Les tentatives de faire renaître le bon vieux doom-like sont, avouons-le, plutôt rares. Après le vif succès de la série des Serious Sam, dont le second vrai épisode est en cours de développement, on va pu assister au semi-échec de
Will Rock. D'ailleurs, c'est plutôt à ce dernier que
Painkiller est inspiré : ambiance glauque, monstres puants et armes à gros calibres... Toutefois, deux différences fondamentales distinguent
Painkiller de
Will Rock : son aspect technique et son gameplay.
Mi-gentil, mi-méchant...
Moi : Yey, poupée ! Tu viens faire un tour avec moi dans mon cabriolet ?
Une gente demoiselle : Ooooh Danieeeeeeeel ! Avec plaisiiiiiir !
Moi : Allez c'est parti ! *Vroum vroum*
Elle : Chéri, à quoi tu penses ?
Moi : MMh moi ? A rien et heu... Aaaaaaah ! *Broum crack brouf* (bruit d'un accident mortel)
Un type bizarre avec des cheveux blancs : Bienvenue !
Moi : Hein quoi ? Ma voiture ! Ma meuf !
Lui : Calme, calme, kipecoule man ! Bienvenue !
Moi : Oui, oui, où chuis, là ?
Lui : Bienvenue ! Tu es entre l'enfer et le paradis !
Moi : Quoi ? L'enfer ! Mais c'est quoi ces conneries ? J'ai rien fait !
Lui : Aha, bien sûr que si, tu as fait ! Mais pour te racheter, bute moi quatre gros démons avec plein de dents et d'ongles mal coupés, et je t'envoie au paradis.
Moi : Yey, enfin de l'action !
Lui : Tu veux des armes ?
Moi : Nan, j'arriverai à les buter avec mes mains.
... mais aussi mi-homme mi-démon
Vous l'aurez compris : votre mission sera d'anéantir tout un tas de gros méchants tous poilus, à moitié morts, mais bien vivants dès qu'il s'agit de vous attaquer !
Pour mener à bien votre mission, vous posséderez une panoplie assez ridicule d'armes (5 au total), mais surtout la possibilité d'utiliser des cartes magiques pour vous tirer d'un mauvais pas (ces cartes sont acquises lorsque vous finissez un niveau sous une condition spéciale) et aussi la possibilité de vous transformer en démon. En effet, lorsque vous tuez des monstres, ils libèrent une âme qui vous fera gagner un point de vie. Lorsque vous en récupérerez plein, vous vous transformerez malgré vous en démon. Cet effet est incontrôlé et peut surgir n'importe quand. Lors de la transformation, vous voyez le décor en noir et blanc et vous pourrez tuer d'un seul regard pratiquement n'importe quel monstre.
Cette transformation est très réussie techniquement, mais un bouton d'activation, à la Devil May Cry, aurait été plus utile car il arrive de se transformer après avoir ramassé la dernière âme du dernier démon abattu.
Une physique qui arrache la gueule
Pour accroître le spectacle, People Can Fly a exploité le moteur physique Havok 2.0, également utilisé dans
Max Payne 2,
Half-Life 2,
Deus Ex 2, entre autres. Ce moteur, rappelons-le, simule à merveille de nombreux éléments dans le décor, ainsi que les protagonistes qui y évoluent. Les développeurs s'en sont donné à coeur joie en réalisant tous leurs délires les plus fous. Ainsi, les monstres volent dans tous les sens après une explosion, peuvent s'accrocher à un mur après avoir été empalés par un pieu, de nombreux éléments dans le décor peuvent être détruits. Mieux encore : certains monstres peuvent interagir avec d'autres, pour vous pourrir un peu plus la vie.
Un graphisme qui heu... arrache la gueule aussi
Côté graphismes, encore une fois chapeau bas, messieurs ! Les décors sont extrêmement variés et concernent un peu toutes les époques et lieux géographiques : un asile, un cimetière, une usine désaffectée, un village moyen-âge, un palais du moyen-orient... Un seul point commun : la beauté constante du graphisme, en plus d'une fluidité bien meilleure que chez un certain
Far Cry... Bien sûr,
Painkiller n'égale pas ce dernier, mais s'en rapproche dangeureusement. Côté monstres, la modélisation est de très bonne facture et les boss sont immenses. Saluons aussi l'effort des développeurs, pour avoir inventé 50 types de monstres différents ! Excusez du peu.
Au final
En bref, vous l'aurez compris :
Painkiller, c'est le grand retour du doom-like pur et dur. Doté d'une réalisation exemplaire, de niveaux bien conçus et de monstres variés, ce titre procurera des heures de plaisir aux bourrins de la première heure. Les autres pourront s'y essayer et y prendront sûrement goût, le soir de retour du boulot. Par contre, les afiscionados de simulation ou de RPG feraient mieux de fuir en courant : ce jeu n'est pas pour vous les gars ! L'histoire se résume à quatre cinématiques et l'histoire tient sur un timbre poste !