin tout tracé menant directement en enfer. Jamais histoire n'aura été si prévisible, jamais histoire n'aura en même temps aussi surpris, et jamais dans l'univers des jeux d'action PC, aucune histoire n'aura été si sombre et travaillée.

Gâchettes fumantes et veste trouée

Max Payne ramène avec lui une ambiance qui avait fait parler d'elle 6 mois durant après la sortie du titre. En effet, le 1er opus, sorti voila quelques années, amenait avec lui un mode solo court, une IA simpliste, et une jouabilité basique. L'absence de mode multi n'arrangeait pas les prévisions financières de Take 2. Pourtant, grâce au désormais célèbre Bullet Time, et à un scénario noir et torturé (moins que The Crow, mais dans la même veine), Max Payne avait fait des émules. Ce second opus reprend les même éléments, n'ajoutant presque rien à la sauce, si ce n'est une remise à jour technique bienvenue, et un scénario approfondi. L'histoire démarre donc quelques temps après la fin du 1er opus. Employé sans relief de la police criminelle, Max parcourt la vie comme une feuille dans un caniveau. Inculpé -avec Mona Sax- de meurtre, il va devoir fuir. Les 2 fugitifs seront donc désormais traqués par un peu tout le monde, mais si vous êtes bons, vous devriez pouvoir vous en sortir.

Max reste Max

Le héros charismatique du 1er épisode change de visage pour son 2e passage sur nos écrans. Alors que l'ancien visage de Max était un simple scann' d'un des membres de l'équipe de développement, un vrai travail a été réalisé cette fois pour le rendre plus humain. Le résultat est criant, rien à dire. si ce n'est que l'on a perdu l'aspect grimaçant et convulsé du 1er. Désormais, Max Payne est surtout un perso sombre, aux pommettes fortes et au visage renfermé.
Quant à sa démarche ou sa tenue vestimentaire, rien n'a bougé. Toujours aussi à l'aise en apesanteur à un mètre du sol, Max garde sa courte veste de cuir, son pantalon, et ses chaussures de ville. De même, sa chemise restera constamment propre sur elle, et sa cravate est toujours au rendez-vous. Depuis sa dernière petite colère, Max a appris à mieux gérer son Bullet Time. Un sablier est ainsi chargé de représenter la quantité de bullet-time emmagasiné au fil des combats. Vous en gagnez un peu à chaque cible tuée. A noter que tuer plusieurs ennemis permet aussi d'accentuer le bullet-time, et ainsi le rendre plus efficace. Lorsque ce mode de tir est activé, un nouveau philtre graphique, "Sepia", envahit l'écran et augmente l'impression de ralenti. Max pourra utiliser le bullet Time à loisir, en pleine course, ou même en plein saut. Ainsi il pourra de nouveau réaliser quelques mouvements chorégraphiques en avant, arrière, ou en réalisant des sauts de coté. Ces derniers sont similaires au premier opus, si ce n'est que le héros peut désormais terminer son chargeur au sol, si les ennemis se révèlent récalcitrants.

Mona Sax, et un petit pamphlet sur l'ambiance du titre

Dans sa quête de vérité, notre fugitif se verra epaulé de Mona Sax, une employée de la Crim' elle aussi injustement recherchée. A eux deux, ils vont en tuer des dealers à la sauvette et des flics corrompus. Une histoire d'amour naîtra même entre les 2 protagonistes, permettant au scénario de varier un peu de son caractère morbide et déprimant. On pourra d'ailleurs jouer ce second perso, afin d'aligner séance de snipe et Cie. A noter d'ailleurs que pour atténuer la dureté du scénario, les développeurs ont pris le parti pris de ne pas toujours se prendre au sérieux. Si d'un coté, cela permet de décompresser à certains moments, je pense personnellement qu'il faut savoir assumer ses choix, surtout lorsque l'occasion se présente autant. Un scénario sombre comme celui de Max Payne se devait d'après moi de l'être a fond. Ce n'est pas en faisant des parti-pris afin de satisfaire les pré-ados que l'on crée les mythes, et Take 2 aurait du suivre l'idée principale jusqu'au bout. Soit un jeu-film sombre, un mélo-drame, un histoire basée sur la vengeance et l'injustice. Je ne demande pas de tuer le héros à la fin, pour montrer à quel point le scénar' est noir, mais à l'instar de certains RPG pris pour référence dans les jeux d'ambiance, il faut savoir garder une cohérence maximale. Max Payne 2 s'en éloigne parfois, et j'ai personnellement eu longtemps peur que l'histoire d'amour soit mal abordée pour finalement détruire la trame destructrice du scénar'. Cet écueil est évité, et il faut avouer que les cutscénes narrées sous forme de BD sont tellement classes et sombres que l'on en oublie vite les petites erreurs d'atmosphère. De plus, les musiques sont géniales, je les trouve à la fois parfaite pour retranscrire l'ambiance, et en même temps assez originales pour surprendre du début à la fin. Du piano bar en pleine tuerie, le pari est réussi, comme cela l'avait déjà été dans Max Payne 1. Le reste des bruitages est du même acabit : bruits de fond, pluie battante, douilles s'écrasant au sol à la Matrix, tout est génial. Les voix, enfin, sont restées en VO, afin de mieux savourer le calibre des voix et les subtilités de tonalités. Les sous-titres sont heureusement présents, mais suite à la catastrophe Max Payne 1 niveau doublage, Take 2 a pris l'excellente résolution de garder le jeu en VO lors de son exportation.

