Test : Serious Sam II - PC

Serious Sam II - PC

Serious Sam II - PC

Genre : FPS timbré

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Chaque matin, quand j'me regarde dans la glace, j'me dis que ce torse bourré de biceps, ça en jette quand même un max. Et ces jambes ! Que des putains de biceps partout j'vous dis ! Ptêtre même que ça m'permettra de devenir gouverneur de Californie. Bon c'est pas que je m'ennuie avec vous, mais j'ai encore quelques monstres à buter avant le p'tit dej. Ah oui mon nom c'est Sam, Serious Sam.
Tout commence par une scène d'introduction, qui s'annonce sous de mauvais augures. Je ne sais pas si c'est le fait que la vidéo soit très compressée, que sa résolution soit pourrie, ou que les développeurs aient créé des rendus à partir des mêmes modèles que ceux utilisés dans le jeu, -ou tout ça en même temps- mais c'est très moche. Fort heureusement, ces cinématiques (Serious Sam 2 en est truffé, en fait) sont souvent très drôles, à défaut d'être utiles, et la voix du héros est encore une fois celle de Patrick Poivey, doubleur français de Bruce Willis au cinéma. Pour la petite histoire, le doubleur a été engagé lors de Serious Sam Second Encounter et à l'époque, je n'avais pas apprécié, cette petite voix fluette contrastant énormément avec la virilité très prononcée de notre atomiseur de monstres favori.

Des monstres, des armes et des véhicules

Après cette scène introductive, me voilà dans un premier monde, une espèce de mélange entre le décor Maya de Serious Sam Second Encounter et le côté "île paradisiaque" de Far Cry. Les autochtones, des pigmées bleus, sont plutôt mignons. Pour vous situer, prenez un Schtroumpf, mettez-lui un os dans le nez et vous y êtes. Non non, enlevez aussi le chapeau. Et faites-le maigir un peu. Roh le lourd ! Le problème avec ces bêtes bleues, c'est qu'elles sont martyrisées par des singes géants. Ca commence bien. Comme je passe justement par-là, on va se faire une joie de nettoyer tout ça. Les bipèdes poilus surgissent de partout, apparaissent un peu n'importe comment, mais ça reste le plus souvent des spawns dans des arènes, à intervalles savamment dosés. Pas de bol pour eux, tout mon arsenal est gonflé à bloc. Le temps de choisir l'arme idéale, au hasard un super lance-roquettes, et c'est parti pour contrer l'assaut. Pendant ce temps, je m'aperçois que toutes ces bestioles bleues sont déjà venues m'aider, mais bon, à part se faire massacrer par l'envahisseur, elles ne servent pas à grand chose... Je regarde un peu autour de moi et oh, juste ciel, une soucoupe volante à l'abandon ! Profitant de toute la fusillade autour de moi, je m'esquive discrètement et tente de prendre les commandes de l'engin.

Vite, vite, où est le contact ?!

Woaw, ça décoiffe ce truc ! Après avoir tenté en vain de m'envoler vers les cieux, je me la joue "circle jump" à bord de ma soucoupe volante, et je me mets à dézinguer du streum à tout va. Munitions illimitées, ok, ça devrait aller. La zik à fond, je tire partout, la bave aux lèvres et le kiki tout dur. Y'a pas à chier, les carnages sont toujours aussi rythmés et violents. Croteam n'avait pas menti sur ce point. Merde, pendant que je vous parlais, un singe a bousillé mon vaisseau. Tant pis, je vais devoir leur faire tâter de mes armes. Ah ben non, voilà une tourelle qui m'attend un peu plus loin. Un petit sprint et me voilà aux commandes d'un concentré de technologie dévastatrice à en faire pâlir Terminator et Robocop. Roooh, un mech sorti de nulle part vient déjà de détruire ma tourelle ! Ah ben bravo, je retire ce que j'ai dit : ces développeurs croates valent rien ! S'ils m'ont envoyé ce mech pour m'impressionner, c'est pas gagné, ils vont voir que les Français, c'est pas des pédés ! Et même qu'on a fait la révolution avec des pétoires et des tridents, non mais ! Hop, je reprends ma bonne vieille artillerie, je ferme les yeux et je tire partout. Han, cette fois-ci, je pense qu'ils auront compris ce que voulait dire "baiser à la française". Je n'entends plus rien, je réouvre les yeux et je vois un "Game Over". Bon, on va reprendre tout ça sérieusement.