Techniquement au poil

Max Payne 2, c'est une nouvelle claque dans nos petites mirettes. Graphiquement, c'est superbe. Sobre et à la fois super détaillés. Max se débrouille une nouvelle fois pour nous faire visiter les bas-fonds de quartiers plutôt insalubres. On y découvre des dizaines de salles meublées, de couloirs aux allures fantomatiques, et de persos étranges. Les détails fourmillent, et on retrouve ce mal-être que l'on avait perdu depuis Max Payne 1. Même les rêves et cauchemars psychédéliques de Max sont de retour (mais moins relous et plus marquants) accompagnés d'effets de distorsions spatiales encore plus réussies. Niveau physique, c'est le petit Havok qui s'occupe de tout. Un moteur pro. Résultat, on peut tirer sur tout et n'importe quoi, qu'il s'agisse du lobe occipital d'un ennemi ou d'une corbeille à papier traînant près d'un lit à pute. Les ennemis réagissent à vos impacts de balle, tombant sur le ventre ou de coté, se cognant aux meubles, dévalant les escaliers. Leur IA faiblarde est heureusement vite oubliée face à des combats qui jouent ainsi plus sur le coté esthétique plutôt que sur une quelconque tactique. On arrive, seul ou aidé, on enclenche le bullet time, on sort ses 2 uzis, on dégomme le 1er ennemi, les 2 autres se retournent, sautent à terre. Les extincteurs explosent, le 1er ennemi finit sa chute et se cogne au distributeur de boisson. Max se planque derrière une table, qui commence à voler en éclats. A peine le temps pour lui de recharger. Il se relève, prend son M16, enclenche le bullet time et court en direction des adversaires. Pris de vitesse, ces derniers paniquent, tirent dans le tas. Max passe à travers les balles, dégomme le 2nd ennemis en lui détruisant les jambes, puis les parties. Max saute en avant, sortant alors son colt préféré, il vise. Le 3ème finit sa vie de junkie le crane explosé, tombant à la renverse et se cognant au mur ensanglanté.

Au final

On croyait la folie Max Payne passée, que nenni. Max Payne 2 va à nouveau faire parler de lui pendant 6 mois. Et pourtant, rien de nouveau. Un moteur graphique remis à neuf, certes, tout comme l'aspect physique. Mais sinon, la jouabilité reste identique, les armes similaires, l'IA est toujours aussi faible, et les niveaux aussi linéaires. Mais si Max Payne n'a pas encore réussi à se faire égaler (même si copié à de nombreuses reprises), c'est surtout grâce à un scénar' sombre, un perso charismatique, et une OST de qualité. Une nouvelle fois, Mister Payne ne sera pas démenti. Ca va valser dans les chaumières.
Rien de neuf, en dehors de l'aspect technique. C'est toujours aussi court, pourtant ça vaut toujours aussi cher. Et malgré cela, le fait de retrouver un héros comme Max, avec une soif de déstruction aussi grande et une impression d'injustice aussi forte, va à nouveau prendre le dessus. Nous sommes tous des petits Max Payne au fond de nous.
25 octobre 2003 à 17h26

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Points positifs

  • Graphiquement terrible
  • Physiquement au poil
  • L'OST : magique, à la fois originale et terriblement dans le rythme
  • Une histoire sombre : 2 héros, une même injustice, une même vengeance
  • Un jeu d'ambiance comme on n'en a pas vu depuis Ico : cauchemars, cutscènes, ziks, etc.

Points négatifs

  • 7h de jeu. Prenez-nous pas pour des cons
  • Rien de nouveau niveau gameplay
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