Allons Sam, un peu de sérieux !

Comme d'habitude, les vagues d'ennemis vous assailleront sans cesse, de ce côté-là, on n'est pas déçu. Vous aurez affaire à plein de monstres différents, ces derniers étant adaptés au monde dans lequel vous évoluerez (des sorcières dans les marécages, des bêtes bizarres dans le monde extra-terrestre, etc.), sans oublier les incontournables tels que les kamikazes, toujours aussi stressants et dangereux. Côté arsenal, les choses n'ont pas beaucoup changé dans Serious Sam 2, et vous continuerez à martyriser vos ennemis à coup de lance-roquettes ou de mitrailleuses à la dimension démesurée. A noter l'apparition de quelques nouveaux, tels que ce perroquet explosif à tête chercheuse. Très utile contre les ennemis retors. Désormais, vous pourrez conduire des véhicules, vous battre à dos d'animaux et utiliser des tourelles pour mieux anéantir vos ennemis. Un plus assez sympa, surtout que certains véhicules permettent carrément de voler, ce qui donne lieu à de véritables affrontements aériens. Cela dit, ces petites phases permettent de se détendre un peu entre deux assauts, mais maintiennent le rythme à un niveau maximal. Enfin, pour toucher deux mots sur le mode multijoueur, sachez que le mode coopératif est toujours de la partie et qu'il sera possible de s'entretuer avec 15 keupins.

*Mode nerd ON*

Côté technique, Serious Sam 2 s'en sort très bien. Certes, on n'atteint pas le niveau d'un Quake 4, d'un F.E.A.R. voire d'un Far Cry, mais le titre est largement au-dessus de la moyenne, et ne nécessite pas une configuration de combat pour fonctionner. Et sachez qu'il se débrouille aussi bien sur Xbox ! Le moteur graphique bénéficie d'effets sympas tels que du bump-mapping, tout plein de pixels shaders et autres joyeusetés du 21ème siècle. La modélisation des armes aurait pu être un peu plus soignée, puisqu'elle rappelle quand même beaucoup celle des premiers épisodes, mis à part les reflets, beaucoup plus convaincants. Les monstres et les décors, quant à eux, bénéficient d'un travail assez irrégulier : certains mondes sont pleins de charisme, tels que le premier, justement, tandis que d'autres, comme les marécages ou la station extra-terrestre (monde de la démo) sont vraiment basiques et peu imaginatifs. C'est d'ailleurs ce travail tantôt réussi, tantôt bâclé, qui pénalise le plus le jeu. Un doom-like bourrin tel que Serious Sam doit réunir deux qualités pour percer : un gameplay béton, nerveux et rythmé, couplé à de beaux graphismes, inventifs et montrant des ennemis qui donnent envie de se battre. Ici, le pari est à moitié réussi, puisque si le gameplay est réellement sans faille, les ennemis et les décors, eux, ne sont pas toujours très motivants, ce qui entraîne automatiquement une lassitude prématurée.
Il est évident que ce Serious Sam 2 ne plaira pas à tout le monde. Comme ses prédécesseurs, c'est toujours aussi bourrin et répétitif, les phases à bord de véhicules ne servant qu'à tuer encore plus de monstres. Malgré tout, la série a évolué dans le bon sens, avec un scénario et un humour bien mieux calibrés, une durée de vie bien plus consistante et un héros prononçant des phrases plus intelligibles que des "Yeah baby" et des "Yeehaw" à tout va. Allez Croteam, envoyez-nous encore quelques kamikazes !
16 novembre 2005 à 11h48

Par

Points positifs

  • Délirant
  • Possibilité de conduire des "véhicules"
  • Beau et fluide
  • Bonne durée de vie

Points négatifs

  • Répétitif
  • Qualité irrégulière des monstres et des niveaux
  • Cinématiques très moches

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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